mardi 30 juin 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 29 juillet


Face à la crise, imposer le maintien des emplois et des salaires !

L’abstention record au deuxième tour des municipales a été à la mesure du désintérêt des classes populaires à l’égard des élections. Pendant qu’une nouvelle cohorte de politiciens, peinturlurés en vert à la mode écologiste, se bousculent au portillon pour prendre la place des anciens notables discrédités, les riches possédants continuent à pousser un nombre chaque jour croissant de travailleurs vers le chômage et la pauvreté.
Le groupe pharmaceutique Sanofi vient d’annoncer sa volonté de supprimer 1 700 emplois en Europe, dont 1 000 emplois en France sur trois ans.
Est-ce que Sanofi rencontre des difficultés ? Absolument pas ! Avec un chiffre d'affaires au premier trimestre d’environ 9 milliards d'euros, en hausse de près de 7 %, il se porte très bien. Pendant l’épidémie de Covid-19, ses résultats ont été dopés par la vente de médicaments antidouleur, le Doliprane en particulier. Le groupe a même prévu de verser à ses actionnaires un dividende supérieur à celui de l'année précédente, pour un montant total de près de 4 milliards.
Pour les dirigeants de ces grands groupes, la course à la rentabilité ne s’arrête jamais. Alors que la précédente restructuration n’est même pas achevée, Sanofi met en œuvre un plan d’économies de 2 milliards d’euros annoncé il y a six mois. Selon l’un de ses dirigeants, cette réorganisation correspondrait à une « nouvelle stratégie », consistant à « abandonner certaines activités pour se recentrer sur quelques créneaux porteurs », autrement dit ceux qui rapportent le plus. Sanofi abandonne la recherche dans le diabète et les maladies cardio-vasculaires et se lance dans celle d’un vaccin contre le Covid-19 qui peut rapporter très gros…
« C’est la santé pour le fric », comme l’a résumé un syndicaliste de Sanofi. Pour les dirigeants de ce laboratoire, seuls comptent la courbe de leurs profits, les cours de leurs actions en Bourse et les dividendes qu’ils pourront verser à leurs actionnaires.
Dans la même semaine, la direction du finlandais Nokia, numéro 3 mondial des équipementiers télécoms, a annoncé un plan de suppression de 1 233 emplois, soit un tiers de l’effectif total du groupe en France. Là non plus, ce n’est pas l’épidémie du Covid-19 qui explique cette saignée. Depuis le rachat d’Alcatel par Nokia en 2015, c’est le quatrième plan de licenciements !
La politique des dirigeants de ces groupes illustre celle de toute la classe capitaliste engagée dans une guerre permanente pour les parts de marché et les profits, une guerre qui se mène toujours avec la peau des travailleurs.
Les licenciements, le chômage, l’appauvrissement des classes populaires ne découlent pas d’une fatalité économique, mais des choix qui sont faits pour sauver à tout prix les profits d’une minorité.
Rien ne justifie que des millions de femmes et d’hommes se retrouvent aujourd’hui au chômage, sans pouvoir vivre correctement ! Qu’il soit ouvrier chez Renault, employé chez Sanofi ou ingénieur chez Nokia, celui qui perd son emploi sait qu’il a peu de chances d’en retrouver un dans la situation actuelle. Défendre son emploi, c’est aujourd’hui une question de vie ou de mort !
Pour se défendre, les travailleurs devront se battre en mettant en avant un programme de mesures à imposer pour contrecarrer la politique des classes dirigeantes.
Aux plans de licenciements patronaux prétendument justifiés par les exigences de compétitivité et de rentabilité, les travailleurs devront opposer la nécessité de garantir un emploi à chacun à tout prix. Pour cela, il y a une solution simple qui consiste à répartir le travail entre tous et, pour s’assurer que les salaires soient véritablement maintenus, il faudra imposer leur indexation sur les prix.
Alors que les besoins sont criants dans la santé, l’éducation, les transports, le logement et bien d’autres domaines, les travailleurs devront imposer des embauches massives partout où c’est nécessaire pour satisfaire les besoins de la population. Pour financer ces mesures, il faut prendre sur les bénéfices passés et présents, ainsi que sur les fortunes des actionnaires. Et afin de vérifier que cela se fait, les travailleurs devront imposer leur contrôle sur les comptes des entreprises.  
Il en va de l’intérêt du monde du travail, comme de la grande majorité de la société.

