lundi 3 décembre 2012

Argenteuil : Conseil municipal du 3.12.12. : les interventions des élus Lutte Ouvrière, Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE


Point 1 : « Relations entre les associations cultuelles et la Ville d’Argenteuil » :
« Nous ne sommes vraiment pas surpris, mais c’est quand même très drôle d’entendre monsieur le maire se faire le champion de tout l’éventail des superstitions représentées dans la ville !
         Tout en rappelant que la France est un pays dans lequel la séparation de l’Eglise –et a fortiori, de toutes les Eglises- et de l’Etat a été inscrite dans les constitutions, le maire propose de créer rien moins qu’un Conseil des Cultes, de lancer une « Journée des Spiritualités » pour organiser la rencontre entre les adeptes des diverses croyances et enfin, d’accompagner les associations dans la pratique de leurs cérémonies. Tout cela sous prétexte de la tolérance, de respect, etc., etc.
         Pour ma part, si je respecte toutes les personnes et la liberté de conscience de chacun, je combats toutes les idées religieuses quelles qu’elles soient comme réactionnaires. Je suis opposé à tout détournement d’un sou d’argent public au profit de quelque institution religieuse que ce soit. Surtout dans la période de crise que nous vivons.
         S’il y a des travaux d’amélioration et d’aménagement à réaliser avec l’argent de la commune, ils doivent être consacrés à des équipements publics. S’il y a des terrains disponibles, là encore ils doivent être utilisés pour des équipements publics, peut-être des parkings comme c’est évoqué dans certains cas, peut-être des terrains de sports, mais surtout pour des logements. Car à Argenteuil aussi, nous avons des personnes mal ou pas logées, et c’est insupportable.
         Que les fidèles financent donc de leurs deniers la création des lieux dans lesquels ils veulent se retrouver, si ceux dont ils disposent aujourd’hui ne leur paraissent pas satisfaisants. Quant à avoir des relations entre eux, ce n’est quand même pas à la municipalité de les organiser !
         En conclusion, les élus de Lutte Ouvrière n’approuvent ni la création d’un Conseil des Cultes, ni le lancement d’une « première journée des spiritualités », ni le fait de céder à bas prix en bail emphytéotique des terrains aux différentes chapelles. »


Point 6 : « Adoption du Projet Educatif Local » :
« La commune fait un effort en matière d’éducation. Si  les élus Lutte Ouvrière tiennent à le souligner en votant cette délibération, ils tiennent à dire qu’en revanche, la situation de l’Education nationale est toujours aussi mauvaise. Cela se traduit, entre autres par un nombre d’élèves par classe beaucoup trop élevé, y compris dans les quartiers populaires, et un non-remplacement important des enseignants absents. L’essentiel de l’éducation scolaire revient à l’Education nationale. Si celle-ci est défaillante, les aides municipales, aussi utiles soient-elles, ne peuvent y remédier de façon satisfaisante pour les jeunes comme pour les enseignants et les parents. Alors oui à une action péri-scolaire de qualité, mais oui également à la lutte pour améliorer une Ecole publique qui en a bien besoin. »

Point 37 : « Participation au financement des écoles privées sous contrat d’association » :« Les élus Lutte Ouvrière voteront contre cette délibération. Ce vote d’une participation au financement des écoles privées de la localité est « conforme à la législation en vigueur », mais cette législation est inique et  nous la combattons.                                        Les privilèges donnés à l’enseignement privé n’ont cessé de croître depuis des décennies. Cela se fait aux dépens de l’Ecole publique. 320 000 euros seront ainsi détournés suite à la délibération de ce soir. »

Israël : un chantage odieux !


En réponse au vote de l’ONU reconnaissant l’Etat palestinien comme un Etat observateur, le gouvernement israélien vient d’annoncer la reprise de l’implantation de 3 000 logements destinés à des colons juifs en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et le blocage transitoire des taxes douanières qu’il collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne.
     Cette politique d’implantation de colonies israéliennes et ce chantage sur les ressources de l’Autorité palestinienne sont des moyens que l’Etat israélien utilise depuis longtemps.
      L’Etat israëlien vise à rendre impossible l’existence d’un état palestinien, en étranglant le peuple palestinien.

ArcelorMitall :l'éditorial des bulletins Lutte Ouvrière du 3.12.12.


