jeudi 31 juillet 2014

G Mothron de 5 à 7 ou de 7 à 9, suite


Et les emplois ?

« On fait en sorte de sauver les entreprises » déclare le maire d’Argenteuil quand il évoque leur difficulté à se faire payer par la Ville leurs factures en attente.

         Cela peut effectivement devenir urgent lorsqu’il s’agit de petites entreprises pour qui ce règlement est vital pour leur survie.

         On aimerait que le maire parle également de « sauver les emplois ». Mais, sur ce plan, sur la base de son action ces derniers mois, c’est plutôt leur coupe sombre dont il est question à la Ville sous son règne.

Quand on aime, on sait précisément ce qu’il en est

Evoquant le nombre de postes supprimés ou à supprimer parmi le personnel municipal, GM a évoqué les nombres de 100, 200, voire 300. Bref, à la louche lorsqu’il s’agit de la vie de centaines de familles !

         Bon, lui qui au centime près est capable d’indiquer le chiffre de la dette dont son méchant prédécesseur serait responsable, il ne sait donc pas très bien le nombre de postes de contractuels non renouvelés ou qu’il prévoit de non renouveler !

         Ce que GM n’est pas très intéressé à connaître, les salariés pourraient l’établir. Combien de postes supprimés dans chaque service ? Ensuite, l’addition sera facile à faire pour préparer l’action.

 

Vous avez dit « toxiques » ?

Précis sur un certain nombre de choses, GM l’a été aussi beaucoup moins sur les emprunts toxiques dont il porte la responsabilité.

         Ca arrive à tout le monde de se tromper, mais qu’il le reconnaisse !

         Et puis, pour lui, il n’y a pas eu de mal. Ah bon ? A combien les frais supplémentaires afférents à ces emprunts ou à leur renégociation ?

         Mais quand il s’agit de ses propres responsabilités et des banques…

Jean Jaurès : il y a cent ans, jour pour jour, Jaurès était assassiné. Un article dans Lutte Ouvrière de cette semaine.


Il y a cent ans, 31 juillet 1914 : Jaurès assassiné

Au soir du 31 juillet 1914, un activiste nationaliste assassinait Jean Jaurès, dirigeant du Parti socialiste (Section française de l'Internationale ouvrière).

L'assassin avait peut-être agi de sa propre initiative, mais son geste concluait des années de propagande nationaliste, de préparation politique et morale, en faveur de la colonisation, de la « grandeur de la France » et pour la revanche contre l'Allemagne, bref, en faveur de la guerre. Cette campagne de l'extrême droite, reprise progressivement par tous les partis politiques bourgeois, exprimait de plus en plus clairement et de façon de plus en plus virulente, le fait que la France se préparait à la guerre afin de garder et même d'étendre son empire colonial. Les nationalistes dénonçaient un ennemi extérieur, l'Allemagne, ainsi qu'un ennemi intérieur, le mouvement ouvrier, et en particulier l'un de ses dirigeants les plus populaires, Jean Jaurès.

Jaurès était un intellectuel républicain venu au socialisme par conviction que la classe ouvrière était la seule force sociale capable, en changeant la société, en instaurant la propriété collective des moyens de production, de réaliser les idéaux de la Révolution française, de la république démocratique. Une fois cette certitude acquise, que jamais il ne remit en cause, il consacra sa vie, ses forces, son talent, à aider le prolétariat à devenir cette force organisée et consciente qui devait changer le monde et en finir avec le capitalisme.

À cette époque, entre 1890 et 1914, la classe ouvrière européenne se développait en nombre, en concentration, en organisation. Les organisations ouvrières, politiques et syndicales, grandissaient, faisaient élire des dizaines de députés, conquéraient des mairies. La classe ouvrière se battait et parvenait à améliorer ses conditions de travail et de vie inhumaines. Les militants socialistes, et Jaurès n'était pas le dernier, allaient dans les cortèges de travailleurs en grève, affrontaient avec eux la répression, connaissaient les procès et parfois la prison, portaient la parole du prolétariat jusqu'au Parlement. Les objectifs des grévistes se formulaient en projets de loi que les députés socialistes, parmi lesquels Jaurès, défendaient à l'Assemblée nationale.