Hospitaliers, dans la rue aujourd’hui toujours avec eux

 
 

Éducation Après les médailles aux soignants, les badges aux enseignants


Toujours autant en or… dur

 


Sur son site, l’académie de Montpellier propose aux enseignants des badges, censés valoriser leur implication pendant le confinement.
         Les enseignants qui se sont débattus pour assurer des cours à des élèves en difficulté, et qui ont constaté que beaucoup d’entre eux décrochaient par découragement, ont des raisons de s’indigner de ces breloques.
         Des médailles, ça coûte moins cher que de mettre les moyens suffisants pour l’école, notamment à la rentrée prochaine pour rattraper les retards pris par beaucoup d’élèves.

Argenteuil – bilan des élections municipales 2020 (1) – une abstention record


Dans les jours qui viennent une série de courts articles sur ce bilan. J’attends bien sûr vos commentaires, DM (voir les résultats dans « articles plus anciens »). Avec quelques affiches qui nous rappelleront le bon vieux temps… à venir

 


Monsieur 10%

Argenteuil compte entre 110 000 et 115 000 habitants. Il y en a 53 000 inscrits sur les listes électorales. 18 000 sont allés voter dimanche. La liste qui l’a emporté a recueilli 8000 voix, soit grosso modo 10 % du nombre d’adultes qui pourraient voter, si le droit de vote était donné à tous, nationaux comme étrangers y compris originaires de pays hors de l’Union européenne.
         Celui qui sera élu lors du prochain conseil municipal représenta 10% des habitants adultes, et même pas la majorité des votants. Cela donne une idée des limites de son crédit.
 

La nécessité de la reconstruction des réseaux du parti ouvrier

Le chiffre de l’abstention sur la commune est très important, d’autant plus pour une élection municipale qui naguère avait la faveur des habitants. Ce chiffre n’est cela dit qu’à l’image de ce qui s’est passé dans la plupart des villes à l’échelle du pays.
         Cela donne un élément sur la dépolitisation générale qui s’est poursuivie d’année en année, et dans les communes populaires, parallèlement au recul des réseaux du mouvement ouvrier.
         C’est ces derniers qu’il s’agit de reconstruire. C’est la tâche que nous poursuivons. Et la situation sociale actuelle peut plus vite que l’on ne croit accélérer cette reconstruction.

Argenteuil – bilan des élections municipales 2020 (2) –drôle de soirée électorale et sombre avenir



Un entre soi révélateur

On aurait pu croire que seuls les locaux de l’hôtel de ville seraient fermés au public dimanche soir pour la soirée électorale habituelle. Eh bien non, non seulement ils l’étaient, mais également les abords directs et le parc l’étaient également, là où les habitants auraient tout de même pu se retrouver pour discuter des résultats et de bien d’autres choses.
         Mais non, pas question. Quant au site internet de la ville, c’était écran noir. Pourtant, les résultats des bureaux habituellement annoncés les uns après les autres auraient très bien pu l’être.
         Que voulez-vous, les « représentants du peuple » avaient la tête ailleurs.
 

Une barrière aux « gestes barrière »

Si nous n’avons pas eu la berlue, les gestes barrières n’étaient pas au rendez-vous lors de l’annonce du résultat effectuée par l’ex-maire et futur maire.
         Pourtant, c’était la seule chose qu’il nous disait pendant le confinement. C’est aussi sa justification pour opérer un déconfinement au ralenti.
         Oui, ça doit être la joie du succès. Mais tout de même, quel mauvais exemple.

