dimanche 28 septembre 2014

Impôts, grève des pharmacies, écoles maternelle, fête du quartier Joliot-Curie





Non à l’augmentation des impôts locaux

TF a fait ces jours derniers un bref reportage à Argenteuil sur la hausse de la taxe d’habitation qui risque de représenter pour les Argenteuillais plusieurs centaines d’euros à cause de la suppression d’un abattement par la précédente municipalité et qui n’a pas été rétabli par la nouvelle. Une personne interrogée a posé le problème qui va concerner dans les trois mois qui viennent de nombreux habitants : « Comment allons-nous pouvoir payer ? ».
         Quant au maire actuel, interrogé lui aussi, il n’a su que répondre qu’il allait réduire les dépenses à l’avenir.
         Mais pourquoi n’a-t-il pas pris les mesures qui s’imposaient dès sa victoire en mars dernier, soit en diminuant les taux d’imposition soit en rétablissant l’abattement ?


Pharmacies : on y trouve pas seulement des médicaments posés sur des rayonnages

Si l’on en juge d’après les affiches apposées sur les pharmacies de la commune, le mouvement des grèves des pharmaciens ce mardi 30 septembre s’annonce important.
         Ils dénoncent la déréglementation qui permettra la vente de médicaments dans les grandes surfaces.
         Un rayon de ces dernières ne remplacera effectivement jamais le contact direct avec une personne. Ce qui est vrai pour le petit commerce en général qui a un rôle social indéniable, l’est certainement encore davantage lorsqu’il s’agit de malades ou de leurs proches, à qui le pharmacien et les employés peuvent expliquer et être un soutien moral. 


Une  Atsem par classe !

L’école maternelle Ambroise-Thomas est l’une des plus importantes de la région : 15 classes !
         Depuis la rentrée, la situation y est intenable générant des tensions entre les personnels Atsem, les enseignants, et les parents.
         On peut imaginer ce qu’il doit en être pour les bambins.
         La semaine passée, il y a eu 5 Atsem à un moment donné, absentes pour maladie en même temps. Une situation en rapport direct avec l’augmentation des tâches dans cette école.
         Cela ne peut pas durer.


Quand il faut refermer la page

La fête de quartier d’Orgemont-Volembert s’est tenue hier après-midi sur la pelouse de la cité Joliot-Curie.
         Alors que c’est, pour les habitants, un moment important de la vie communale, les principaux édiles de la municipalité l’ont boudée. D’autres conseillers, des seconds couteaux si l’on peut dire, étaient néanmoins présents.
         Serait-ce que « Joliot-Curie » continue à donner des boutons au maire d’Argenteuil, qu’il prend ainsi grand soin de l’éviter autant qu’il peut ?


Des tables à multiplier qui existent déjà

A cette fête, les organisateurs ont manqué de… tables, et les associations participantes aussi en conséquence.
         Des tables ? Il y en a pourtant des centaines et des centaines dans les différentes salles municipales ?
         Un détail peut-être, mais bien à l’image de la désorganisation municipale actuelle.

Climat : la conférence des irresponsables. Un article dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière en vente à la librairie Le Presse-papier à Argenteuil




Climat : la conférence des irresponsables :
Une conférence sur le climat a débuté le 23 septembre à New York. Elle regroupe 125 chefs d'États, qui rivalisent d'autant plus au niveau des discours qu'ils ne veulent absolument rien faire qui aille contre les intérêts des capitalistes. Ce sont pourtant ces capitalistes qui orientent l'activité économique mondiale et ne voient pas plus loin que leurs profits les plus immédiats, au détriment des conditions de vie des habitants de la planète.
Le dimanche 21 septembre à New York plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté leur inquiétude sur l'avenir du climat. Toutefois, les participants à cette manifestation véhiculaient des illusions puisque la banderole principale implorait : « Messieurs les chefs d'États : agissez ! » Ce qui a permis à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, de s'y pavaner comme d'ailleurs Laurent Fabius et Ségolène Royal.
François Hollande, qui prépare le sommet suivant qui aura lieu à Paris en décembre 2015, se montre aussi à New York pour discourir sur le climat des deux côtés de l'Atlantique. Pas de quoi s'inquiéter pour les intérêts des actionnaires des grandes entreprises comme GDF Suez, Veolia et EDF, dont les PDG font partie de la délégation française.
La grand-messe de New York est aussi l'occasion pour les héritiers de la fortune de Rockefeller, bâtie il y a plus d'un siècle sur le pétrole, de se donner le beau rôle en proclamant qu'ils vont à présent diversifier leurs investissements vers d'autres types d'énergie.
Le précédent sommet mondial sur le climat, à Copenhague en 2009, n'avait débouché sur aucune mesure de nature à contraindre les dirigeants de l'économie à se comporter de façon responsable. Les quelques mesures présentées comme des avancées il y a cinq ans n'ont pas été suivies d'effets, comme ce « Fonds vert pour le climat » qui devait mobiliser 100 milliards de dollars et qui est encore presque totalement vide.
Il n'est donc pas étonnant que les scientifiques ne constatent aucun ralentissement du réchauffement planétaire et tirent à nouveau le signal d'alarme, comme ils le font depuis une vingtaine d'années.
Il existe pourtant bien des avancées technologiques prometteuses, des expérimentations à l'échelle d'un bâtiment, ou parfois d'un quartier, qui montrent que l'humanité pourrait se développer sans émettre trop de gaz carbonique et compromettre l'avenir. Mais en régime capitaliste, l'économie est dominée par de grands groupes industriels et financiers qui n'ont comme objectif que de maximiser leurs profits quelles qu'en soient les conséquences pour la santé de leurs salariés et pour l'environnement.
Quand bien même cette petite minorité bourgeoise prendrait conscience des dégâts que sa soif de profit provoque sur le climat, elle est de toute façon incapable de maîtriser sa propre économie et de l'organiser de façon rationnelle. Il est d'ailleurs significatif de constater que la seule période récente où les rejets de gaz carbonique ont un peu diminué est la période suivant la crise financière de 2007-2008, qui a provoqué une chute de la production mondiale et une hausse dramatique du chômage.
Le sommet de New York n'aura probablement pas plus d'effets que ses prédécesseurs à Rio, Kyoto ou Copenhague. Les dirigeants politiques qui s'y rassemblent sont les défenseurs d'un système basé sur la liberté des capitalistes d'agir à leur guise. En France, Hollande et Valls se vantent d'ailleurs de faire tout leur possible pour libérer les entreprises des contraintes de toutes sortes. Il ne leur reste alors qu'à utiliser ces réunions internationales pour dédouaner la bourgeoisie de ses responsabilités et faire des leçons de morale à la population.
Il est significatif qu'à cette occasion on voie resurgir une campagne qui revient à accuser la population chinoise d'être le principal pollueur de la planète. On assène ainsi des inepties nationalistes, à relents colonialistes et racistes, sous couvert de statistiques qui démontreraient qu'« un Chinois émet plus de gaz carbonique qu'un Européen ». Comme si un ouvrier, un paysan ou un chômeur - chinois ou européen - avait un quelconque pouvoir de décision sur le mode de fonctionnement de l'économie.
La maîtrise par l'humanité de la pollution et de ses effets sur le climat impliquerait d'abord sa maîtrise de la vie économique. Cela voudra dire l'arracher des mains de la bourgeoisie égoïste, et la réorganiser rationnellement à l'échelle mondiale pour que la collectivité humaine n'en soit plus victime.
Lucien DÉTROIT