jeudi 2 avril 2015

Palmarès des lycées : un bel exemple de la banlieue "évitée" : le "44ème" du Val d'Oise






Le 44ème

Le lycée Georges Braque d’Argenteuil, situé dans un quartier pavillonnaire de la Ville, le « 44ème », se caractérisait et se caractérise toujours par :
-la fuite des élèves des quartiers « classes moyennes » de sa « carte scolaire » ;
-une concentration d’élève des milieux populaires d’Argenteuil ;
-bref loin de cette « mixité sociale » que le gouvernement et le député local ont à la bouche ;
-un « niveau » très faible des élèves entrant en seconde ;
-des dynamiques de classe tirant plutôt vers les difficultés que vers les progrès ;
-sans parler de locaux qui datent d’un autre temps où G. Braque n’était pas le 44ème !
         Donc, nous nous répéterons : vive les élèves courageux, les enseignants, et tous les personnels de ce lycée !

         Cette appellation de « 44ème » nous fait penser au numéro d’un régiment.
         Pour évoquer la révolte des vignerons de 1907, et le refus du « 17ème » de tourner ses fusils contre les révoltés, le chanteur rouge Montéhus écrivit les vers suivants d’une de ses chansons : 

Légitime était votre colère
La révolte était un grand devoir

Ces paroles pourraient très bien s’appliquer non pas seulement au « 44ème », mais à toute cette Education nationale de classe !


Voir les pages suivantes. Et qu’en pensez-vous ?
 

Radio France : la grève continue



Radio France : la grève continue

Tandis que l’UMP crie au « scandale » d’État et que la Cour des comptes vient de remettre un rapport préconisant d’importantes coupes budgétaires au détriment des salariés, les salariés de Radio France poursuivent leur grève commencée il y a 14 jours. Ils continuent de refuser d’être sacrifiés à la politique d’austérité du gouvernement et de payer pour les 600 millions d’euros d’ores et déjà dépensés dans le chantier de rénovation.
Ils ont raison de refuser d’être sacrifiés pour le plus grand bénéfice des patrons du BTP… et, au passage, du patron de Radio France lui-même, dont le bureau a été refait a prix d’or.

Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2435 à paraître :

Grève à Radio France : non aux économies sur le dos du personnel
Entrant dans sa troisième semaine de grève, le personnel de Radio France, groupe public comprenant notamment France Info et France Inter, doit à présent affronter l’hostilité du gouvernement.
Le 27 mars, Manuel Valls a déclaré : « Il faut que cette grève s’arrête. Il faut que [le PDG] Mathieu Gallet nous fasse des propositions pour redresser Radio France. » Le Premier ministre met ainsi la pression sur le PDG, à qui il a pourtant ordonné, avec sa ministre Fleur Pellerin, de se débrouiller pour faire 50 millions d’euros d’économies d’ici 2019. Et cela alors que la redevance audiovisuelle, qui finance les chaînes de télévision et de radio publiques, n’a cessé d’augmenter chaque année, passant de 116 euros en 2008 à 136 euros cette année.
En haut fonctionnaire discipliné, Gallet a concocté tout un tas de mesures d’austérité aboutissant à plusieurs centaines de suppressions d’emplois. C’est d’ailleurs essentiellement contre cela que se dressent les grévistes, bien qu’ils soient aussi révoltés par les coûteux privilèges que le PDG s’est octroyés, en faisant rénover son bureau et en se payant les services d’un consultant en communication.
Malgré la présentation de la grève comme très minoritaire, les assemblées générales quotidiennes réunissent de nombreux salariés, et les antennes de Radio France ne passent presque plus que de la musique enregistrée. C’est au moins la preuve que ceux qui sont en grève sont complètement indispensables à la bonne marche de leur radio. Ils montrent chaque jour par leur mobilisation qu’ils n’acceptent pas de faire les frais de la politique d’austérité du gouvernement.
                                                                 Lucien DÉTROIT