mardi 5 juin 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 4 juin 2012


Pour affirmer les exigences des travailleurs : voter Lutte Ouvrière

Campagne électorale oblige, face à une droite en débandade, la gauche se lance dans des annonces symboliques.
     Cette semaine, c’est Cécile Duflot, la ministre du Logement, qui annonce un décret interdisant l’augmentation des loyers lors des changements de locataires. C’est le moment en effet dont profitent les propriétaires pour louer plus cher.
     Résultat : à Paris, par exemple, les loyers ont augmenté de 50 % en dix ans, presque autant en banlieue et dans nombre de grandes villes. Hausse de prix d’autant plus injuste que les logements les plus petits changent plus souvent de locataires et que ceux qui ont les revenus les plus modestes doivent supporter les augmentations les plus fortes. Le loyer d’un deux-pièces parisien est souvent supérieur au Smic !
     La mesure annoncée par Duflot est fort modeste. Seules des augmentations arbitraires à la relocation seraient interdites. Les loyers ne seront pas bloqués, les propriétaires pourront toujours procéder à des augmentations répercutant l’inflation.
L’annonce a quand même déchaîné l’indignation des représentants des propriétaires. L’idée même qu’on puisse prendre une mesure contraignante leur donne des boutons. Et de menacer d’un recul des investissements dans le logement. Le président de la fédération de l’immobilier propose : « En échange d’avantages fiscaux, les propriétaires s’engageraient à louer à 50 % du prix du marché ». Ben voyons ! Ces messieurs les propriétaires accepteraient d’exiger un loyer inférieur à condition que l’État, c’est-à-dire les contribuables, paie la différence. Et ce sont les plus pauvres que la droite accuse « d’assistanat » !
     En relayant les protestations des bailleurs, les ténors de la droite agissent en porte-parole des possédants petits et grands. Mais la gauche gouvernementale n’agit pas pour autant comme la représentante des locataires aux revenus modestes et encore moins du million de mal-logés et de sans-logis.
     Pour faire face au grave problème du logement, il faudrait que l’État s’engage dans un ambitieux programme de construction de logements à prix coûtant, sans permettre aux spéculateurs de l’immobilier, aux propriétaires des terrains, aux bétonneurs en grand, de prélever du profit sur un besoin vital.
     Cela exigerait que l’État embauche directement le nombre de travailleurs nécessaires et donne par là même de l’emploi à des centaines de milliers de chômeurs. Ce qui impliquerait qu’une partie du budget de l’État soit consacrée à cette dépense-là plutôt qu’à aider le grand patronat ou à verser des intérêts aux banques.
     Il n’en sera évidemment pas question. Pour les logements, il en ira comme pour le reste. Quelques gestes symboliques en cette période électorale mais aucune mesure susceptible de changer la situation pour les salariés, pour les classes populaires.
     Le gouvernement n’a pas eu le temps ? Il aurait eu au moins le temps d’annoncer l’annulation des mesures les plus rétrogrades du règne Sarkozy. Ce n’est pas le cas.
Il n’est pas question de revenir à la retraite à 60 ans avec 37 ans et demi de cotisations, mais de négocier quelques aménagements qui ne concernent qu’une minorité de salariés. On fait beaucoup de bruit autour de l’embauche en septembre de mille enseignants supplémentaires, on en fait moins sur le fait que Sarkozy en a supprimé 14 000, décision qui n’a pas été abrogée ! Le bilan, c’est 13 000 enseignants de moins ! Quant aux plans de licenciements qui se multiplient, l’intervention de l’État se limite à la création d’un ministère et à l’agitation aussi bruyante que stérile de Montebourg.
     Aux élections législatives de dimanche prochain, Hollande est assuré d’avoir à l’Assemblée nationale une majorité qui corresponde à la majorité présidentielle. Les discours du Parti socialiste sur le vote utile n’ont pas de sens.
     Lutte Ouvrière présente des candidats partout pour que puisse s’exprimer une opposition défendant les intérêts des travailleurs, hostiles à la droite et à l’extrême droite mais méfiants à l’égard du nouveau gouvernement.
      Voter pour Lutte Ouvrière, c’est se prononcer pour le programme de lutte avancé par Nathalie Arthaud : l’interdiction des licenciements collectifs, l’augmentation des salaires et des retraites indexés sur les hausses de prix, le contrôle des entreprises par les travailleurs et par la population.
     Voter Lutte Ouvrière, c’est se prononcer, pour la renaissance d’un parti qui défende réellement les intérêts politiques et matériels des travailleurs, c’est voter communiste !


lundi 4 juin 2012

Agenda

Mercredi 6 juin :
Réunion électorale des candidats Lutte Ouvrière à Argenteuil
Dominique MARIETTE et Michel CAMPAGNAC
20 heures
Salle Pierre Dux
(petite salle Jean Vilar)
Argenteuil

Samedi 9 juin :
rassemblement de commémoration de la mort d'Ali Ziri
14 heures
angle de la rue Antonin-Georges Belin et bd Jeanne d'Arc
Argenteuil

Réunion électorale

Mercredi 6 Juin
20 heures
Salle Pierre Dux
ARGENTEUIL

samedi 2 juin 2012

Ermont : pour l'Education ne rien lâcher

Un pique-nique de "lutte" a rassemblé une centaine de personnes dans un parc d'Ermont ce midi. A l'appel des enseignants du collège Jules Ferry et des associations de parents d'élèves, FCPE en tête, parents, enseignants, enfants tenaient à montrer, vacances approchant ou pas, qu'ils ne lâchaient rien.
     Les moyens qui manquent doivent être donnés aux écoles, collèges et lycées.
     C'est un avertissement. Sinon, à Ermont, comme dans de nombreuses villes, la rentrée ne pourra pas se faire.
     Le 12 mai, devant la sous-préfecture d'Argenteuil, le même message avait été lancé. Des enseignants et parents d'Ermont avaient fait le déplacement. Ce coup-là, nous étions quatre enseignants d'Argenteuil, dont moi-même, à être aujourd'hui aux côtés des défenseurs de l'Ecole d'Ermont.

Inde : une austérité criminelle comme ailleurs


En Inde, un appel à la grève générale a été lancé par les partis d’opposition et les syndicats pour le jeudi 31 mai. Dans ce pays où la hausse des prix dépassait 7% (selon les chiffres officiels), le gouvernement a décidé d’augmenter brutalement le prix des carburants de près de 12 %. Cela ferait 0,1€ de plus par litre dans les grandes villes où le seuil de pauvreté officiel était de 0,5€ par jour en 2011.
     Là-bas aussi, le gouvernement fait payer la population laborieuse. Souhaitons que cette mobilisation le contraigne à reculer.