mardi 26 mars 2013

Restauration scolaire… et pour sourire un peu


UFC-que choisir vient de rendre publique une enquête sur la qualité de l’équilibre nutritionnelle des repas servis dans les écoles élémentaires. 606 cantines communales publiques et cuisines d’écoles privées ont été testées à l’échelle hexagonale, 13 dans le Val d’Oise.
      Dans le département, la cuisine municipale de Montmorency arrive en tête. Une note de surdoué : 19,5. Celle d’Argenteuil s’en sort bien, 6ème, dans la moyenne donc, avec un satisfaisant 14,7.
      Le dernier de la classe est l’école élémentaire privée d’Argenteuil, Saint-Geneviève, 11,2, une note qui ne vous fait pas monter l'eau à la bouche !
      Non là vraiment, on ne la félicite pas pour cette position de lanterne rouge. De là à dire que la réputation du privé est surfaite, et que les parents auraient bien raison de se battre pour une école publique de qualité… et contre le projet de lycée privé à Argenteuil...
      Le plus étonnant, c’est que parmi les points noirs attribués à  la restauration de cette école privée, il y a le… poisson.
      Quand on vous dit qu’il y a des traditions qui se perdent !

PSA-Aulnay : ne laissons-pas tomber les ouvriers grévistes ! 1175 euros collectés encore sur Argenteuil !


Il y a quinze jours, nous lancions une souscription sur la localité, de soutien aux gréviste d’Aulnay. Cette souscription a permis la récolte à ce jour de 1175 euros. Petites sommes ou plus importantes, selon les moyens, déjà merci aux souscripteurs ! On apprend qu’à la date du 24 mars, 220 000 euros avaient été réunis dans la caisse de grève des grévistes. Eh bien, on peut dire que c’est déjà 221 175 euros à la date du 26 !
     Une grève pour l’emploi, ce n’est pas seulement une grève pour la dignité et la vie des grévistes. C’est une lutte qui concerne tous les travailleurs. Solidarité !
     Nous allons transmettre notre collecte, mais la collecte continue !

                                                                                    Dominique Mariette, 06.99.49.98.64.
35 euros de plus ce jour pour aider les grévistes : total : 1210 euros.

PSA-Aulnay : on nous communique


La CGT attaque le plan de 11 200 suppressions d'emplois au Tribunal de Versailles


Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay

25/03/2013
Dans leur dixième semaine de grève, les salariés de PSA Aulnay combattent toujours le projet d'accord concernant les conditions de la fermeture de l'usine. En rassemblant près d'un millier de signatures contre ce projet d'accord et pour demander l'ouverture de nouvelles négociations, les salariés ont démontré une nouvelle fois que le rejet de ce projet d'accord est largement majoritaire.
Les syndicats CGT de toutes les usines du groupe PSA ont unaniment décidé de rejeter le projet d'accord de la direction concernant la fermeture de l'usine d'Aulnay et les 1 400 licenciements de Rennes. 
C'est avec l'accord des salariés en grève de PSA Aulnay que les syndicats CGT du groupe PSA ont demandé à leur Fédération de porter l'affaire en Justice. Marie-Laure Dufresne-Castets représentera la CGT tout au long de cette procédure.
Le Tribunal de grande instance de Versailles a donc été saisi par la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT pour faire constater l’insuffisance du volet social de la restructuration de la société PCA.
• La première critique porte sur la conception même de ce plan. L’employeur a  décidé, à partir du seul motif économique dont il s’est prévalu et d’une restructuration globale de l’entreprise, d’organiser la fragmentation des conséquences sociales pour éluder les obligations que lui impose la loi. Il a en effet décidé la mise en place simultanée de deux plans visant à l’éviction de 11 200 salariés de la société : le PREC et le PSE.
• La seconde critique porte sur la carence de ce que l’employeur présente comme un plan de reclassement, lequel ne répond pas à l’objectif de prévention qui devrait le caractériser. Ce plan ne comporte en effet aucun engagement concret et précis assurant l’effectivité de la mise en œuvre de mesures tendant à la recherche de reclassement. 
L'audience aura lieu mardi 26 mars à 10h au Tribunal de Grande Instance de Versailles.
Rassemblement des salariés de PSA Aulnay et point presse prévus à partir de 9h45 devant le Tribunal. 
Jean-Pierre Mercier
DS CGT PSA Aulnay et DS Central adjoint CGT du groupe PSA

lundi 25 mars 2013

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 25.03.13. : Chypre : les étrangleurs des peuples à l’oeuvre


