mercredi 21 octobre 2020

Fascistes et fondamentalistes. Une seule classe ouvrière menacée par deux ennemis rivaux mais également mortels

Fascistes d’extrême-droite d’ici ou fascistes du monde musulman, des ennemis irréductibles des travailleurs


Un extrait de l’éditorial de ce lundi des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise

« …Ces agitateurs intégristes prétendent parler au nom des musulmans qui peuvent, à juste titre, se sentir stigmatisés et rejetés. Mais ils ne visent qu’une chose : imposer leur ordre moral à tous, à commencer par les musulmans.

Ils ne s’en prennent pas seulement à ce qui est enseigné à l’école. Ils veulent aussi régir la vie des musulmans et menacent qui ne suit pas le ramadan comme ils le voudraient ou qui boit de l’alcool. Ils font pression sur les musulmanes qui ne se conforment pas à leurs règles. Demain, s’ils s’enhardissent, ils s’opposeront à ceux qui écoutent de la musique ou jouent au foot. C’est ce qu’ils font dans certains pays où ils sont au pouvoir. C’est ce que l’on a vu dans les régions dominées par Daech.

La dictature qu’ils préparent pèsera avant tout sur les classes populaires. Comme le monde occidental a ses fascistes d’extrême droite, le monde musulman a les siens. Quand l’extrême droite identitaire utilise la peur de l’étranger, les islamistes se servent de la religion pour dominer ce qu’ils considèrent être leur communauté.

Les deux s'alimentent mutuellement, les deux sont des ennemis mortels des travailleurs. Et les deux sont prêts à creuser un fossé de sang et à s’imposer par la terreur. On l’a vu en Europe dans les années 1930 avec Hitler, en Algérie pendant la décennie noire des années 1990 et, récemment, en Syrie et en Irak avec Daech.

Qu’ils viennent des rangs de l’extrême droite ou des intégristes, ceux qui prétendent limiter les libertés veulent faire de nous des moutons dociles, soumis à eux, mais aussi au patronat. Il ne s’agit pas seulement de discuter où se trouvent les limites de la liberté d’expression. Ce sont nos droits et nos intérêts de travailleurs qui sont menacés : la liberté de contester, de s’organiser, de revendiquer et de faire grève… »

Alors, les travailleurs doivent combattre ces deux ennemis en faisant bloc en tant que prolétaires, en s’appuyant sur leurs intérêts communs d’exploités et sur les combats qu’ils ont à mener ensemble, jour après jour... »

 

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Mélenchon : quand il mêle sa voix à des voix nauséabondes

 

A gauche comme à droite, cibler les réfugiés

 

Jean-Luc Mélenchon qui se revendique d’une unité nationale aux relents nationalistes demande au gouvernement de reprendre tous les dossiers des tchétchènes réfugiés ayant eu des liens avec la mouvance intégriste, comme si cela pouvait freiner la montée de ce courant réactionnaire. Que cherche-t-il en emboitant le pas de la droite, en faisant de ces réfugiés des coupables à priori ?

         Le renforcement des différents courants intégristes religieux ou d'extrême droite dans le monde est alimenté et encouragé par la violence de la société capitaliste, par les multiples conflits armés qui se poursuivent depuis des années partout, par les dirigeants politiques qui s'appuient sur le nationalisme ou la religion pour asseoir leur pouvoir.

         Mélenchon se voit déjà dans la peau de ces dirigeants. Il prépare les esprits à ce qu’il ferait au pouvoir : la même politique qu’eux.

« Les oubliés du Ségur » : mais ils se font entendre…

 

Un même métier, pas question de nous diviser

Mardi 13 octobre les personnels de la MAS (maison d’accueil spécialisée pour adultes handicapés dépendants) Saint Exupéry qui dépend du centre hospitalier Esquirol de Limoges ont débrayé et se sont rassemblés à une cinquantaine devant la MAS pour dire qu’ils n’acceptent pas les accords du Ségur de la santé qui les privent du droit à l’augmentation de 187 € par mois.

         Ceci parce que ces établissements sont classés dans « le secteur médico- social » et non dans « le secteur sanitaire ». La Fédération Hospitalière de France est d'ailleurs en désaccord avec cette décision !
Les services de l'hôpital qui font de la rééducation et de la réinsertion, le Centre Bobillot, l'UEROS, les appartements thérapeutiques... sont logés à la même enseigne. Les IME (instituts médico-éducatifs) dépendants de la fonction publique hospitalière, ont le même problème. Des contacts ont été pris avec certains, ainsi qu’avec au moins une autre MAS du département.

         A la MAS Saint Exupéry le travail est difficile, c’est le service de l’hôpital où il y a le plus de violence, qui est en très forte augmentation cette année ! Il y a une vingtaine d’année la MAS a ouvert avec des infirmiers, des aides-soignants, des agents d’Esquirol qui avaient le même salaire que les autres collègues de l’hôpital, et aujourd’hui, la direction d' Esquirol est bien toujours l'employeur des 80 travailleurs de la MAS, ce qui a fait dire à des collègues « on demande notre mutation dans un autre service du sanitaire pour avoir notre augmentation  ! »

         Le ministère tente de nous diviser, mais dans ces services, les aides-soignantes, les AMP, les ASH, les infirmières, nous faisons le même métier que tous les collègues de l’hôpital. Il n’y a donc aucune raison que tout le monde n'y ait pas droit !