samedi 27 avril 2013

1er mai, on manifeste !


extrait du numéro de cette semaine de Lutte Ouvrière

Manifestons le 1er mai !

Depuis plus d'un siècle, le 1er mai est une journée internationale de manifestations ouvrières et, dans beaucoup de pays, de grèves et de luttes. Prenant le relais de Sarkozy, le gouvernement Hollande orchestre avec le Medef les attaques contre les travailleurs, les retraités et les chômeurs, pour le plus grand profit des riches et des patrons.
     La dernière loi sur « la sécurité de l'emploi » en est une illustration supplémentaire : elle légalise le chantage au licenciement à l'encontre des travailleurs qui refuseraient une mutation, une baisse de salaire ou une modification d'horaire imposées par leur direction.
     À l'Assemblée nationale et au Sénat, le gouvernement a bâclé les débats car il veut que cette loi soit promulguée dès le mois de mai, peut-être le 1er mai ! D'ailleurs des chefs d'entreprises anticipent déjà son application.
     Pour ce 1er mai 2013, CFDT, CFTC et UNSA, signataires du scandaleux accord avec le Medef sur l'insécurité de l'emploi, ont refusé de participer à des manifestations syndicales unitaires. Elles appellent à des repas départementaux et à un rassemblement national avec leurs trois secrétaires confédéraux, dans une salle de Cormontreuil, commune de la banlieue de Reims ! Ils pourront ainsi discrètement sabler le champagne sans crainte d'être dérangés.
     Dans presque tous les départements, les syndicats CGT, Solidaires et FSU appellent à des manifestations unitaires ; parfois FO s'est jointe à ces appels. Il est indispensable que les travailleurs expriment leur colère et leurs revendications, et ces manifestations du 1er mai en sont une occasion.
     À Paris, comme dans de nombreuses villes, Lutte Ouvrière appelle à se joindre à ces manifestations sous le mot d'ordre : « Contre le patronat, contre ses serviteurs du gouvernement et de l'opposition, le camp des travailleurs ».

Louis BASTILLE

À Paris la manifestation est prévue à 15 h, de la place de la Bastille en direction de Nation.

Les militants de Lutte Ouvrière d'Argenteuil se retrouveront à 13 heures 45 devant le café des "Deux gares", sortie Orgemont de la gare d'Argenteuil-centre, pour partir ensemble à la manifestation de Paris.

Conseil général du 95 : pas sport !


Mardi dernier, le CA du collège Eugénie Cotton a examiné une question qui inquiète l’ensemble de celui-ci, et en tout premier lieu, les responsables de l’établissement  la diminution de la participation du Conseil Général du 95 aux frais d’utilisation des équipements sportifs municipaux.
     La réduction s’élève à 30 % de la participation versée jusqu’à présent. Loin au-delà nos premières estimations, le manque s’élèverait à 12 000 euros. Et cela s’applique à compter du 1er septembre prochain.
     Les programmes scolaires des collégiens prévoient des cours d’éducation physique dans des équipements adaptés. Ce serait à l’Etat qui a décidé ces programmes de financer directement leur coût. Mais en attendant, le conseil général n’a jamais posé ce genre de question, et en l’état, se désengage unilatéralement, mettant les établissements en difficulté.
     Plutôt assidu à ce CA où il représente le Conseil général du 95, le conseiller général du canton était, comme par hasard, absent ce jour-là, et sans mot d’excuse.
     Présent quand on n’a pas spécialement besoin de lui, absent lorsqu’il pourrait donner des précisions ! Il n’était tout de même pas parti à la recherche des sous qui manquent ? Pas à l’aise dans ses chaussures vernies ? D.M. qui, lui, était bien présent.

Dassault-Argenteuil : deux extraits du dernièr bulletin Lutte Ouvrière


Précarité : tous concernés
Beaucoup s’interrogent sur le nombre d’intérimaires et de prestataires dans l’usine. La réponse est claire, la direction a besoin de notre travail à tous. Mais Dassault a décidé de stopper l’essentiel des embauches : il veut assurer ses profits, pas nos emplois.
     Avec la loi « flexibilité », le gouvernement et le péatronat, main dans la main, s’apprêtent d’ailleurs à généraliser la précarité pour tous.
     Le patronat n’en a jamais assez pour assurer ses profits. Ensemble, on peut imposer l’inverse.
Les assistés
Serge Dassault vient d’intégrer dans son « comité des sages » Denis Kessler, conseiller et membre éminent du patronat français. Ce comité a pour fonction de veiller sur la fortune des héritiers de feu Marcel Dassault : enfants, petits enfants et 13 arrières petits enfants.
     Ca fait du monde à nourrir.

