mardi 27 novembre 2018

Argenteuil Maison des femmes : le combat contre les violences faites aux femmes


Une initiative tellement nécessaire. En tout cas « bravo » !

Hier après-midi a eu lieu à l’auditorium de l’hôtel de ville une conférence sur le thème de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle était organisée à l’initiative de la Maison des femmes qui est en particulier un lieu d’accueil pour les femmes victimes et en détresse face à des violences masculines.
         Elle était animée par le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Val d’Oise (CIDFF), une association « qui informe, oriente et accompagne tout public et en priorité les femmes et les familles gratuitement et anonymement dans les domaines suivants : l’accès au droit et l’aide aux victimes ».
         Deux membres de cette association, l’une psychologue et l’autre juriste, ont présenté pendant deux heures la question, les traumatismes créés, la défense nécessaire et possible, les recours, et la nécessité des soutiens.
         Cette conférence a rassemblé pour l’essentiel une soixantaine d’employées municipales et de partenaires de la Maison des femmes, des femmes, mais aussi quelques hommes. J’avais tenu à y assister en soutien au travail effectué depuis des années par les animatrices de cette Maison des femmes qui prévoit d’organiser dans les mois qui viennent six nouvelles journées de formation sur la question.




Contre les violences faites aux femmes
Les manifestations dénonçant les violences faites aux femmes ont été un succès.
Tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. 225 000 femmes ont été victimes de violences conjugales en 2016, mais il n'y a eu que 17 000 condamnations d'auteurs de ces violences.
À ce sujet, nos dirigeants n'ont que de belles paroles, et surtout de l'hypocrisie, car pour la défense du droit des femmes, le budget est bien inférieur aux besoins, voire diminue.



Des infos sur cette Maison sur le site d'Argenteuil ?

01 30 32 72 29

contact@cidff95.fr

www.cidff95.fr


lundi 26 novembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 26 novembre 2018


Augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations !

 « Peste brune », « séditieux » : sous prétexte qu’une minorité de voyous d’extrême-droite étaient présents sur les Champs-Elysées, voilà comment Castaner et Darmanin ont qualifié les manifestants de ce samedi !

Toute la semaine, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont retrouvés dans les rassemblements et barrages des gilets jaunes à travers le pays.

Du jeune salarié d’une fromagerie industrielle contraint de dépenser 400 euros de carburant sur une paie de 1700 pour aller travailler, à l’auxiliaire de vie payée 900 euros, en passant par la retraitée dont la pension n’atteint pas les 1000 euros mensuels et le couple au chômage dont la famille ne finit pas le mois sans les Restos du cœur, tous disent la même chose : ils n’en peuvent plus de se contenter de survivre. Ils ont décidé de se battre et ils ont raison !

Et que leur répond Macron ?  Après avoir fait la leçon aux manifestants, il parle de mesures d’accompagnement et de la mise en place d’un Haut conseil pour le climat.  « Ils nous parlent de fin du monde quand on leur parle de fin de mois », disait un manifestant samedi, résumant le décalage entre les discours du gouvernement et les revendications des manifestants.

Si nous voulons que notre sort de salarié, d’ouvrier, d’employé, de soignant ou de cheminot change, il faut nous engouffrer dans la brèche en luttant sur nos lieux de travail, pour nos salaires. Parce que si les prix augmentent, les salaires, eux, restent bloqués à des niveaux bien trop bas !

Les hausses à deux chiffres s’accumulent, pas seulement pour l’essence, mais pour le gaz, les mutuelles et la nourriture. Quel salaire, quelle pension de retraite, quels allocations et minima sociaux ont augmenté dans les mêmes proportions ? Même les primes de transport ou les indemnités de déplacement versées par les entreprises ne suivent pas !

Stopper cette dégringolade de notre niveau de vie, cela signifie engager le combat non seulement contre le gouvernement, mais aussi contre la classe capitaliste. 

Aujourd’hui, tous condamnent Carlos Ghosn, le pdg de Renault et de Nissan-Mitsubishi au Japon, accusé d’avoir fraudé le fisc japonais pour un montant équivalent à 38 millions d’euros.

Pourtant les représentants de la classe capitaliste s’extasiaient devant ce « tueur de coûts » lorsqu’il décidait les milliers de licenciements, le blocage des salaires, l’augmentation des cadences et qu’il permettait aux actionnaires du groupe de se partager cinq milliards d’euros pour la seule année 2017. Aux yeux des capitalistes, il était alors un « capitaine d’industrie » qui méritait ses 16 millions d’euros de rémunération pour 2017, alors que pour les travailleurs, c’était depuis longtemps un ennemi juré. La politique anti-ouvrière du gouvernement lui est dictée par cette classe capitaliste.

Aujourd’hui, Macron recule en paroles sous la pression du mouvement. Si les travailleurs s’y mettaient sur leur terrain, le rapport de force serait multiplié !

