mardi 31 mars 2015

Atelier des Courlis. En danger de mort, pour le sauver, il faut se mobiliser

Nous en avons déjà parlé sur ce blog. L'Atelier des Courlis, faute de financement, risque de disparaître. Il a pourtant servi à l'épanouissement de milliers de personnes. Une pétition (voir ci-dessous) vient d'être mise en circulation.Nous devons aider l'Atelier des Courlis, en la signant, et en la faisant signer. On peut me joindre pour que je la transmette. D. MARIETTE




PETITION POUR LA CONTINUITE DE L’ACTIVITE
DE L’ATELIER DES COURLIS


Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Vous faites partie des nombreuses personnes pour lesquelles, depuis 40 ans, l’ATELIER DES COURLIS représente un lieu d’Expression, de créativité, de découverte ou de retrouvailles avec soi-même.

Des centaines d’enfants, de jeunes ou d’adultes, issus des quartiers prioritaires de la ville, ont pu grâce à l’Association, gagner de la confiance en soi, améliorer l’attention, la concentration, l’écoute, leurs capacités d’adaptation, développer le goût de la découverte et élargir leurs centres d’intérêts.

Financièrement chacun participait aux frais de fonctionnement  selon ses moyens. Il est devenu de plus en plus difficile d’équilibrer le budget,  les subventions se réduisant d’année en année. En 2014 les subventions de l’ATELIER DES COURLIS,  au titre de la « Politique de la Ville » ont été réduites arbitrairement sur proposition d’un délégué du Préfet à sa hiérarchie, bien que l’enveloppe Politique de la Ville a été reconduite à l’identique pour Argenteuil.

A ce jour, l’Association est en cessation de paiement, les séances seront suspendues, le personnel licencié. Les participants fréquentant les séances d’atelier se retrouveront privés de cet apport enrichissant.

Nous demandons aux instances décisionnaires de réexaminer la situation afin que  continue l’action d’éducation, de création  et d’apport à la réussite scolaire de l’ATELIER DES COURLIS, envers les jeunes et les enfants de nos quartiers.


Les Amis de « L’ATELIER DES COURLIS »


Nous, soussignés, demandons aux Elus et aux fonctionnaires décisionnels de prendre
les mesures nécessaires à la continuité de l’activité de l’ATELIER DES COURLIS

Prénom  NOM                               ADRESSE                                                     Signature



lundi 30 mars 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 30.03.15.



Ne pas se laisser abuser par les péripéties électorales, renouer avec le combat des travailleurs

Le verdict du second tour des départementales est tombé : c’est la Bérézina pour le Parti socialiste. La droite dirigera désormais 67 départements, soit les deux tiers d’entre eux. Comme lors des élections municipales où le PS a perdu 150 villes de plus de 9 000 habitants, les élus socialistes locaux payent pour le discrédit du gouvernement.
Bien que « locale », toute la campagne des départementales s’est faite sur des enjeux nationaux et a constitué pour les partis qui ont pu se présenter à l’échelle du pays un galop d’essai pour les prochains scrutins.
Avec 28 départements gagnés, l’UMP, et Sarkozy en particulier, se voit reprendre le pouvoir en 2017. De son côté, Marine Le Pen a rebaptisé son parti « premier parti de France » parce qu’au premier tour, il a drainé un quart des voix, soit, en comptant les 50 % d’abstention, un électeur sur huit. Elle, aussi, se voit « en route pour le pouvoir ».
Quant à la colère des électeurs du PS, « elle a été entendue », dit Valls. Mais il persiste et signe dans sa politique anti-ouvrière. Il serait même en train de préparer un nouveau contrat de travail grâce auquel l’employeur serait encore plus libre de licencier !
Les grands partis de la bourgeoisie voudraient continuer à nous lanterner d’échéances électorales en échéances électorales alors qu’elles ne servent qu’à redistribuer les postes et les sinécures entre politiciens. Ils veulent réduire toute la vie politique à ce simulacre de démocratie avec, en apothéose, l’élection présidentielle dont on nous dit qu’elle peut changer la vie de la population.
Mais changer la vie des travailleurs, ce serait faire reculer les licencieurs et inverser le rapport de force avec le patronat pour limiter l’exploitation, la précarité et les bas salaires. Ce serait s’en prendre aux profits pour pouvoir embaucher et verser des salaires qui permettent de vivre. Ce serait mettre sous contrôle, non pas les chômeurs, mais tous ces grands groupes qui pillent les caisses de l’État et profitent du chômage de masse.
Aucun des partis qui se vantent d’être « l’alternance » ne le veulent. Le FN pas plus que les autres. Car si le FN multiplie les promesses électorales, il y a une chose qu’il ne veut pas, c’est remettre en cause le grand patronat et l’exploitation capitaliste. S’il accuse des travailleurs jetés à la rue ou les immigrés d’être des « assistés », il n’a pas un mot pour dénoncer l’assistanat en grand que l’État a mis en place pour les banquiers et pour le grand patronat. Cela juge le camp dans lequel il se place.
Comme le PS et l’UMP, le FN postule au pouvoir pour servir le système de la bourgeoisie. Au jeu électoral qui oppose tous ces partis, les perdants seront toujours les travailleurs.
Les élections déforment même l’expression de l’opinion de l’électorat tant les tripatouillages des appareils politiques et les alliances sans principe se multiplient. Et c’est sans parler du chantage au vote utile où l’on nous explique, à gauche, qu’on ne doit plus voter pour ses idées parce qu’il faut se rassembler pour faire barrage à la droite ou au FN.
Eh bien non, la vie politique ne doit pas se résumer à ce genre de mascarade. Il faut que les travailleurs affirment leurs intérêts en dehors des élections.
Les travailleurs peuvent peser sur la vie politique en utilisant leurs propres moyens : leur force collective et leur capacité de se révolter. Ils l’ont fait à de multiples reprises dans l’histoire. C’est dans ces moments-là, en juin 1936 ou en mai 1968, qu’ils ont réussi à faire progresser la condition ouvrière, et il en sera de même demain.
Les urnes sont rangées pour quelques mois. Mais les travailleurs ne sont pas condamnés au silence. Il faut s’emparer de toutes les occasions qui nous sont offertes pour dire notre opposition à la politique du gouvernement.
La journée du 9 avril, où la CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent à faire grève et à manifester, en sera une. Il faut s’en saisir pour exprimer nos propres revendications.
Cette journée permettra aussi de s’adresser à tous ceux qui dans la classe ouvrière sont trop abattus pour se battre ou se réfugient dans la passivité. Le 9 avril, montrons qu’il y a des femmes et des hommes qui ne se laissent lanterner ni par le gouvernement et ses espoirs de reprise, ni par les fausses promesses d’alternance de l’UMP et du FN.
Les travailleurs qui se préparent au bras de fer inévitable avec le gouvernement et la bourgeoisie doivent chercher à entraîner leurs camarades de travail pour qu’ils commencent à reprendre confiance en leur force collective.