Jaurès parcourait le pays, de meeting en conférence, rencontrant les militants, galvanisant les énergies, gagnant ses auditeurs au socialisme, à l'organisation ouvrière, à l'avenir collectiviste. Les souvenirs abondent de ceux qui, des années, voire des dizaines d'années après un discours de Jaurès, racontent comment leur vie en fut changée.

Dans la vaste organisation qu'était l'Internationale ouvrière, les débats sur la tactique étaient permanents. Jaurès appartenait à l'aile réformiste et était capable de proposer des positions de compromis que Lénine ou Rosa Luxemburg dénonçaient comme autant de compromissions. Jaurès estimait par exemple qu'un socialiste peut, dans certains cas, devenir ministre d'un gouvernement bourgeois. Ce à quoi Rosa Luxemburg rétorquait qu'il ne s'agit pas alors « d'une conquête partielle de l'État bourgeois par les socialistes, mais d'une conquête partielle du parti socialiste par l'État bourgeois ». Jaurès croyait convaincre les gouvernements bourgeois, par la force de son verbe, voire par des manœuvres parlementaires. Les faits ont démenti ses espérances. Mais en dépit de ces illusions, Jaurès restait sur le terrain de la révolution sociale.

Les dernières années de sa vie furent occupées à combattre la guerre qui venait. Si l'assassin de Jaurès n'était pas parvenu à lui ôter la vie, celui-ci aurait-il, seul de tous les dirigeants socialistes français, résisté à la pression belliciste et refusé de tomber dans « l'union sacrée » avec la bourgeoisie ? Trotsky, qui le tenait pour « le prototype de l'homme supérieur qui doit naître des souffrances et des chutes, des espoirs et de la lutte » ne le pensait pas. Mais il ajoutait qu'il « ne se serait jamais résigné à l'abaissement qu'a subi le parti socialiste français... et nous avons le droit de croire qu'au moment de la révolution le grand tribun eût déterminé, choisi sans erreur sa place et lutté jusqu'au bout ».

Jaurès assassiné, sa mémoire et son idéal furent immédiatement trahis par ses successeurs qui trouvèrent, en trafiquant ses discours ou en mentant tout simplement, des écrits de Jaurès pour justifier leur participation aux ministères de guerre et appeler les travailleurs français à aller éventrer leurs frères de classe allemands.

En 1924, Jaurès fut travesti par les représentants de l'ordre bourgeois en « héros national ». En transférant ses cendres au Panthéon, les politiciens, les historiens, les journalistes ont tout fait pour effacer le caractère de classe de ses choix. Les dirigeants staliniens ont continué le travail, galvaudant à leur tour la mémoire de Jaurès en même temps qu'ils trahissaient son internationalisme, la lutte de classe, sa foi dans la mission de la classe ouvrière.

Et récemment, un Sarkozy et même un Le Pen tentèrent de se l'annexer en en faisant un des hérauts du nationalisme en France. Quant au Parti socialiste actuel, lié si intimement à la classe dominante, il ne sait même pas qu'il fête le premier siècle de la trahison de ce qu'il fut à l'origine, et de l'homme dont la vie fut un combat pour l'émancipation sociale.

Mesurer François Hollande à Jean Jaurès ? C'est ridicule et même indécent. Hollande est corps et âme un larbin de la bourgeoisie. Jaurès fut, au risque de sa vie, un véritable combattant pour le socialisme.

