vendredi 29 juillet 2016

Argenteuil : ATSEMS en grève le 5 septembre prochain



Une action qui ne sera pas « corporative »

Le lundi 5 septembre prochain, le syndicat CGT des Territoriaux d’Argenteuil appelle à une journée de grève les personnels des écoles d’Argenteuil, voire l’ensemble des agents territoriaux de la Ville.
         Ce jour-là, les enfants des différentes sections des écoles maternelles auront pris le chemin de l’école. Mais pour eux, pour leurs parents, et pour les personnels, l’année scolaire qui vient ne peut pas reproduire une nouvelle fois la situation qui est celle des maternelles ces dernières années sur la Ville, et celle de l’an passé en particulier.
         Nous avons rappelé ici les conditions de travail intolérables que les ATSEMS ont dû subir cette année. Oui, cette situation ne peut pas se renouveler une nouvelle année.
         Il en va bien sûr de la vie et de la santé de ces travailleuses. Mais il en va également de la qualité de l’Ecole maternelle sur Argenteuil.
         Pour les enfants, ces premières années d’école sont très importantes. Cela est d’autant plus vrai pour les enfants des milieux les plus populaires du monde du travail.
         Pour ce qui la concerne, car l’Etat a aussi une part de responsabilité importante, la municipalité d’Argenteuil doit revoir sa copie. Elle doit diminuer le temps de travail journalier des ATSEMS. Elle doit revenir au principe « une ATSEM par classe », et donc embaucher les ATSEMS et les autres agents des Ecoles qui manquent.
         La mobilisation des agents territoriaux nécessite la mobilisation des enseignants, mais avant tout des parents d’élèves. Ils doivent être solidaires des agents qui se battent non seulement pour leurs conditions de vie et de travail mais également pour le bien-être et l’avenir des enfants.
         Dès à présent, cette solidarité doit se construire. Il faut qu’avant le 5 septembre, tous les parents soient informés que ce jour-là sera une journée particulière.
         On nous parle des réseaux sociaux. Et bien utilisons-les à plein. Et là où le réseau n’est pas utilisé, pratiquons le vieux « bouche à oreille » si efficace.
         Cela dépend donc de nous
         Le bien-être de tous le mérite.

Morts "inexpliquées" dans les mains de la police. Deux ommuniqués.



Communiqué de la famille d’Adama Traoré et de leur avocat, en date du 28 juillet



Communiqué du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri

Argenteuil, 25 juillet 2016, 

                Communiqué du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri.

    Adama Traoré est décédé le mardi 19 juillet 2016 peu après à son interpellation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Les annonces de « crise cardiaque », puis « d’infection grave », avancées par le procureur comme causes du décès ont résonné comme une sinistre et cynique répétition des jours qui ont suivi la mort d’Ali Ziri le 11 juin 2009 à Argenteuil.
 Sinistre répétition de ces décès durant le trajet jusqu'aux commissariats dans les fourgons de police - lieux clos sans témoin ni caméra - Mohamed Boukrourou (2009), Hakim Djellassi (2009), Abdelhak Gorafia (2014), Louis Klinger (2010), Amadou Koumé (2015), Joseph Randolph (2007), Lamine Dieng (2007)... La liste est longue, de ces victimes présentées, de plus, comme atteintes de graves maladies responsables de leur mort au moment précis de leur interpellation !
    Le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri soutient l’action de la famille d’Adama Traoré pour obtenir une contre-expertise dans les plus brefs délais. Connaître la vérité sur les circonstances de la mort se joue en effet dans les heures et les jours qui suivent le décès, alors que les proches sont dans la stupeur et la douleur. C’est dans ces journées que les auteurs de cette mort se couvrent par de fausses déclarations assermentées, par la destruction de preuves, la rétention d’informations, le refus de présenter les corps, le retardement des procédures.
    Même lorsque la mobilisation a réussi à faire connaître la vérité sur les causes de la mort et les responsabilités des forces de l’ordre, cette vérité n’est pas pour autant reconnue en justice. Les non-lieux reposent le plus souvent sur des expertises médicales aux résultats différents, qui permettent de déclarer, après des années de procédure, qu’on ne peut pas savoir « de quoi est morte la personne », et ainsi d’exonérer les forces de l’ordre.
    Le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri tient à témoigner à la famille d’Adama Traoré et à ses proches sa sincère empathie avec leur douleur et leur colère. Il engage ses forces auprès d’elle pour la vérité et la justice.

Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, C/o ATMF, 26 Bd du Général Leclerc, 95100 Argenteuil.

PSA, SFR, proftis, liencenciements, le capitalisme en action



PSA : ils n'en ont jamais assez !

La direction du groupe vient d'annoncer 1,2 milliard de bénéfices sur les six premiers mois de l'année. C'est un doublement par rapport à 2015, où il avait fallu toute l'année pour atteindre un tel chiffre. Les actionnaires se frottent déjà les mains : l'action a augmenté de plus de 9%, et le PDG Carlos Tavares a annoncé le versement de dividendes l'an prochain... tandis que son salaire de 14 500 euros par jour, en hausse de 100% en un an, pourrait bien continuer à grimper.
         Et c'est pour faire encore plus de profits que de nouvelles mesures de compétitivité viennent d'être décidées début juillet : des attaques sur les salaires des travailleurs du groupe, la poursuite des suppressions d'emplois, et davantage de flexibilité.
         Mais à force de faire des sacrifices pour que les actionnaires se gavent, les travailleurs de PSA pourraient bien se faire entendre, pour refuser que les milliards de bénéfices ne servent qu'à alimenter les coffre-forts d'une poignée de parasites.


Non aux licenciements chez SFR !

La direction de SFR a annoncé qu'elle souhaitait supprimer près de 5 000 emplois, d'ici la fin de 2017, ce qui représente plus d'un tiers des effectifs. Et cela se rajoutera aux 1 200 salariés qui ont  démissionné depuis 2 ans.
         En 2014, le groupe Numéricable dirigé par Patrick Drahi avait racheté SFR  en s’endettant auprès des marchés financiers pour plus de 15 milliards d’euros. Et, comme d’autres patrons qui procèdent à ce genre d’opérations, Drahi licencie ensuite pour rembourser ses dettes et engranger les profits.
         En rachetant SFR, Drahi avait promis qu'il n'y aurait "aucune suppression d'emplois sous quelque forme que ce soit" jusqu'au 30 juin 2017. Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait fait mine d’y croire… Naïveté ? Disons plutôt complicité !