lundi 28 mai 2018

Mai 68, modeste itinéraire d’un jeune engagé de 16 ans


La révolte est dans le pré

A l’usine Renault de Flins, « le 4 juin, les grévistes avaient brûlé les urnes pour empêcher un vote sur la reprise du travail. Mais le 6 juin, dans la nuit, les half-tracks des CRS défonçaient les grilles de l'usine. En réponse, le vendredi 7 juin, 5 000 ouvriers se rassemblaient devant l'usine, bien décidés à ne pas reprendre le travail. Les policiers, eux, continuèrent leur chasse à l'homme. Le lundi 10 juin dans l'après-midi, ce fut le drame : un lycéen maoïste, Gilles Tautin, 17 ans, poursuivi par des gendarmes, se jeta dans la Seine pour leur échapper et s'y noya. Devant l'émotion soulevée, la direction de Renault fit marche arrière. Les CRS abandonnèrent l'occupation. Les ouvriers de Flins la reprirent et celle-ci continua jusqu'au 17 juin. » (Lutte ouvrière du 5 juin 2008).
         Sans doute le 11 juin au matin, après la mort de Gilles Tautin, j’entends parler d’un rassemblement à la porte de Saint-Cloud. Je m’y rends, et je retrouve des élèves de l’école normale de Versailles. Ils sont en voiture. Ils m’emmènent du côté des usines Renault-Flins. Nous nous retrouvons dans le village d’Elisabethville, à flanc de coteaux de la Seine, non loin de l’usine. J’y resterai dans la soirée, et une partie de la nuit, mais les CRS interviennent et je me retrouve sur le plateau à les fuir en courant à travers champ. De champs de choux dans mon souvenir. Je leur échapperai. On est plus leste quand on a seize et que l’on est couvert léger, à la différence des casqués dont le lourd harnachement n’aide pas au déplacement.
         Je ne sais pas comment je suis revenu à Versailles, mais j’ai un souvenir magique de quelqu’un qui court par les chemins, alors que le petit matin ensoleillé de juin se lève…

(A suivre, la fin, et petite conclusion)

dimanche 27 mai 2018

Manifestation du 26 mai, Nathalie ARTHAUD interrogée par LCI

ParcoursSup : sélection et précipitation


Les « erreurs » de ParcoursSup



Le dossier d'un lycéen qui va passer le Bac est résumé dans une "Fiche Avenir" : bulletins scolaires, appréciations des professeurs. Mais surtout, un "avis" émis par le professeur principal et le proviseur, "favorable" ou non. Cet avis n'a pu être consulté par les lycéens avant le 22 mai. Et certains élèves recalés par ParcoursSup ont eu la surprise de découvrir un "avis défavorable" inexplicable. Depuis, plusieurs d'entre-eux ont contesté cet avis, avec une réponse qui les choque : "une erreur". Une erreur ? Oui, la précipitation qui a entouré la mise en place de Parcours Sup ne pouvait que provoquer ce genre d'erreur, graves car engageant l'avenir de ces jeunes.
Pour ces jeunes, il va falloir désormais contacter les divers services du Rectorat, pour tente de faire rectifier l'erreur. Mais comme il manque des places dans toutes les facultés, BTS, etc,  ça ne va pas être simple. Et tout cela, pendant les révisions du Bac !
Adapter les places dans les études supérieures au nombre et aux envies des jeunes, ce serait tellement plus simple. Mais il faudrait une toute autre politique sans la volonté de sélectionner. Bref, une toute autre société.

Manifestations, jeunes manifestants arrêtés. Macron qui jeune n'a jamais connu cela croit que cela va les intimider


Halte aux tentatives d’intimidation !


Après la manifestation du 22 mai à Paris, une centaine de jeunes manifestants, lycéens surtout, ont envahi le lycée Arago. Non contents de les en déloger, les CRS les ont arrêtés, puis mis en garde à vue. Après 24h, certaines gardes à vue ont été prolongées. Les jeunes ont été menacés d'accusations d'intrusion (ce qui peut être gravement condamné depuis Vigipirate), de dégradation, d'attroupement dangereux (il est vrai que certains avaient des... lunettes de piscine).
Les interpellés ont été entassés plusieurs heures durant à plus de soixante dans un car, sans eau ni accès aux toilettes, leurs parents laissés dans l'inquiétude. Les policiers ont essayé d'obtenir d'eux leurs codes de téléphone... Tout cela selon des consignes venues directement - paraît-il - du ministère de l'Intérieur.
Il n'y a pas grand-chose d’autre à attendre de la part de la police de Collomb et de Macron. Mais il en faudra certainement beaucoup plus pour intimider les jeunes, sensibles aux injustices de cette société et qui manifestent pour le crier haut et fort. 

On nous informe 

Bonjour Dominique, 

Louis MARTINEZ, étudiant solidaire de L3 DROIT à Nanterre (Paris 10), opposé à Parcoursup a été arrêté cet après midi en début de cortège parce qu'il avait dans son sac un sweat noir et des lunettes de piscine (pour se protéger les yeux en cas de lacrimo). Il vient d'être mis en garde à vue 24 heures au commissariat du 13 ème arrondissement !!! 

Venez rejoindre son groupe de soutien sur place et partagez cet appel sur tous vos réseaux sociaux.

Ce genre de pratique est scandaleuse !!!!

Cela pourrait être n'importe lequel de nos jeunes !!!!

Merci pour lui

                               Beatrice M.

Irlande : IVG, les femmes auront le choix


Vive les droits des femmes

  

                                                             Paul Faith/ AFP 

Les électeurs irlandais ont voté à une écrasante majorité la suppression de l'interdiction de l'avortement dans la constitution du pays. La hiérarchie catholique avait réussi à inscrire dans la constitution irlandaise cette négation du droit des femmes à disposer de leur corps. Cette mesure criminelle d'un autre âge vient donc d’être révoquée.
         En tout cas, une belle victoire pour les droits des femmes