vendredi 31 mai 2013

AB-Habitat : une vente de logements que nous récusons

Le Conseil d’Administration a entériné la vente des logements d’AB-Habitat de Montigny-les-Cormeilles. Pour information, nous publions ci-dessous l’information de la section CGT d’AB-Habitat.
      Dès l’annonce, que nous avons connue « en passant », du projet de cette vente, nous avons affirmé notre refus de celle-ci, qui n’a par ailleurs jamais été discutée au conseil municipal d’Argenteuil qui a une responsabilité principale dans cet organisme de logement.
     La proximité est un élément essentiel du service public. Celle entre Argenteuil, le siège d’AB-Habitat, et Montigny, est favorable aux locataires.
     Parmi plusieurs raisons de notre opposition, on peut imaginer les liens à l’avenir entre ces locataires et un bailleur dont le siège est situé dans la banlieue de Lille !

Prise de position de la CGT-AB-Habitat :
« M. DOUCET brade le logement social public au profit du privé

Lors du Conseil d'administration, M. Philippe DOUCET a fait voter le bradage des 632 logements sociaux de Montigny au profit de VILOGIA, une des branches de la famille MULLIEZ ( 1° rang des fortunes française et propriétaire d'AUCHAN entre autre) Cette entreprise gère 89000 logements situé surtout dans le nord de la France, son siège est situé à Villeneuve d'Ascq.

Malgré l'opposition
- des locataires venus manifestés
- du Conseil Municipal de Montigny lés Cormeilles
- du Comité d'Entreprise d'AB-Habitat
- des organisations syndicales
le Président d'AB-Habitat a décidé de brader à 71 millions d'euros ce patrimoine public alors qu'il a une valeur de 100 millions d'euros

Ce choix scandaleux sur la forme et le fond soulève également de nombreuses inquiétudes. Quelle valeur peuvent avoir les engagements de Vilogia ?


- en matière de maitrise des loyers et des charges sachant que VILOGIA est attaquée par une association de locataire, la CNL, pour une report abusif de charges de 2 millions d'euros ? (http://www.lavoixdunord.fr/region/blanc-riez-une-association-de-locataires-attaque-vilogia-jna28b0n906649 »

Hollande fait le service après-vente de l’ANI

Hollande en visite à l’usine Bosch de Rodez d’un côté, Montebourg à Renault Flins aus côtés de Carlos Ghosn de l’autre, on peut dire que le gouvernement mouille la chemise pour faire la promotion des « accords de compétitivité » signés dans ces entreprises. De ce fait, les dirigeants socialistes contribuent à renforcer la pression sur les travailleurs, avec la complicité de certains syndicats, sinon de tous, pour que de tels accords soient acceptés.
     Mais ces accords, obtenus après un grossier chantage patronal et gouvernemental, impliquent une augmentation du temps de travail et un blocage des salaires, sans garantir en rien la sauvegarde des emplois. Les travailleurs n’ont aucune raison de s’incliner devant cette coalition des maîtres-chanteurs !

  • Nathalie Arthaud dans les médias
  • Samedi 1er juin
  • 07h50 - LCI - La revue de presse
    Nathalie Arthaud sera l’invitée de l’émission


Congrès de l’UD-CGT du Val d’Oise (suite)

Le congrès de l’UD-CGT du Val d’Oise se poursuit.
     Il est toujours bon de se retrouver avec des camarades qui militent dans les entreprises. Ce genre de congrès est l’occasion d’échanger sur les expériences des uns et des autres, sur les succès, sur les difficultés.
     On peut regretter que les questions de fond n’occupent qu’une place faible dans les débats. Les conséquences de la crise pour l’activité militante ? Le recul de la conscience ? La montée du nationalisme ? Les conférences sociales ? L’attaque contre les retraites ? Comment préparer la contre-offensive ?
     La question de l’interdiction des licenciements est revenue plusieurs fois dans les interventions.
     L’annonce de la dernière hausse mensuelle confirme que c’est bien là la question centrale des difficultés, des travailleurs, mais également des obstacles que les militants ont à surmonter : masses de travailleurs éjectés de la production, divisions du monde du travail, démoralisation,…

     Mais les militants ouvriers sont toujours là.

Education : PPMS : bricolage

Dans les écoles, on a demandé aux directeurs et aux équipes enseignantes d’élaborer un « Plan Particulier de Mise en Sécurité » pour faire face à une catastrophe civile majeure genre AZF de sinistre mémoire. Il s’agit d’un plan de confinement pour les élèves. Ces plans doivent être maintenant expérimentés dans les écoles.
     C’est tout de même fort de café que ce soient à des personnels sur le fond non qualifiés que l’on demande ce genre de choses, au-delà du fait que c’est un nouveau surcroît de travail qu’on leur impose.
     Sur Argenteuil, le syndicat FO de l’Education indique : « Nous réaffirmons que les directeurs et les équipes enseignantes n’ont ni à élaborer ni à rédiger un document et place des services compétents de la ville… ».
     On peut discuter sur ce dernier point, car l’Etat a bon dos de se décharger de tout sur les communes, mais sur le reste, ces militants ont raison.


Conseil National de la Résistance : 70ème anniversaire : un article du numéro 2239 de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière -2ème partie-

Il y a 70 ans, le 27 mai 1943, la création du Conseil national de la résistance : l'allégeance du PCF à De Gaulle et à l'ordre bourgeois

…. (suite)

La peur de mouvements révolutionnaires

Au mois de mai 1943, la défaite de l'Allemagne se dessinait et, pour les états-majors et les hommes politiques bourgeois, il s'agissait de préparer la transition. Le souvenir de la fin de la Première Guerre mondiale était encore bien présent. En 1917, après trois années de guerre, les mutineries au front, les grèves à l'arrière, la colère et la haine des fauteurs et profiteurs de guerre, avaient conduit à la révolution en Russie, puis en Allemagne et en Hongrie, et dans nombre d'autres pays à de puissants mouvements contestant le pouvoir de la bourgeoisie. Ce souvenir venait d'ailleurs d'être ravivé, en mars 1943, par les grèves ouvrières d'Italie. Il fallait empêcher que la fin de la guerre entraîne de nouveau de tels mouvements révolutionnaires.
À la question générale du maintien de son ordre social, la bourgeoisie française ajoutait celle du maintien de son empire colonial, source d'une bonne partie de sa richesse. Passer du camp des vaincus, celui de l'Allemagne, au camp des vainqueurs, celui des États-Unis, et retrouver le statut de grande puissance pouvait s'avérer délicat.

Il allait falloir pour cela que l'État, son administration, son armée, soient capables d'assurer l'ordre après le retrait de l'armée allemande et la fin du régime de Vichy. Il allait aussi falloir continuer la guerre, faire repartir l'économie, intervenir immédiatement le cas échéant dans les colonies. Pour tout cela, de Gaulle avait besoin en particulier de l'allégeance du PCF et de son engagement à ne pas mener, à la fin de la guerre, une politique révolutionnaire. Staline, à la tête de l'URSS, avait assuré aux Alliés que les Partis communistes sous sa coupe collaboreraient au rétablissement de l'ordre bourgeois. Ceux-ci avaient d'ailleurs déjà largement montré, dans les années trente, leur rupture totale avec une politique révolutionnaire. 
(à suivre)