lundi 31 octobre 2011

Grève à Air France : un communiqué de Nathalie Arthaud

Les personnels grévistes d’Air France ont bien raison

     Les membres du gouvernement se sont succédé à l’antenne pour fustiger les hôtesses et les stewards d’Air France, en grève depuis samedi. Mariani a jugé « choquant » de faire grève des jours de grand départ, Kosciusko-Morizet se penchant aussi sur le sort des familles « qui se réunissent le week-end de la Toussaint », tandis que Bertrand réclamait un service minimum, c’est-à-dire une limitation du droit de grève. Que tout ce beau monde s’oppose aux revendications légitimes du personnel d’Air France, c’est dans l’ordre des choses !
     Les grévistes s’opposent à une réduction de leurs effectifs lors de certains vols. Et ils ont bien raison. D’abord, parce que moins de personnel, c’est moins de sécurité. En 2005, lors de l’accident d’un avion d’Air France à Toronto, les hôtesses et stewards avaient ainsi évacué les 297 passagers en deux minutes, juste avant que l’avion ne s’embrase. Moins de personnel, ce sont aussi des cadences plus dures, dans un métier déjà éprouvant.
     Alors je soutiens sans aucune réserve la grève des hôtesses et stewards d’Air France.

                                                 Nathalie Arthaud, le 31.10.11

Téléphonie : reçu 5 sur 5

Sauf en cas d'extrême urgence, les maires ne peuvent prendre des mesures contre les antennes-relais pour téléphones. Certains maires avaient pris de telles mesures visant les abords de crèches ou d'école. Mais le conseil d'état en a jugé autrement. Seul l'Etat est en droit de décider en la matière.
    Il est vrai qu'au niveau des communes, les liens entre les responsables politiques et les grandes entreprises du secteur de la téléphonie sont bien plus faibles qu'au niveau de l'Etat central.

Une sorte de bonimenteur

Face à la dégradation du pouvoir d'achat des salaires, NS avait promis un effort pour cette année de la part des actionnaires des entreprises. Il promettait une prime de 1000 euros. NS promet, mais ce sont les patrons qui disposent, et au final, on est très-très loin du compte.
     Le bonimenteur est celui qui promet ce qu'il sait ne pouvoir tenir.

Prochaine conférence de Lutte Ouvrière à Argenteuil

1981 : Mitterrand... 1997 : Jospin...
La gauche au gouvernement en France

Jeudi 8 décembre
à 20 heures 15
Espace Nelson Mandéla

dimanche 30 octobre 2011

Communiqué de Nathalie Arthaud

À Sarkozy, les banquiers reconnaissants
La réaction des spéculateurs aux décisions du sommet européen ne s’est pas fait attendre : à la Bourse de Paris hier, les valeurs bancaires se sont envolées. La banque pourtant la plus exposée à la dette grecque, Société générale, a même gagné 22,5% en une journée.
     Voilà qui rend encore plus ridicule un Sarkozy essayant péniblement de convaincre, à la télévision, qu’un « effort important » était demandé aux banques. D’effort, il n’y en a aucun, et le peu que les banques ont abandonné dans ce énième plan de sauvetage, sera garanti par les États. Les spéculateurs qui se sont rués sur les valeurs bancaires, hier, ne s’y sont pas trompés.
     C’est aux peuples que l’on va demander de payer, pas aux banques : Sarkozy a annoncé que le précédent plan de rigueur de Fillon allait être alourdi, probablement par des augmentations du plus injuste des impôts, la TVA. Car les « 6 à 8 milliards » supplémentaires dont Sarkozy a besoin, il n’est pas question pour lui d’aller les prendre dans les poches de ses amis les riches.
     Dans son émission, Sarkozy a eu le culot de fanfaronner parce qu’il n’y a pas de grandes manifestations dans le pays contre l’austérité. Tôt ou tard, les travailleurs lui donneront des raisons de ravaler sa morgue et son air satisfait.
                                                                    Nathalie Arthaud, le 28.10.11