Le maître, et la voix de son maître
Le gouvernement avait à peine annoncé que la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) serait étalée sur deux ans au lieu que ce cadeau fiscal au patronat lui soit servi en une fois, que le Medef montait au créneau pour exiger que ce nouvel allègement de ses impôts intervienne au plus vite.
Déjà repue, défendant ses profits becs et ongles, la bourgeoisie compte toujours sur l'État pour remplir ses caisses.
Recrutement façon patronat
Lors de l'université d'été du Medef, le refrain du patronat était "les difficultés de recrutement qui touchent tous les métiers". Son remède ? Imposer une nouvelle réduction de la durée d'indemnisation des travailleurs privés d'emploi.
Le gouvernement vient déjà de durcir les conditions pour recharger ces droits à l'indemnisation, mais le Medef en veut plus. Pour faire accepter aux chômeurs n'importe quel emploi à n'importe quelles conditions, il est prêt à les plonger dans la misère. Pour tirer ainsi tous les salaires vers le bas.
Ses discours, dans tous les cas ils s’en moquent
À l'université d'été du Medef, sur les pelouses bien vertes de l'hippodrome de Longchamp, la Première ministre Borne a exhorté les patrons à faire des économies d'énergies, jouant la partition de la "sobriété". Les grands patrons ont dû apprécier : faire des économies sur le dos des salariés en baissant le chauffage et en limitant les moyens pour travailler, ils en sont spécialistes. C'est même la base de l'abondance de leurs profits.
Sobriété pour les travailleurs, subventions étatiques pour les entreprises, abondance pour les actionnaires : le programme du gouvernement a tout pour plaire au Medef.
