lundi 15 octobre 2018

Revenus des PDG : de grands écarts qui resteront bien cachés


La loi du secret



Dans la loi Pacte récemment adoptée, un volet a été supprimé par rapport au projet initial. Là où il était suggéré de rendre obligatoire, dans les grandes entreprises (plus de 1 000 salariés), la publication des rémunérations les plus basses et les plus élevées, seules les entreprises cotées en bourse seront obligées de publier la rémunération de leurs dirigeants, et elles n'auront à dévoiler que les salaires moyens et médians de l'ensemble de leurs salariés... dirigeants exclus.
Macron une fois de plus fait une fleur aux PDG des grandes entreprises, en permettant à une bonne part d'entre eux de continuer à cacher à leurs salariés et à l’opinion le fait qu'ils gagnent en moyenne 110 fois plus qu'un salarié du bas de l'échelle. En auraient-ils honte ?
Bien sûr, ces écarts seraient-ils affichés sur la place publique, que cela ne lèverait qu'un petit coin du voile. Car les salaires mirobolants des PDG ne forment qu'une fraction de leurs revenus, à côté des stock-options, et autres avantages personnels.
La transparence totale se serait la moindre des choses !

CICE 2019 : un cru exceptionnel pour le patronat


Cuvée « or », une couvée d’exception



La décision de Macron de transformer le CICE (crédit d'impôts compétitivité emploi) en baisse de « charges » pérenne pour les entreprises prend effet l'an prochain.
Ce CICE, créé en 2013 par Hollande, coûtait autour de 20 milliards d'euros par an à l'Etat, ce qui représentait déjà une belle ponction sur son budget et autant d'argent en moins pour les services au public.
Eh bien en 2019, année de transition du CICE « crédit d'impôts » au CICE « baisse de charges », les patrons vont cumuler les avantages des deux systèmes, et le montant du CICE sera de 42 milliards d'euros, le double du montant initial.
Censé aider les créations d'emploi et la reprise des investissements productifs ,il a eu, selon des experts pourtant pas soupçonnables de gauchisme, des effets « modestes » – c’est peu dire – sur l’emploi et « quasi nuls » sur les investissements productifs.
Eh oui, quand le gouvernement verse des milliards d'argent public dans les coffres des capitalistes, c’est à fonds perdus pour la collectivité.

Remplacement dans les écoles, 26 000 heures non remplacées


Éducation : un manque de personnel criant

Selon la fédération des parents d’élèves FCPE, il y aurait eu depuis la rentrée 26 600 heures de cours non assurées du fait des absences d’enseignants, essentiellement pour celles inférieures à deux semaines pendant lesquelles ils sont rarement remplacés.
Il n’en faut pas plus pour que les réactionnaires de tout poil crient déjà à l’absentéisme, comme si les enseignants n’avaient pas le droit d’être malades ou de participer aux journées de formation organisées par leur hiérarchie. Il est certain que l’absence d’un professeur, surtout dans les petites classes, pose un problème aux parents, à qui parfois on demande de garder leur enfant à domicile, et surtout à ses collègues qui se répartissent ses élèves alors qu’ils ont déjà des effectifs pléthoriques.
Mais la principale cause du non-remplacement des enseignants est avant tout la politique suivie ces dernières années. D’une part, les effectifs du corps enseignant ont diminué, et d’autre part, à cause du dédoublement d’un certain nombre de classes de CP – ce qui en soi est une bonne chose –, il a fallu pêcher dans le vivier des remplaçants, qui ne peuvent évidemment pas être à deux endroits à la fois.
Force est de constater que déshabiller Pierre ne suffit même plus à habiller Paul.

                                                                           M.L. (Lutte ouvrière n°2619)

                                                                                94 Citoyens


Côte d’Ivoire, Ghana, cacao …C’est parti pour la récolte... des profits


La fève aux œufs d’or pour les capitalistes du secteur



En Côte d'Ivoire et au Ghana, pays qui à eux deux produisent 60 % du cacao mondial, la récolte du cacao a commencé le 1er octobre. Comme la demande sur le marché mondial est en hausse, le cours du cacao a augmenté de 20 % depuis le début de l'année - la tonne se négociant désormais à plus de 2 000 dollars.
Cet autre « or noir » est donc une industrie fort lucrative... pour les grandes marques et la grande distribution, pas pour les petits producteurs, qui ne récupèrent en moyenne que 7 % de la valeur du produit fini et vivent presque tous dans la pauvreté.
Destruction de l'environnement à travers les déforestations sauvages, exploitation des travailleurs et notamment des enfants : la culture du cacao n'échappe pas à loi du profit.

Nielsen Cergy-Bezons : le PDG décide, et la vie des travailleurs trinque


Une diminution drastique sans mystère



Nielsen est une grande entreprise de statistiques économiques et commerciales. Elle était localisée jusqu’à présent à Cergy. Elle va être délocalisée à Bezons.
         Pour nombre de travailleurs, ce genre de changement n’est jamais bon, lorsque l’on habite à l’ouest du Val d’Oise, voire bien plus loin, par exemple.
         Des aménagements des horaires ont bien été prévus, mais pour la direction, c’est clair : que les travailleurs ne les prennent pas pour des acquis.
         Résultat de tout cela, les effectifs qui étaient il y a peu autour de 500, devraient chuter à 300 lors de l’atterrissage à Bezons.
         Vraiment, on se demande bien pourquoi…