Péages : Le racket autoroutier a une bonne tenue de route


L’État s’apprête à renouveler les concessions des autoroutes aux trusts Vinci, Eiffage et Abertis. Ces entreprises accepteraient de prendre en charge une partie des travaux sur le réseau autoroutier, à condition que la durée de la concession soit allongée, afin d’engranger des milliards d’euros supplémentaires !
      En route pour de nouvelles récoltes de profits pour ces géants du BTP.

Le péage gratuit : voilà ce qu'il faut. Ici, au viaduc de Millau dernièrement


Un article sur le sujet  de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de février dernier

Péages des autoroutes en hausse : non au racket !
Les prix des péages autoroutiers ont augmenté en moyenne de 2,1 % au 1er février. L'État toucherait 40 % des recettes des péages, quand 15 % sont dédiés aux frais de fonctionnement. Le reste, soit 45 % du montant des péages, irait aux dividendes versés aux actionnaires, mais aussi au remboursement des créances bancaires. Les sociétés concessionnaires justifient la hausse en disant qu'il y aurait 1,9 milliard d'euros de travaux de modernisation et d'entretien du réseau prévus en 2013.
Mais ces arguments sont démentis, en particulier, par une étude de 40 Millions d'automobilistes qui dénonce une envolée des recettes sans comparaison avec la progression des prétendues charges liées à l'entretien. Pour ne donner que quelques exemples, les recettes au kilomètre parcouru de la société Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, APRR, ont grimpé de 19,65 % entre 2005 et 2011, tandis que les charges n'ont progressé que de 0,46 % sur la même période. Pour Autoroutes du Sud de la France, ASF, les mêmes données font état de recettes en hausse de 18 % pour des charges en augmentation de 4,6 %.
Les bénéfices des sociétés d'autoroutes auraient explosé « sous le double effet d'une stabilité structurelle des charges de construction et de la réalisation de gains de productivité », dit le rapport. ASF aurait ainsi enregistré un bénéfice de 788,8 millions d'euros en 2011, et APRR 395,4 millions. Depuis 2005, cela représente une augmentation de 77,8 % pour le premier et de 103 % pour le second.
Depuis la privatisation totale des autoroutes en 2005, les sociétés d'autoroutes appartiennent toutes à de très grands groupes. La Sanef est la filiale du consortium HIT (Holding d'infrastructures du transport) dans lequel le Groupe Abertis est majoritaire (premier opérateur d'infrastructures autoroutières en Espagne et au Portugal avec 1,534 milliard d'euros de chiffre d'affaires réalisés en 2005). HIT est détenu par la CDC (Caisse des dépôts et consignations) pour 15 %, la CNP (Caisse nationale de prévoyance) 5 %, Prédica (Crédit agricole) 12,4 %, AXA 9,9 %, la famille Peugeot 5,1 % et Abertis 52 %. Vinci a sous sa coupe Cofiroute et Autoroutes du Sud de la France, et Eiffage profite grassement des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône et du viaduc de Millau.
Ces autoroutes sont donc des affaires très rentables pour ces grands groupes, qui continuent à engranger des profits sur le dos des automobilistes avec l'appui du gouvernement prêt à donner son feu vert à toutes ces hausses.    

                                                                          Aline RETESSE


vendredi 26 avril 2013

Chômage : interdiction des licenciements ! Les remèdes gouvernementaux qui n’en sont pas



Comme à peu près chaque mois depuis 2008, le nombre de chômeurs a encore augmenté en mars, à raison de 1000 chômeurs de plus chaque jour.
     Mais le gouvernement essaie de minimiser ce fait en disant qu’après tout, « le taux de chômage (10,2 % de la population active fin 2012), reste inférieur au record de 1997 (10,8 %) ». Et il continue de promettre que la courbe du chômage s’inversera grâce aux mesures qu’il a prises et dont les effets ne seront visibles dans les mois à venir. Facile !
     On a du mal à le croire, d’autant que ces mesures consistent à faciliter les licenciements et à augmenter la précarité. Cela participera sans nul doute à l’augmentation des profits, mais pas à réduire le chômage.



Dans le secteur semi-public et public, une pratique se développe : se séparer des travailleurs qui sont en contrat à durée déterminée pour prendre à leur place, des salariés sous contrats d’avenir qui sont subventionnés à 75%.
     En quoi ça diminue le nombre de chômeurs ? Mystère.