jeudi 30 octobre 2014

CAAB : une suite effectivement très incertaine




Apparier Bezons et Louveciennes, effectivement, c’eût été d’un snob…

Les autorités voulaient marier Bezons, rejetée en force par l’équipe G Mothron, à l’Agglomération regroupant depuis le 1er janvier dernier autour de Saint-germain en Laye un certain nombre de communes des Yvelines. Et bien c’est raté. La première commune à se prononcer, Louveciennes, a dit «c’est non ».
Extrait de la délibération :


        
       Voilà une première suite à l’imbroglio déclenché  à la hussarde par la volonté de la municipalité d’Argenteuil de se débarrasser de la CAAB.
         On attend des suites du même tonneau. Et pendant tout cela, les vrais problèmes des habitants sont le cadet des soucis des autorités et des édiles.

mercredi 29 octobre 2014

Barrage de Sivens : mort d’un manifestant dans une manifestation contre un projet contestable



Barrage de Sivens : mort d’un manifestant

Un jeune manifestant a été tué dimanche, lors de la manifestation contre la construction du barrage de Sivens, dans le Tarn. Il apparaît de plus en plus évident que la mort de ce manifestant soit due à une grenade offensive lancée par les gardes mobiles. Même le ministre de l’intérieur Cazeneuve admet cette version, mais s’obstine à dire qu’on « ne peut pas parler de bavure »… tout en suspendant pour l’instant l’utilisation de ces grenades. Contradictoire et choquant.
Quoi qu’il en soit, le coût et l’utilité de ce barrage sont remis en question par un rapport d’experts qui avait été commandé par le ministère de l’Ecologie. Sa construction est d’autant plus discutable que la population locale n’a jamais été consultée et que seuls les élus locaux ont pu donner leur avis. Il s’y ajoute aujourd’hui la mort de Rémi Fraisse.




Article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière à paraître

Barrage de Sivens : acharnement pour un projet contestable

Après que dimanche 26 octobre, lors des échauffourées entre la police et des opposants au barrage de Sivens, Rémi, un jeune manifestant, est mort victime de l'explosion d'une grenade, les autorités ont dû faire marche arrière.
         Décidé par le conseil général du Tarn et approuvé par l'État, le barrage a été jugé, dans un rapport rédigé par deux ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts, comme étant surdimensionné, coûteux et d'une utilité discutable. Seuls une vingtaine de producteurs de maïs bénéficieraient du barrage, dont le coût a été évalué à 8,49 millions d'euros par le conseil général du Tarn, auxquels s'ajouterait une dépense de gestion annuelle de 300 000 euros. Le projet est financé à 50 % par l'agence de l'eau Adour-Garonne (c'est-à-dire aussi par les consommateurs) et à 50 % par l'Europe, la région et deux départements.
Depuis des années que ce projet de barrage fait discussion, jamais la population n'a été réellement consultée sur ce projet. Les opposants à sa réalisation, écologistes et habitants des communes avoisinantes, se sont mobilisés et ne désarment pas. Grèves de la faim, manifestations se sont succédé pour demander un moratoire sur ce projet et un débat public. La seule réponse a été à chaque fois d'embarquer les manifestants, de raser leurs installations provisoires ou de les matraquer. 
Lundi 27 octobre, près d'un millier de personnes étaient présentes à Albi devant la préfecture, pour protester contre les violences policières responsables de la mort de Rémi. Plusieurs interventions se sont succédé, toutes pour dire leur hostilité au président PS du conseil général, Thierry Carcenac, qui fait la sourde oreille depuis plusieurs mois, et pour clamer leur révolte face à la violence quotidienne de la police sur le site du Testet.
         Les forces de police étaient en nombre et leur présence ostentatoire aux abords du rassemblement a été prise comme une provocation. Des opposants qui voulaient manifester dans la ville en ont été empêchés par les CRS. Devant ce déploiement de forces, un petit groupe de jeunes manifestants, choqués de la mort de leur camarade et exaspérés par cette présence arrogante, s'en est pris aux CRS. Le gros de la manifestation ne s'est alors pas dispersé mais est au contraire resté sur place, pour ne pas laisser les jeunes seuls face aux matraques.
La réalisation de ce barrage va dilapider les fonds publics alors que son utilité n'est aucunement prouvée. De toute façon, à aucun moment la population n'a eu son mot à dire ; une raison pour s'opposer à sa réalisation comme aux violences policières.
                                                    Correspondant LO