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jeudi 28 décembre 2023

Irak, Moyen-Orient, l’impérialisme fauteur de guerres

Toujours plus d’huile sur le feu

 

 

Les États-Unis ont lancé des frappes aériennes en Irak, tuant une personne et en en blessant plus d’une vingtaine. Les cibles de ces attaques seraient une faction irakienne pro Iran, mais le gouvernement irakien a parlé d’acte hostile. L’armée américaine compte des milliers de soldats en Irak et Syrie.

Alors que toute la région semble une poudrière, d’autant plus avec la guerre meurtrière d’Israël à Gaza, l’impérialisme américain jette encore de l’huile sur le feu.

 

dimanche 24 décembre 2023

Mer Rouge, Yemen : escalade guerrière

                                           Mer Rouge : escalade guerrière

20 Décembre 2023

En riposte aux drones lancés par les rebelles houthis du Yémen contre des navires de commerce occidentaux en mer Rouge, les États-Unis ont annoncé une coalition maritime internationale pour sécuriser cette autoroute de la mer.

Derrière les États-Unis, dix pays dont la France, l’Italie et le Royaume-Uni, mais ni l’Égypte ni l’Arabie saoudite pourtant voisines, viendraient jouer les Gardiens de la prospérité, en fait les shérifs de la mer Rouge. Cette annonce est un pas de plus dans l’escalade guerrière au Moyen-Orient.

L’attaque du Hamas, puis la riposte israélienne, impitoyable et disproportionnée, ont changé la donne dans la région. Elles ont modifié les relations entre les puissances régionales, Iran, Arabie saoudite, Égypte ou encore Turquie. Chacune cherche à défendre ses intérêts dans cette région rendue instable et explosive par les grandes manœuvres permanentes des puissances impérialistes.

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, sont en guerre depuis huit ans contre le gouvernement yéménite officiel, armé et financé, lui, par l’Arabie saoudite. Ils contrôlent la région autour de la capitale Sanaa et surtout le port d’Hodeida sur la mer Rouge, à proximité du détroit stratégique de Bab el-Mandab. Peu avant le 7 octobre, l’Arabie saoudite avait renoué des relations officielles avec l’Iran et cherchait à mettre un terme à cette guerre, terriblement meurtrière (400 000 morts !) et sans issue. Elle s’apprêtait aussi à signer un accord politique et commercial avec Israël. Le redémarrage de la guerre en Palestine a interrompu les deux processus. L’Arabie saoudite ne peut plus, pour l’instant, pactiser avec Israël, tandis que l’Iran et ses alliés, le Hezbollah libanais ou les Houthis yéménites, apportent leur soutien au Hamas et dénoncent l’écrasement des Gazaouis.

Pour autant, malgré la propagande des dirigeants occidentaux et de leurs perroquets des médias, l’Iran et ses alliés ne sont pas les plus va-t-en-guerre. Au Liban, le Hezbollah retient ses coups depuis deux mois. Quant aux tirs de drones ou de roquettes contre des cargos occidentaux, ils sont surtout un moyen pour les Houthis de montrer qu’ils sont capables de perturber cette voie maritime majeure où passent 12 % du commerce mondial et 60 % des importation européennes. Si quatre grandes compagnies maritimes, Maersk, CMA-CGM, Hapag-Lloyd et MSC ont décidé de ne plus emprunter cette voie pour rejoindre l’Europe mais de contourner l’Afrique, c’est autant pour des raisons de gros sous que de sécurité. Comme toujours dans l’économie capitaliste, chaque aléa est utilisé par certains acteurs pour augmenter leurs profits. Ainsi les compagnies d’assurance ont-elles immédiatement décuplé les primes sur la mer Rouge, amenant des transporteurs à préférer le contournement de l’Afrique, même si cela ajoute dix jours de navigation pour un voyage Chine-Europe et quelques frais supplémentaires.

Toute l’industrie fonctionnant en flux tendu, ces délais se répercuteront dans l’économie. Mais les surcoûts seront en fin de compte payés par les consommateurs tandis que les compagnies maritimes augmenteront leurs prix et leurs profits. Le cours boursier de Hapag-Lloyd a d’ailleurs grimpé de 9,4 % en une seule journée.

L’annonce de cette coalition navale occidentale illustre comment les grandes puissances veulent continuer à imposer leur loi partout sur la planète. Quand les intérêts commerciaux sont en jeu, cela compte bien plus que des milliers de morts à Gaza. Et tant pis si cela aiguise encore les conflits dans une région qui n’en manque déjà pas.

                                                   Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2890)

vendredi 22 décembre 2023

Cisjordanie : l’armée et les colons contre les Palestiniens

      Cisjordanie : l’armée et les colons contre les Palestiniens

20 Décembre 2023

Depuis deux mois, en Cisjordanie, plus de 300 Palestiniens ont été tués par les forces officielles de répression israéliennes et les colons.

« Tous les Palestiniens sont regardés par les Israéliens comme s’ils étaient ceux qui ont perpétré les massacres du Hamas », constate un militant palestinien des droits humains. En effet, pendant que la ministre française des Affaires étrangères déclare que son gouvernement « a décidé de prendre des mesures à titre national contre certains colons israéliens extrémistes », leurs exactions se multiplient. L’écrasement des Gazaouis sous les bombes s’accompagne de raids militaires et d’attaques de milices de colons d’extrême droite armés contre des villages et des camps de réfugiés où vivent une partie des trois millions d’Arabes de Cisjordanie.

