jeudi 27 juillet 2017

Feminisme, secrétariat d'Etat ou pas, les préjugés ont la vie dure


Féminisme ? Le gouvernement ne connaît pas !

 


La secrétaire d’État à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a proposé de créer pour les parents au foyer (98 % sont des femmes) un CAP Petite enfance, pour avoir élevé leurs enfants. D'après elle, cette mesure serait destinée à faciliter l’insertion professionnelle des femmes, en particulier des jeunes mères célibataires n’ayant aucun diplôme.
         La secrétaire d’Etat a présenté cette mesure comme une « innovation » mais, comme le soulignent des associations féministes : « Où est l’innovation dans le fait de croire que des jeunes mères seraient naturellement destinées à s’occuper des bébés et des enfants des autres ?

SNCF : retard pas assuré, mais largement possible


La SNCF jamais en retard... de baratin

 


Dimanche soir, les passagers d'un Paris-Rennes ont mis plus de 8h alors que la nouvelle LGV (ligne à grande vitesse) devrait permettre maintenant de faire le trajet en moins de deux heures !
       Il y a trois semaines, une mésaventure semblable était arrivée au premier LGV devant arriver en gare de Saint-Brieuc, au point que les autorités présentes pour l’accueillir avait dû remiser en toute hâte les petits fours prévus.
       Si ces deux exemples font quelque peu sourire (pas les voyageurs qui étaient dans ces trains), ils ne sont que la « cerise sur le gâteau » si l’on peut dire en la matière d’un nombre très important de retards. Au point que la SNCF vient de réaliser un audit sur le sujet. La direction de la SNCF explique ces retards par le trop grand nombre de trains, des « problèmes d'organisation », voire... à un manque de « responsabilisation du personnel ».
       Bref, tout, mais surtout pas l’évocation d’un quelconque rapport avec les conséquences des économies réalisées sur l'entretien du matériel, l'inspection des voies ou sur la simple mise en place des trains.

Human Rights Watch, Calais et l'enfer des migrants


 
Et que chacun fasse preuve d’un peu d’imagination pour se mettre à la place d’un migrant qui a quitté son univers, sa famille, son univers…
 

 

Human Rights Watch est une organisation des Etats-Unis de défense des Droits de l’Homme, dont le sérieux n’est plus à démonter.

       Elle vient d’effectuer une enquête dans la région de Calais sur le sort des migrants confrontés à la police, dont le titre et le sous-titre sont éloquents : « C’est comme vivre en enfer » Abus policiers à Calais contre les migrants, enfants et adultes

       Pour tous ceux qui veulent lire le texte complet, se reporter à :


Voilà un extrait suivant :

« Human Rights Watch a constaté que les policiers à Calais, en particulier les Compagnies républicaines de sécurité (CRS), font un usage courant de gaz poivre sur des migrants, enfants et adultes, alors qu’ils sont endormis, ou dans d’autres situations où ils ne présentent aucune menace ; qu’ils aspergent de ce gaz ou confisquent des sacs de couchage, des couvertures et des vêtements ; et que parfois, ils pulvérisent du gaz sur la nourriture et l’eau des migrants. Les policiers perturbent également la délivrance d’assistance humanitaire. Les abus policiers ont un impact négatif sur l’accès aux services de protection de l’enfance et sur la volonté de migrants et leur capacité de déposer une demande d’asile.
Une telle conduite de la part de la police dans et autour de Calais constitue un abus de pouvoir, violant l’interdiction des peines ou traitements inhumains et dégradants, ainsi qu’une atteinte aux droits des migrants à avoir accès à l’eau et à la nourriture. Selon les normes internationales, la police ne doit avoir recours à la force que lorsque cela est inévitable, et alors uniquement avec modération, en proportion avec les circonstances, et dans un objectif légitime de maintien de l’ordre.
Les autorités ont pourtant ignoré les multiples témoignages portant sur les abus policiers envers les demandeurs d’asile et les autres migrants. Vincent Berton, le sous-préfet de Calais, a catégoriquement réfuté les comptes-rendus selon lesquels les policiers ont utilisé des sprays au gaz poivre ou ont eu recours à la force sans distinction et de façon disproportionnée. « Ce sont des allégations, des déclarations de personnes, qui ne sont pas basées sur des faits », a-t-il déclaré à Human Rights Watch. … »

Livres d'été : Elif Shafak, Crime d’honneur, 10-18


Elif Shafak, Crime d’honneur, 10-18

 
Elif Shafak est une grande auteure de romans. Turque si l’on peut dire, car ses univers d’écrivaine n’a pas de frontière tout comme sans doute sa vision du monde. Ce roman est ainsi l’histoire de membres d’une famille kurde, sur  trois générations et trois espaces, frontière syrienne, Istanbul, et Londres.
       L’histoire de cette famille, ainsi va la vie et les migrations, n’est pas seulement bousculée par des époques et des lieux différents. Elle l’est également par des préoccupations sociales bien différentes, marquées par ces temps et ces lieux divers.
       Elif Shafak est une écrivaine féminisme, et son empathie va aux femmes. Vu ces temps et ces lieux différents qui marquent les membres de cette famille, le combat pour les femmes pour vivre en tant qu’individues n’est pas un chemin toujours semé de roses. Mais ses héroïnes y cheminent au-delà des difficultés et des risques qu’elles prennent pour Vivre tout simplement.
       Le roman est mené tambour battant. A lire et à faire connaître. Pour moment roboratif mais aussi de détente, à la manière du bon roman.

mercredi 26 juillet 2017

Argenteuil travailleurs Territoriaux : ils auraient le droit de l'ouvrir, pas nous ?


Suite de notre chronique estivale des travailleurs territoriaux

Devoir de réserve ou « devoir de la boucler » ?

 
Dans son courrier dont nous parlions hier au sujet du Figuier blanc, la directrice générale des services évoque le « devoir de réserve ». Si les agents de la Ville ont bien compris, elle recommande par ailleurs aux organisations syndicales de ne pas utiliser la liste de diffusion de la collectivité qui comprend l’ensemble des adresses internet des agents.
         Partout dans la fonction publique, les responsables utilisent ce « devoir de réserve » pour que les travailleurs se taisent.
         Quant à ladite liste de diffusion, ce serait la énième concrétisation de l’inégalité qui règne entre ceux qui ont le pouvoir et qui revendiquent le monopole de la communication, et ceux sur lesquels ce pouvoir s’exerce et qui n’auraient droit que de subir et de se taire.
         Une inégalité qui est la seule réalité vraie derrière l’emballage intitulé « dialogue social ».
 

Sur le dessin suivant, il suffit de remplacer « jeune » par « travailleur » en espérant pouvoir bientôt remplace « Mai 68 » par 2017 ou 2018 !