Sur les barrages et les rassemblements des gilets jaunes, des manifestants évoquent Mai 68 pour dire ce qu’ils espèrent de leur mouvement. Mais ce qui a donné toute sa force à Mai 68, ce qui a permis l’augmentation de 35 % du SMIC et la hausse générale des salaires, c’est la grève générale qui a entraîné des millions de travailleurs. C’est ce rapport de force, imposé par la classe ouvrière se dressant ensemble contre le grand patronat, qui a permis de faire reculer la classe capitaliste et le gouvernement, au profit de tout le monde du travail.

Il n’y a pas d’autre voie pour les travailleurs, s’ils veulent défendre leur niveau de vie. Pour le monde du travail, il ne suffit pas de s’opposer au gouvernement et à ses taxes. Ce n’est pas un hasard si c’est un terrain sur lequel l’extrême droite se sent de jouer les contestataires proches du peuple : il ne cible pas la classe capitaliste !

Les travailleurs peuvent agir là où est leur force, là où ils peuvent se faire craindre, à la source des profits des capitalistes : dans les entreprises. C’est leur travail qui fait tourner toute la société, c’est leur travail qui est à la base des fortunes immenses accumulées dans les poches d’une minorité de très riches.

Samedi prochain, 1er décembre, même la CGT se joint à la manifestation annuelle contre le chômage et la précarité, pour les augmentations nécessaires au monde du travail. Il faut en être et y faire entendre nos exigences.

Pour notre survie, augmentation générale des salaires, des pensions et des minimas sociaux, qui doivent suivre l’évolution des prix !

La Réunion, gilets jaunes, voir rouge, les pauvres et les travailleurs doivent se faire entendre


Des cahiers de doléances signes d’une situation désastreuse



Samedi 24 novembre devant la préfecture 500 feuilles de revendications ont été rassemblées par les GJ. Certains s’étonnent de la diversité des doléances : vie chère, fiscalité, justice, corruption des élus, évasion fiscale, diplômés sans emploi etc.
De fait, cette énumération souligne la profondeur de la crise dans laquelle le système capitaliste plonge la société.
Le mouvement permet l’expression de ces doléances mais les attentes ne sont pas les mêmes selon les catégories sociales. Deux exemples :
- La question du travail ne se résout pas de la même façon selon que l’on est chômeur ou petit patron. D’un côté il faut prendre sur les profits du grand patronat et des banquiers pour créer et rémunérer correctement les emplois utiles, de l’autre les patrons prétendent qu’il faut des exonérations de charges sociales.
- La question de la cherté de la vie a une acuité sans commune mesure entre les familles au RSA, au SMIC ou les retraités et le patron transporteur routier. Pour les uns il faut l’augmentation immédiate des minimas sociaux, des salaires et des retraites et leur indexation automatique sur les hausses de prix. Pour les autres il faut baisser les taxes pour faire plus de profits.
Très vite il faudra décider ce qui est le plus important : faire payer le grand patronat ou faire payer les travailleurs et la population pauvre.


Caillé crache sa bile

François Caillé, le patron du groupe Caillé, s’en prend aux Gilets Jaunes en déclarant qu’ils « sont entrain de détruire l’économie locale ». Selon lui, à cause des blocages, « des entreprises vont mourir ».
Quel mépris et quel culot de la part de ce gros capitaliste qui entre 2009 et 2012 a fermé plusieurs de ses entreprises et licencié des centaines de salariés !

Hôpital de Beaumont-sur-Oise dans le collimateur des destructeurs de la santé


Ordre de mobilisation !

Sous prétexte d’une situation financière difficile et du fameux « déficit » utilisé à toutes les sauces, la direction de l’ensemble hospitalier Pontoise-Beaumont sur Oise vient d’annoncer un plan drastique de suppressions de service dans l’unité hospitalière Beaumont-sur-Oise.

         Le mieux est de reproduire à ce sujet le communiqué du syndicat CGT du complexe hospitalier


Samedi, en fin d’après-midi, la radio Franc Inter a diffusé un reportage remarquable sur la mobilisation générale de la population du Blanc, dans l’Indre, et des environs contre la fermeture du service de maternité de l’hôpital de la ville. Une mobilisation générale et déterminée. Un exemple à suivre pour s’opposer à ce qui arrive à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise

https://www.youtube.com/watch?v=7qVNtZ57V78

Sur France 3, également, en octobre dernier :

https://www.francetvinfo.fr/sante/politique-de-sante/le-blanc-fermeture-annoncee-de-la-maternite_2995445.html

(Et à suivre donc, d'autant plus qu'un premier rassemblement est prévu la semaine prochaine)

Darmanin : train de vie de bourgeois, et les sacrifices pour les travailleurs


Nous n’avons pas les mêmes valeurs

 
Leur monde imperméable au nôtre

Voulant faire mine de comprendre les Gilets Jaunes, Gérard Darmanin, le ministre du Budget, s’est exclamé qu’il fallait « comprendre ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros ».
Dur dur, de faire semblant d’être proche des classes populaires quand on vit auprès des capitalistes et des riches dont on défend les intérêts.