 

lundi 29 juin 2020

Emploi, aéronautique : prends l’oseille et licencie


Notre analyse des résultats d’Argenteuil demain




L’occasion d’augmenter encore leurs profits



Les propriétaires de Daher, groupe de logistique, avionneur et sous-traitant d'Airbus, bénéficient à plein des mesures gouvernementales de soutien à l'industrie aéronautique : prêt garanti de 170 millions, prolongation pour deux ans du financement par l'État du dispositif de chômage partiel, augmentation de 300 % des budgets de recherche aéronautique civile qui vont alimenter l'activité de leurs bureaux d'étude.
         Sans parler du fonds d'investissement aéronautique - un milliard d'euros - dont les actionnaires de Daher espèrent tirer parti pour des acquisitions. Il s'agit, selon le dirigeant du groupe, de saisir en ces temps de crise les opportunités pour se placer parmi les leaders du secteur.
         Et c'est sans complexe que ce même patron présente comme « moins pire que prévu » son plan de suppression de 500 à 600 emplois, avec la fermeture notamment de l'usine de fabrication de Saint-Julien-de-Chédon, dans le Loir-et-Cher, où travaillent 300 personnes !

Risques sanitaires au travail : cluster des travailleurs agricoles du Sud : patrons relaxés


La « justice » pour les travailleurs aux abonnés absents



Fraises : dans le Sud elles sont essentiellement ramassées par des saisonniers aux conditions indignes

Le syndicat CFDT avait assigné en justice neuf sociétés agricoles des Bouches-du-Rhône et la société d'intérim espagnole Terra Fecundis pour absence d'évaluation des risques sanitaires et de plan de protection des salariés. Le tribunal a déclaré nulle ces assignations et condamné l'organisation syndicale à payer les frais de justice invoquant l'absence de preuves.
         Mais ce devrait être aux employeurs de faire la preuve qu'ils prennent les mesures nécessaires face à la pandémie. Or la détection positive au Covid-19 de 251 travailleurs saisonniers ces dernières semaines montre qu’ils n’ont manifestement pas pris les précautions et les garanties suffisantes.
         Ce qui s’est produit n'est pas une surprise. Les conditions imposées depuis des années à ces travailleurs détachés, souvent des femmes et des hommes d'Amérique latine, arrivés d’Espagne, sont au-dessous de tout.
         Visiblement ce n'est pas sur la Justice qu'ils pourront compter pour mettre fin à cette situation.

Commerce, Microsoft ferme ses magasins dans le monde


Des malades… du profit


Microsoft store de Sidney (Australie)

Ce géant de l'informatique a constaté pendant le confinement une explosion de ses ventes en ligne, alors qu'une centaine de ses magasins avaient dû fermer. Du coup il vient de décider de se débarrasser définitivement de la quasi-totalité de ses magasins dans le monde. Non que l'entreprise se porte mal, mais elle voit là une opportunité d'économies substantielles, sans même se soucier de ce qui arrivera aux salariés concernés.
         Là où il y a de la gêne, il n'y a pas (assez) de profits pour les capitalistes.

Banlieue, clientélisme et corruption, Atana! Artana! de Didier DAENINCKX, un livre très intéressant à lire après les élections municipales


Atana! Artana! Didier DAENINCKX, Folio



« Cela fait 7 ans qu'Erik Ketezer a quitté Courvilliers, une ville qui évoque une commune bien connue de Didier Daeninckx. Le frère de son ex-compagne est retrouvé assassiné. Il retourne dans sa ville qu’il retrouve méconnaissable. Elle est tombée en quelques années en déliquescence. L'économie est dominée par le trafic de drogue. À la tête de ce territoire oublié de l’État, il constate que le maire de cette commune longtemps marquée par la présence du PCF a été élu grâce au travail efficace des dealers et des islamistes..."
         Didier Daeninckx, qui a fini par en être écœuré, dresse le portrait sans concession de ces villes où plus rien ne va et qui sont minées de l’intérieur. Ce chemin d’évolution, pris d’élection en élection, n’est pas valable pour la seule Seine-Saint-Denis mais également pour nombre d’autres villes populaires du pays. Il est à mettre en relation avec le recul profond du mouvement ouvrier organisé.
         C’est certes un polard, mais l’auteur décrit très bien le processus sur le long terme de mise en place d’un clientélisme exacerbé et de ses ravages. La vie de la commune s’y embourbe et y perd son âme.
         Le refus du droit de vote des étrangers hors de l’Union européenne est délétère et conduit, à côté d’autres facteurs, à ce que le nombre d’électeurs devient très réduit, et aboutit à un véritable suffrage censitaire.   Tout cela est plutôt efficace et bien démontré.
         Bien évidemment, toute ressemblance avec toute autre ville commençant également par « A » serait totalement fortuite. En tout cas, on peut l’imaginer, mais nous y reviendrons dans les jours qui viennent.  DM