En quelques jours, dans la première quinzaine de décembre, l’armée a à nouveau organisé des raids meurtriers dans les camps de réfugiés, où vivent des familles palestiniennes chassées de leurs terres depuis 1948. À Jénine, sous prétexte d’avoir trouvé des tunnels – et alors ? – les soldats ont tué douze jeunes, blindés et bulldozers ont saccagé des maisons, des échoppes, écrasé des voitures. Dans le camp de Tulkarem, cinq Palestiniens ont été tués et quatre autres dans celui de Faraa à Tubas.

Pour faire entendre leur colère et leur désespoir, le 11 décembre, les habitants des villes de Cisjordanie et ceux de Jérusalem-Est étaient appelés par les organisations palestiniennes à une grève générale. Par l’arrêt des activités quotidiennes, ils voulaient marquer leur opposition au soutien des dirigeants des États-Unis à la politique meurtrière de Netanyahou et à l’écrasement programmé de Gaza, réexprimé par leur veto à l’ONU.

La grève s’est traduite un peu partout par des boutiques closes, des rues vides mais, à Ramallah, une manifestation nombreuse, hérissée de drapeaux du Fatah, du FDLP et du Hamas, a fait entendre la colère de Palestiniens de tous âges, dont beaucoup de jeunes, femmes et hommes. Des pancartes en anglais « Stop genocide » exprimaient clairement la condamnation du massacre à Gaza. Au-delà des frontières, au Liban, en Jordanie, la population avait aussi été appelée à cesser toute activité.

En Cisjordanie même, cette journée de grève n’était qu’un moment de plus dans les manifestations de colère. Les rassemblements, spontanés ou non, les réactions collectives contre les exactions de l’armée israélienne et des colons se multiplient. Les manifestations de groupes de jeunes, armés de cailloux, ont aussi servi de prétexte à des réactions meurtrières de l’armée israélienne ou de groupes de colons, quand elles n’avaient pas été auparavant dispersées sans ménagement par la police de l’Autorité palestinienne.

130 000 travailleurs palestiniens ont été réduits au chômage suite à la suppression de leur permis de travail par le gouvernement d’Israël. Contrairement aux Israéliens, ils n’ont droit à aucune allocation chômage, et l’Autorité palestinienne n’en distribue pas non plus. « Nous avons dépensé ce que nous avons gagné », dit un ouvrier du bâtiment renvoyé chez lui. Comme lui, 70 % des travailleurs de sa ville, qui auparavant traversaient chaque jour la frontière après d’éprouvantes attentes aux postes de contrôle, sont sans ressources.

La pauvreté s’installe dans la population travailleuse sur fond d’une guerre de plus en plus ouverte. Le déploiement de plus de 700 000 colons et leur violence encouragée par la politique agressive du gouvernement israélien, a déjà rayé de la carte seize villages palestiniens. Face à un État qui continue à leur nier le droit à une existence nationale, beaucoup craignent de se voir à nouveau chassés, comme lors de la création d’Israël en 1948.

                                               Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2890)

lundi 18 décembre 2023

Yémen : une autre crise meurtrière

Yémen : une autre crise meurtrière

13 Décembre 2023

Dans la nuit du 9 au 10 décembre, une frégate française a abattu deux drones venant du Nord du Yémen, contrôlé par les milices houthies, soutenues par l’Iran.

Depuis le début de la guerre menée par l’État d’Israël, ces milices ont mené, en soutien au Hamas, plusieurs attaques contre des navires en mer Rouge, et lancé des missiles contre Israël.

« Nous réitérons notre appel aux Houthis à cesser immédiatement les attaques sur les civils et les menaces à la liberté de circulation et de navigation », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Le Yémen est situé à l’entrée du détroit de Bab el-Mandeb, une voie stratégique reliant la mer Rouge au golfe d’Aden, par laquelle transitent le quart du pétrole et 10 % du commerce maritime mondiaux. L’instabilité de cette région ne peut donc que menacer le développement des affaires, et elle est surveillée de près par les grandes puissances et leurs alliés régionaux.

Or le Yémen n’est toujours pas sorti des huit années d’une guerre déclenchée par l’Arabie saoudite, avec l’accord des dirigeants impérialistes, après la conquête de la capitale Sanaa par ces milices houthies. Ce conflit est vite devenu un véritable bourbier. Des pourparlers avec les milices houthies ont finalement démarré en avril dernier, à la faveur d’un bref réchauffement des relations entre Arabie saoudite et Iran, mais les discussions traînent en longueur.

La trêve a permis l’arrêt des bombardements saoudiens, qui ont fait près de 400 000 morts, mais pas celui des combats tant les différentes bandes armées, telles celles d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, se sont multipliées à la faveur de la guerre, imposant leur loi dans les zones qu’elles contrôlent. La population paie le prix fort de cette instabilité.

Ce n’est évidemment pas le sort de la population qui préoccupe les dirigeants impérialistes, ni le fait que ce conflit meurtrier perdure, car l’intervention impérialiste, directe ou par l’intermédiaire des puissances régionales, en est largement responsable.

                                                   Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2889)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 18 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 19.12, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 20 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

 

Bombes sur Gaza : la population directement ciblée par des choix de terreur et de mort

Dirigeants d’Israël assassins, Biden, Macron complices

 

Est-ce ainsi que les enfants vont vivre ?

Les renseignements américains révèlent ce que l'on savait déjà : les bombes que l'armée israélienne lance sur Gaza sont des munitions « non guidées et imprécises ». Il suffit de voir les destructions immenses, les cibles choisies, pour comprendre que le prétendu souci de Netanyahou d'épargner les civils est un mensonge ignoble.

         Les États-Unis, sans qui Israël serait privé d'armes et de munitions, le savent très bien. Avec cette fausse révélation, ils veulent se dédouaner de toute responsabilité dans ce massacre, en continuant à soutenir l'État israélien.