                                           Paul GALOIS
 
 

Arrêt des poursuites contre Alain Pojolat : un communiqué de Lutte Ouvrière en date du 30 juillet 2014


Arrêt des poursuites contre Alain Pojolat

Les poursuites engagées contre Alain Pojolat, dirigeant du NPA à qui il est reproché d’avoir appelé à des manifestations interdites, s’inscrivent dans une posture choisie par Valls pour montrer qu’il continue à se situer aux côtés des massacreurs d’État israéliens, tout en cultivant son image d’homme à poigne. Son intransigeance s’exerce de façon unilatérale, plus particulièrement contre ceux qui sont indignés par les massacres décidés et exécutés froidement, méthodiquement, sans pitié par les dirigeants d’Israël et qui sont révoltés par la complicité affichée du gouvernement socialiste avec les responsables de ce carnage.
     Lutte Ouvrière s’associe à tous ceux que ces poursuites révoltent et réclame l’annulation des poursuites contre Alain Pojolat, dénonce l’arbitraire de décisions gouvernementales qui visent à intimider, voire à bâillonner les contestations, plus particulièrement celles qui se situent à sa gauche.

mercredi 30 juillet 2014

Argenteuil : AB-Habitat, G Mothron à la radio


Finances municipales, suite… et pas fin

Ce matin, dans l’émission La Matinale de France Inter (on peut la réécouter jusqu’en 2017…, cf le site de cette radio), le maire d’Argenteuil, Georges Mothron a été interrogé sur la situation financière actuelle de la commune et des raisons qui y ont conduit.

Il y a dans cet interview à boire et à manger comme on dit sur les Côteaux comme à Joliot-Curie.

Interrogé sur sa promesse électorale de diminuer les impôts, il n’a guère répondu, reprenant seulement le motif déjà entendu, pour résumer : « on ne pouvait pas prévoir ».

Il fallait tout de même seulement ouvrir les yeux pour constater les multiples travaux qui avaient lieu, des travaux pour l’essentiel prioritaires pour la commune, y compris pour constater l’embauche de nombreux collaborateurs du maire. Alors, pourquoi ne pas avoir mis en garde la municipalité d’alors et surtout la population ? Pourquoi avoir fait une promesse inconsidérée ?

Une piste a retenu notre attention : « il faudrait un organisme de contrôle » des dépenses publiques communales pour suivre les dépenses et l’état des finances.

Veut-il un organisme de plus qui ne contrôle rien ou quand ça l’arrange ?

En revanche, le contrôle de toute la population serait nécessaire, et jour après jour. Avec l’aide des employés municipaux, il n’y aurait pas d’obstacle pour établir ce qu’il en est de l'état des finances.

 

Notre santé mérite d’être bien protégée, par l’action mutuelle s’il le faut

 

La CGT d’AB-Habitat essaie de mobiliser les salariés pour y voir plus  clair et trouver une solution.

Celle-ci revient en premier lieu à la direction d’AB-Habitat.

L’assurance en matière de santé devrait totalement être prise en charge par l’Etat ou les employeurs. On en est loin aujourd’hui avec les reculs successifs en matière de sécurité sociale, avec le rôle accru de mutuelles dont le fonctionnement est loin d’être transparent.

On perd une bonne part de nos forces et de notre santé au travail. C’est à ceux qui en bénéficient, les employeurs en premier lieu, d’en payer les frais.

Gaza et le gouvernement PS : l'arbitraire


L’arbitraire

Alors que l’intervention israélienne commencée il y a trois semaines a fait déjà plus de 1200 morts, le militant du NPA, Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le NPA, la déclaration en préfecture des manifestations qui ont ensuite étaient interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris le 22 octobre 2014.

Comme le disait le dernier communiqué de Lutte Ouvrière protestant contre ces interdictions, et en le reprenant à propos de cette inculpation, « L’arbitraire d’une telle décision est révoltant mais significatif d’un gouvernement qui se dit socialiste mais qui n’est ni du côté des peuples qu’on assassine, ni, en France, dans le camp des travailleurs. »

Le député d’Argenteuil-Bezons, Philippe Doucet, s’est élevé avec quelques autres de ses collègues contre l’interdiction de ces manifestations. Il peut en conséquence s’élever maintenant contre l’inculpation d’Alain Pojolat. DM