lundi 2 avril 2018

Carrefour : la grève


La seule voie

 


Samedi 31 mars, c'était la grève chez Carrefour, dans 22 dépôts sur 24 et dans une grande majorité de supermarchés. Les travailleurs en ont assez ; assez des 2 000 suppressions d'emplois annoncées début 2018, qui seront peut-être 5 200 ; assez du mépris d'une direction qui a fait passer la prime d'intéressement de 310 € en 2017 à 57 € cette année ; et assez des salaires bloqués, alors que les actionnaires vont se partager 356 millions d'euros en dividendes.
Face à l'arrogance des patrons de Carrefour, les travailleurs veulent se faire entendre. Avec cette grève ils « positivent » !

Chômage : chiffres et réalité


Chiffres trompeurs

 


La ministre du Travail avait renoncé à commenter chaque mois les chiffres du chômage établis par ses services d'études statistiques. Au vu de ceux de février qui viennent de paraître, on comprend pourquoi.

Alors qu'environ 100 000 personnes ont effectivement retrouvé un travail, elles ne comptent que pour un cinquième des effectifs sortis des chiffres de Pôle Emploi. C'est qu'il y a eu aussi 240000 radiations des listes par défaut d'actualisation ou par sanction administrative.

Faire baisser les chiffres c'est une chose. Trouver du travail aux 6,6 millions de chômeurs en est une autre.

Argenteuil, Education, des orientations gouvernementales et municipales sans moyens


81 classes en plus, 0 école supplémentaire

 

A la rentrée 2018, plus de 81 nouvelles classes supplémentaires vont devoir ouvrir à Argenteuil. Pour cela, il va falloir devoir pousser les murs, supprimer des salles de motricité, de bibliothèques, de salles d’informatique, de logements d’instituteurs transformés en salles de classe…
         Une partie de ces classes relève de l’augmentation de la population, dont la municipalité est en partie responsable. En partie parce qu’il y a une hausse de la démographie qui ne dépend pas d’elle, mais une autre qu’elle crée en autorisant en nombre des programmes immobiliers.
         Mais la responsabilité majeure relève du gouvernement. Il a décidé de limiter les effectifs dans les CP et les cours élémentaires 1ère année dans les quartiers populaires sans donner les moyens aux communes pour engager la construction des groupes scolaires supplémentaires.
         Dans tous les cas, ces 81 classes supplémentaires permettront peut-être un mieux d’un côté. Mais de l’autre, ces classes en plus dans les groupes scolaires existants auront des conséquences très fâcheuses.

Argenteuil, conseil municipal, Héloïse empêche le vote de la motion


Un prétexte

 

En ce mois du 9 mars, le conseiller Frédéric Lefebre-Naré a présenté une motion sur les « droits des femmes » dont la discussion a été reportée en toute fin du dernier conseil municipal. Le personnage de l’abbesse Héloïse y était pris en exemple.
         A droite comme à gauche, personne ne semblait emballer pour voter cette motion.
         Et toute la discussion a porté sur la question certes discutable : « Héloïse était-elle féministe ? ».
         Mais rien sur la question centrale du combat pour le droit des femmes.
         Pour les uns et pour les autres, derrière le sujet d’Héloïse, une façon de « botter en touche ».
         L’auteur de la motion aurait pu retirer ce qui concernait l’abbesse.
         Il a retiré sa motion.
         Et c’est bien dommage.

Argenteuil : conseil municipal du 27 mars (suite et fin)


Une sorte de loi du genre




Comme autre « belle » phrase entendue lors du dernier conseil, il y a celle de l’adjoint Philippe Métézeau : « On entre dans une période où un certain nombre de projets vont aboutir ».
         A Argenteuil, le terme d’ « aboutir » n’est pas exact. L’expression qui conviendrait serait plutôt celle de « commencer ».
         Sur un mandat communal de 6 ans, les deux dernières années sont destinées à donner de la couleur aux réalisations de la municipalité sortante, avec une augmentation afférente des dépenses.
         C’est certes la loi du genre. Une raison de plus pour rester modeste à Argenteuil, et pour éviter toute envolée sur le sujet.
         En revanche, dès mars 2014, la construction des groupes scolaires qui manquent à Argenteuil (deux à quatre) auraient dû être des projets engagés immédiatement.