Taux d’intérêt en hausse, pouvoir d’achat en baisse

 

Ça tangue dans un sens, puis dans l’autre, vers le précipice.

 

 

La Banque centrale européenne (BCE) annonce une nouvelle augmentation des taux d’intérêt à 4 %, niveau jamais atteint depuis la création de l’euro.

         Après avoir inondé l’économie de milliards à des taux quasi négatifs et favorisé ainsi la spéculation, les banques centrales resserrent la vis depuis 2022, tentant de maitriser l’inflation. Censées prévenir la crise, il est bien possible qu’elles la précipitent.

         Les virages de ces institutions financières reflètent les contradictions du capitalisme et l’impasse qu’il représente.

UBS: 35 000 emplois supprimés

Sauvetage de l'économie… des profits

 

 

Le 19 mars dernier, l'État suisse avait accordé 9 milliards de francs suisses de garantie à la banque UBS pour qu’elle accepte de reprendre Le Crédit Suisse, qui avait fait faillite. Il s’agissait d’éviter une crise financière plus générale.

         Le sauvetage a bien protégé les capitaux des investisseurs et le système financier. Mais pas les 35 000 salariés - un tiers de l’effectif combiné des deux banques - qui, selon UBS, « font doublon » et vont perdre leur emploi.

 

Banques : de faillite en faillite

La voie de la catastrophe économique

 

 

Après la Silicon Valley Bank et la Signature Bank, c’est au tour de la First Republic, 14e banque des États-Unis par la taille de ses actifs de s’effondrer. Valorisée à 40 milliards en novembre 2021, elle ne vaut quasiment plus rien aujourd’hui, son cours ayant plongé après le retrait de plus de 100 milliards de dépôts par des bourgeois petits et grands.

         Quelle sera la prochaine banque à faire faillite ? Ce qui est certain c’est que les déclarations rassurantes des autorités de chaque côté de l’Atlantique ne valent pas tripette.

         L’anarchie généralisée du capitalisme et le cancer financier qui la gangrène ne peuvent qu’amener à la catastrophe économique.