jeudi 22 mars 2018

Hôpitaux : la catastrophe


Hôpital Edouard Herriot (Lyon)
Urgences : expulsion des grévistes par la police



     Cela fait maintenant un mois et demi que les soignants grévistes des urgences sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et des conditions d’accueil des patients inacceptables : manque de personnel soignant, manque de médecins, de brancardiers, nombre de lits d’hospitalisation insuffisant.
     Jusqu’à présent, la direction n’a répondu que par l’attribution de quelques postes de brancardiers, très en-dessous de ce que réclament les grévistes. Celle-ci restant sur ses positions, sans nouvelle proposition, les grévistes ont tenu à marquer le coup en venant camper devant ses bureaux lundi. Ce qui n’a pas eu l’heur de lui plaire puisqu’elle a fait appel à la police pour les faire évacuer.
     Au même moment, la direction générale se félicitait dans les médias que, pour la première fois depuis 10 ans, le budget des Hospices Civils de Lyon était en excédent. Un excédent obtenu par la dégradation du fonctionnement des hôpitaux à coup de fermetures de services, de lits, de suppressions de postes par centaines chaque année. La direction a envoyé au personnel une lettre l’informant de l’usage qu’elle va faire de cet excédent, où il n’est pas question d’embauches : de quoi renforcer la colère des grévistes !


Vichy : Grève au Centre hospitalier



Vendredi 16 mars, le personnel du Centre hospitalier de Vichy s’est mis en grève.
Les grévistes se sont rassemblés devant les urgences où il y a d’importants problèmes : manque de lits, personnel médical insuffisant, temps d'attente pouvant aller jusqu'à 9 heures... L'accueil des urgences, lui, est fréquemment rempli de brancards qui ne rentrent même plus dans le hall.
Il arrive que dans les chambres, les lits sont dédoublés. « Et pourquoi pas mettre des lits superposés » a ironisé un militant syndical. Mais si on peut dédoubler le matériel, pour le personnel, cela fait double travail !
          Les grévistes dénoncent aussi la politique de l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui ne met pas les moyens nécessaires pour assurer l’accueil des malades. Ils réclament la fin des fermetures de lits et la création de lits post-urgences, l’embauche de personnel et du matériel supplémentaire.
        La direction assure qu’elle fait tout ce qu’elle peut et qu’il y a eu « un épisode de tension importante ». Elle dit aussi que le problème est le même dans les autres hôpitaux de la région ! Effectivement, il manque des lits et du personnel partout.
          C’est pour cela qu’une lutte généralisée sera nécessaire dans la santé et ailleurs. La journée de 22 mars peut être le début de cette mobilisation

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