À l’occasion du prochain Salon des lanceuses et des lanceurs d’alerte qui se tiendra les 13, 14, et 15 novembre prochain à la Maison des sciences de l’homme de Saint-Denis (93), Didier Daeninckx  participera à une rencontre consacrée à la « Banlieue ».

dimanche 28 juin 2020

Argenteuil résultats du second tour des élections municipales


Liste élue : celle conduite par Georges Mothron


Inscrits : 53 757

Votants : 18 341                   participation : 34,77 %

Bulletins blancs et nuls : 475


Suffrages exprimés : 17 847

Abstention : 65,23 %

Liste conduite par Philippe DOUCET :                      7096 voix    39, 76 %          

Liste conduite par Georges MOTHRON :     8096  voix  45, 36 %       

Liste conduite par Omar SLAOUTI :                           2655 voix    14, 88  %      



Licenciements, suppressions de postes, Sanofi supprime à son tour massivement des emplois


Travailleurs, et elle va durer longtemps cette situation ?



Le président France de Sanofi vient d’annoncer 1 700 suppressions de postes, dont 1 000 (sur 25 000) en France. C'est la mise en application du choix de réduction des dépenses annoncé en décembre, avec l'arrêt de la recherche sur le diabète et le cardiovasculaire.
         Sanofi qui affichait au premier trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 7%, soit 9 milliards d'euros, entre autres grâce à la pandémie, a versé un dividende amélioré à ses actionnaires.
         Pour augmenter encore plus ses profits, non seulement l’entreprise prévoit d’ajouter à l'augmentation massive du chômage et de la pauvreté, mais elle supprime des activités de recherche indispensables aux besoins de soin.
         Drôle, si on ose dire, de système économique qui privilégie la fabrique de "pognon dingue" plutôt que l’amélioration de la santé. Mais c’est ça, le capitalisme dans ses basses-œuvres.

Travailleurs détachés : Macron fait du Le Pen


Une de leurs armes : jouer la carte de la division



En recevant les centrales syndicales à l'Élysée pour, paraît-il, « sauver l'emploi », Macron s'en est pris aux travailleurs détachés. Au nom de la « préférence nationale », thème favori de l'extrême-droite et de quelque-autres à gauche.
         Macron fustige l'effet d'aubaine qui permet aux patrons de payer des cotisations sociales au rabais en employant des salariés d'Europe de l'Est ou d'ailleurs. Mais c'est son gouvernement, et les précédents, qui ont accepté la mise en place de cette formule, et qui ont baissé les cotisations sociales patronales en général.
         Macron n'a aucune intention de s'opposer aux entreprises qui procèdent en ce moment à une vague de licenciements, même à celles qui bénéficient des aides de l'État. C'est-à-dire en fait à toutes les grandes entreprises ! En visant ainsi les travailleurs détachés, le gouvernement veut laisser croire que c'est à cause d'eux que le chômage s'accélère.
         Diviser les travailleurs a toujours été une des armes du patronat.

Migrants du monde, Indonésie : quand les pauvres sauvent les pauvres


La population impose le sauvetage de réfugiés

Au nord de l'île de Sumatra, les autorités avaient refusé de laisser débarquer 94 réfugiés birmans Rohingyas en détresse sur une embarcation de fortune, invoquant un risque sanitaire. Heureusement que des pêcheurs locaux n'ont pas accepté de les laisser dériver. Avec leurs bateaux ils les ont ramenés à terre, puis les ont hébergés. Les autorités ont dû s'incliner et se limiteront à les tester pour le coronavirus.
         Ce genre d'initiative fait chaud au cœur.

Argenteuil – élections municipales : pas de soirée électorale


Clou final d’une étonnante élection

 
Et notre salle Jean Vilar, sortie de leurs radars ?