Chypre : les étrangleurs des peuples à l’oeuvre

Après avoir été reléguée au second plan par la démission de Cahuzac et la mise en examen de Sarkozy, la crise chypriote est maintenant noyée dans les polémiques et les petites phrases. À droite comme à gauche, les politiciens sont empêtrés dans les affaires et dans leurs combats de coqs alors que la maison brûle !
     La mise en faillite de la seconde banque chypriote montre la gravité de la crise financière qui va de rebondissement en rebondissement. Que Chypre, le plus petit pays de la zone euro, fasse planer la menace d’une explosion de l’euro et la peur d’un krach bancaire généralisé montre que nous sommes assis sur un volcan financier.
     Les dirigeants européens ont essayé d’éteindre l’incendie chypriote en proposant de taxer les dépôts bancaires y compris ceux des petites gens. Mal leur en a pris : l’annonce de cette taxation a failli plonger tout le système dans le chaos !
     Elle a été un coup de tonnerre et pas seulement pour les Chypriotes qui se sont soulevés contre ce racket, mais pour le monde financier qui a craint qu’elle ne déclenche une défiance généralisée vis-à-vis des banques. Peu après avoir annoncé cette mesure, ils l’ont donc abandonnée.
     Les chefs d’État sont complètement dépassés par la situation et personne ne sait ce qui va se passer lorsque les banques chypriotes, fermées depuis une semaine, rouvriront.
     Les dirigeants européens prétendent que leur nouveau plan s’attaque au paradis fiscal qu’est Chypre et protège les petits épargnants. Ils veulent maintenant se donner des allures vertueuses. Quel cynisme ! Les petits épargnants ne seront pas taxés sur leur compte, mais ils le seront autrement. Ils le seront du simple fait que, sur une île de 700 000 habitants, les milliers de licenciements prévus dans le secteur bancaire seront une catastrophe, ils le seront car comme en Grèce ou en Espagne l’austérité appellera l’austérité.
      Quant à dire, comme Moscovici, que le nouveau plan s’attaque à « l’économie de casino » parce qu’il fait payer les gros comptes russes, c’est risible ! C’est l’économie mondiale dans son ensemble qui est une économie de casino, et à ce jeu là, Chypre ne joue qu’en dernière division.
     Toute la classe capitaliste consacre depuis des années une partie croissante de ce qu’elle tire de l’exploitation des travailleurs et des aides publiques à spéculer au lieu de l’investir dans la production. Voilà ce qui alimente le volcan financier.
     L’économie capitaliste est le règne de la concurrence anarchique, une guerre pour les marchés et les profits qui ne peuvent déboucher que sur des crises. Les « plans de sauvetage » sont autant de fuites en avant, où les dirigeants des États, font ce que les financiers leur demandent de faire : ils refinancent les banques, c’est-à-dire réalimentent la spéculation à coups de milliards en imposant en contrepartie des plans d’austérité drastiques qui conduisent à des ponctions injustes et criminelles sur les plus démunis.
     Dans tous les pays, qui ont subi ce genre de « sauvetage », le chômage a explosé, les petits commerces ferment, les retraités et les travailleurs sont réduits à la misère, l’économie a plongé dans la dépression. Le remède est pire que le mal !
     En France, la même spirale de la récession est à l’œuvre : restrictions pour les hôpitaux, pour les collectivités locales, augmentation de la TVA, remise en cause des retraites, multiplication des licenciements et baisse du pouvoir d’achat.
     Cette politique est menée par la droite comme par la gauche à l’échelle de toute l’Europe car les gouvernements n’imaginent pas désobéir aux véritables maîtres de l’économie que sont les capitalistes. Parce que leur unique préoccupation est de sauver la mise aux plus riches, sauver leurs profits et leur fortune, quand bien même ceux-ci sont de dangereux spéculateurs et quitte à ce que l’économie et la société en meurent.

    Mais les travailleurs, principales victimes d’un système aussi injuste que fou, ne sont pas condamnés à subir. Ils ont pour eux leur nombre et le fait qu’ils font tourner toute l’économie. Il leur faut renouer avec les valeurs du mouvement ouvrier car il faut non seulement que les travailleurs se défendent pied à pied, mais aussi qu’ils prennent conscience qu’ils ont la force, la puissance sociale pour enlever le pouvoir à la bourgeoisie et à ses pantins politiques et pour exproprier le grand capital qui mène la société à la catastrophe. 


« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes », affirmait il y a longtemps le Manifeste communiste. Cet objectif n’est pas une nécessité seulement pour les exploités mais pour toute la société.

Mélenchon, semeur d’illusions


En congrès le Parti de Gauche s’est redit en dehors de la majorité gouvernementale, et en opposition avec sa politique d’austérité.Il a donc décidé pour les municipales de ne pas participer à des listes « dirigées par les partis qui soutiennent le gouvernement ».
     Se dire contre la politique du gouvernement ce n’est pas difficile aujourd’hui mais ça ne fait pas de Mélenchon un opposant à l’austérité, juste un postulant au poste de Ayrault .
      En effet, il a expliqué que l’important était qu’aux élections européennes de 2014, le Front de Gauche (PCF+ Parti de Gauche ) « passe en tête de la gauche, pour que que Hollande « soit contraint de changer son foutu gouvernement »,
      Mais changer la tête du gouvernement ne changera pas la dictature des capitalistes sur l’économie. Et face à eux il faudra opposer la puissance et la force de la classe ouvrière en lutte.