Après le deuxième tour des élections départementales, un communiqué de Lutte Ouvrière de ce jour



Après le deuxième tour des élections départementales

Le deuxième tour des élections départementales a confirmé le premier tour. Après avoir été désavoué par son propre électorat écœuré par sa politique, le Parti socialiste vient de perdre la majorité dans une bonne partie des départements en entraînant dans son recul ses anciens et futurs alliés de la gauche gouvernementale, des écologistes au Front de gauche.
Pour avoir mené au gouvernement la politique de la droite, le PS est devenu le meilleur agent électoral de l’UMP et du Front national. Marine Le Pen a pu, le soir des élections, se réjouir de la confirmation de l’implantation locale de son parti et se vanter que le FN soit devenu la troisième grande force politique du pays, susceptible d’accéder à la mangeoire des institutions de la bourgeoisie. Le revenant Sarkozy, fort d’avoir avancé ses pions contre ses concurrents de la droite, Fillon et Juppé, s’est posé, triomphal, en personnification de l’alternance, en homme du renouveau. Et tous sont déjà engagés dans les campagnes électorales suivantes, les régionales mais, surtout, la présidentielle de 2017.
Les urnes rangées, la majorité travailleuse de la population continue à subir le chômage qui s’accroît, le pouvoir d’achat qui recule, et s’effondre même pour les victimes des licenciements, et la misère matérielle mais aussi sociale et morale qui s’approfondit.
Le monde du travail se retrouve devant la même nécessité de relever la tête, de renouer avec les luttes pour préserver ses conditions d’existence face à une classe capitaliste qui, pour continuer à s’enrichir même pendant la crise, aggrave l’exploitation pendant que son État vide les poches des exploités pour financer les banquiers.
Dans ce contexte, l’appel de la CGT à des grèves et à des manifestations pour le 9 avril peut et doit être l’occasion pour les travailleurs de faire entendre leur voix et d’exprimer leurs propres revendications.
Cela ne pourra être, au mieux, qu’un cri de colère mais c’est indispensable pour que la classe ouvrière commence à retrouver confiance en elle-même.
Cela viendra car, face à la crise, face à l’avidité du grand patronat, les travailleurs n’ont aucune autre voie que celle des luttes, celle des mobilisations dans les entreprises et dans la rue, pour résister à la grande bourgeoisie, en sachant qu’ils n’ont jamais d’amis au sommet de l’État mais seulement des ennemis entièrement dévoués au grand capital, quelle que soit l’étiquette du gouvernement
Au-delà des luttes indispensables, inévitables, s’impose la nécessité que, face aux différents partis qui représentent avec des nuances les intérêts de la grande bourgeoisie, renaisse un parti qui se batte au nom des intérêts de la classe ouvrière, non seulement contre tel ou tel parti de la bourgeoisie, mais aussi contre la grande bourgeoisie et sa dictature sur la société.