Tout aura été étonnant durant cette campagne des élections municipales. Après un premier tour marqué par l’ombre de la propagation de l’épidémie, la décision de maintenir le second tour, mais dans une situation toujours particulière, et plus de trois mois après le 1er !
         La dernière décision en date est de supprimer la soirée électorale ouverte à tous les habitants alors que tous les résultats arrivent, et que c’était l’occasion pour les militants des différentes listes et autres de se retrouver. Si l’agora de l’hôtel de ville est réservée aux participants des bureaux de vote et aux représentants des listes en présence, on peut s’interroger sur la réalité de la « distanciation » aux abords de la mairie…
         Mais pourquoi donc, pour la soirée électorale, la encore-municipalité n’a-t-elle pas utilisé un espace totalement idoine pour rassembler des centaines de personnes respectant les distances, la salle Jean Vilar. Un écran, et l’affaire était réglée. Les opérations de finalisation des votes à l’hôtel de ville, le reste à Jean Vilar !
         Il est vrai que la seule évocation du nom de Jean Vilar doit donner des boutons à l’édile sortant. DM



Forum des associations d’Argenteuil : pourtant une information qui urge


Mais n’allez peut-être pas le crier sur tous les toits du… forum !

 
En 2019 ?

Selon nos informations, le Forum des associations aura bien lieu en septembre à Argenteuil, le samedi 12 très exactement.
         Oui, selon nos informations, car c’est de manière tout à fait incidente que nous l’avons appris, par une association qui en avait eu confirmation. Comme si toutes les informations n’avaient pas pu être diffusées par un clic à tous.
         Il est déjà très tard pour que chacun puisse prendre collectivement ses dispositions, alors que la période des vacances arrive avec ses aléas. Alors pourquoi perdre encore quelques jours ?
         Bon, l’attitude « service minimum » de la municipalité se confirme une nouvelle fois.


        En tout cas, voilà un argument pour que les habitants eux-mêmes développent leurs propres circuits de diffusion de l’information.
         C’est ce que nous essayons de faire avec notre blog « lo argenteuil » quotidien. DM

Lutte ouvrière prépare sa « fête des retrouvailles », les 26 et 27 septembre, parc de Bellevue à Presles. Carte achetée actuellement : 10 euros ! C’est un bon de soutien, on l’achète dès maintenant. Pour toute commande : auprès des Militants de Lutte ouvrière, ou de moi-même : MDommarie@aol.com

samedi 27 juin 2020

Affaire Kohler : pouvoir d’État grande bourgeoisie : des liens plus qu’étroits


L’État aux mains des hommes de la bourgeoisie


Alexis Kohler

La révélation d'une lettre de Macron datant de 2019 destinée à aider au classement sans suite d'une enquête pour prise illégale d'intérêt qui visait son plus proche collaborateur, Alexis Kohler, met en pleine lumière les liens entre le pouvoir et la grande bourgeoisie.
         La famille de Kohler est le principal actionnaire du croisiériste MSC, dont les profits annuels se chiffrent en centaines de millions d'euros. Après une carrière de haut-fonctionnaire au sein du ministère de l'Économie, Kohler avait été le directeur financier de MSC. Puis Macron, lui-même ex-banquier d'affaire, en a fait son secrétaire général de l'Élysée en 2017.
         Ces politiciens prétendent tous qu'ils représentent l'intérêt général. C'est une contre-vérité. Pire, certains d'entre eux sont mêmes liés familialement à la bourgeoisie et ne se privent pas de la servir directement.

Milliards : hôpitaux et grand patronat, une comparaison édifiante


Une pincée pour les hospitaliers, une louche pour le patronat



Le ministre de la Santé a dévoilé le chiffre qu'il veut « choc » de 6 milliards d'euros destinés aux hôpitaux et aux Ehpad.
         On ne sait pas ce que le million de travailleurs de ces secteurs touchera vraiment sur sa feuille de paie, ni quand. Mais il leur faudra accentuer leur mobilisation s'ils veulent l'augmentation de salaire de plusieurs centaines d'euros réclamés depuis plus d'un an.
         Dans le même temps, le gouvernement est en train de mettre en place un mécanisme d'exonération de cotisations patronales, pour favoriser, dit-il, l'emploi des jeunes, disposition qui coûterait bien plus : 10 milliards d'euros, selon le journal Les Échos.
         Une comparaison édifiante.