ArcelorMittal : un gouvernement à plat ventre devant le patronat

Le gouvernement Hollande-Ayrault s’est une fois de plus piteusement aplati devant Mittal : il renonce à la nationalisation, même provisoire, et à chercher un nouveau repreneur. Les hauts-fourneaux de Florange, à l’arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas. Quand on y regarde de plus près, l’emploi des 629 salariés n’est pas garanti, puisque ce prétendu accord parle de reclassement à l’échelle du groupe. Cela peut se traduire par des propositions d’aller travailler à l’autre bout de la France, et même au-delà, ce qui revient au bout du compte à un licenciement.
     Hollande-Ayrault essayent de rassurer l’opinion en invoquant les « engagements » de Mittal, alors que les mêmes nous disaient, quelques jours plus tôt, que Mittal n’en avait jamais tenu aucun. Pourquoi les tiendrait-il davantage cette fois-ci ? Mittal, comme d’autres grands patrons, a fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Tout comme les dirigeants de PSA, qui répétaient que les plans de suppression d’emplois révélés il y a plus d’un an par la CGT, n’étaient pas d’actualité. Pour ces gens-là, gouverner ou exploiter, c’est mentir. C’est, disent-ils, une attitude vertueuse puisque ce serait pour le bien de toute la collectivité. Façon d’essayer de nous faire croire que nous serions tous dans le même bateau. Et même si c’était le cas, sur ce bateau, il y a ceux qui rament et ceux qui se prélassent sur les ponts !
     Mais quelles sont les contreparties que l’État a demandées à Mittal ? Ayrault a annoncé que l’État s’engageait à payer pour le projet européen Ulcos, qui bénéficiera, peut-être, à Florange. Mais personne ne sait combien de millions le gouvernement va mettre sur la table en plus des 150 millions déjà prévus par Sarkozy. Et si Mittal renonce, en paroles et de toute façon temporairement, au plan social à Florange, cela ne donnera pas de travail aux centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui ont déjà perdu leur emploi.
     La plupart des commentateurs n’ont retenu des récentes péripéties de cette affaire que les démêlés entre le gouvernement et l’un de ses ministres, Arnaud Montebourg. Comme si cela avait une quelconque importance ! D’ailleurs, s’opposent-ils réellement ou utilisent-ils une ficelle qu’on retrouve dans les séries policières avec, d’un côté, le « bon flic » et, de l’autre, « le méchant » et puis, au bout du compte, rien que des truands derrière la mafia des grands patrons ?
     Certains pensent, y compris parmi les travailleurs, que le gouvernement n’avait pas d’autre choix et qu’il aurait ainsi évité le pire. La richissime famille Mittal n’était pas au bord du gouffre, et cet accord va l’enrichir encore et peut-être permettre qu’elle se retrouve propriétaire d’outils industriels plus performants, valant donc beaucoup plus.
     Mais ce pire ne sera sans doute pas évité pour les travailleurs du site de Florange dont l’emploi reste quand même sur la sellette, comme des milliers d’autres…
Mais le problème ne reste pas limité à la Lorraine ni à la seule sidérurgie. De nombreuses entreprises, pour ne pas dire toutes, sont concernées, de l’automobile à la construction navale, en passant par les serveurs téléphoniques ou le transport aérien. C’est sans doute une des raisons qui fait que le gouvernement n’a même pas osé utiliser ce couteau sans lame qu’est la « nationalisation provisoire », de peur que cela suscite d’autres demandes de nationalisations. Mais en refusant cette décision, il a du même coup encouragé le patronat à être encore plus arrogant. Laurence Parisot a été l’une des premières à se féliciter de cet accord qui rassure tous les grands patrons de France, de Navarre et des pays étrangers qui, selon elle, auraient boudé les investissements en France si on avait nationalisé ArcelorMittal. Le patronat ne prend même la peine de renouveler ses chantages.
     La majorité socialiste n’a pas le courage ni même la volonté d’imposer quoi que ce soit à la bourgeoisie. Cela ne signifie pas que la classe ouvrière est impuissante pour s’opposer aux intérêts du patronat, qui utilise la crise pour imposer de produire plus de profits avec moins de travailleurs. Cela veut simplement dire que le monde du travail ne doit compter que sur lui-même pour défendre son emploi, c’est-à-dire son salaire.

Au lendemain du congrès de Lutte Ouvrière : une conférence de presse de Nathalie Arthaud

lutte-ouvrière.org

Voir sur le site de Lutte Ouvriere.org le document média sur la Conférence de presse d'aujourd'hui au lendemain du Congrès 2012 de Lutte Ouvrière.

Agenda :



Lundi 3 décembre :

19 heures 30 : Conseil Municipal d’Argenteuil
                                                              
                                                                   - - - - - - -
Nathalie Arthaud dans les médias :

lundi 3 décembre
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté




                                                    Vendredi 7 décembre
à 20 heures 15, Espace Mandéla, 82 bd Leclerc
Prochain Groupe d'Etude Ouvrière organisé par Lutte Ouvrière ouvert à tous
"Les communistes et l'Ecole"
Un exposé suivi d’un libre débat. Entrée libre

Mercredi 12 décembre après-midi
Rassemblement devant le Ministère de la santé
A Paris
Pour déposer les milliers de pétitions exigeant le maintien du service de radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil
(7500 signatures à la date du 19.11)

Samedi 12 janvier
Journée de présence militante de Lutte Ouvrière sur Argenteuil

Dimanche 17 février 2013, en journée
Repas à 13 heures 30
Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière
D’Argenteuil et de la région
Dès à présent, on peut réserver : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants
(chèques à l’ordre de Dominique Mariette)