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mardi 27 février 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 26 février 2024

Renverser la dictature du capital ou la subir toujours plus

26/02/24

Les sifflets qui ont accueilli Macron et les échauffourées au Salon de l’agriculture ont montré la colère intacte des agriculteurs. Sous la pression des manifestants, Macron a été contraint de faire de nouvelles annonces.

Il a promis une année blanche pour le remboursement des crédits des exploitations en difficulté. Cette mesure, réclamée par les agriculteurs, l’État ne la proposera jamais aux ménages ouvriers surendettés.

Il annonce un prix plancher pour chaque production, basé sur les coûts réels des agriculteurs. Mais les travailleurs au Smic savent bien qu’un salaire plancher ne permet pas de sortir de la pauvreté. Garantir un prix minimum était déjà l’objectif de la loi Egalim, votée en 2018, revue en 2021. Sans résultat, car dans la jungle qu’est l’économie capitaliste, les prix résultent des rapports de force, au niveau mondial, entre les groupes de l’agroalimentaire et ceux de la distribution.

Le groupe Lactalis saigne les producteurs de lait pour que la famille Besnier se maintienne dans le top 10 des fortunes françaises. Les petits agriculteurs crèvent pour que Danone, Bigard, Carrefour et autres distribuent des dividendes historiques à leurs actionnaires.

Les agriculteurs, relayés par les politiciens en campagne, dénoncent les importations de l’étranger. Mais les entreprises qui étranglent les petits agriculteurs sont bien françaises. La France exporte plus de produits laitiers ou de vin qu’elle n’importe de fruits et légumes. Le groupe Avril (huile Lesieur, etc.), dirigé par Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, premier syndicat agricole, réalise la moitié de ses affaires à l’étranger.

Les céréaliers ou les volaillers, en France comme en Pologne, dénoncent la concurrence ukrainienne déloyale. Mais derrière les exportations de poulets ou de blé ukrainiens, il y a d’immenses firmes agricoles dans lesquelles ont investi les financiers occidentaux, y compris les banques françaises BNP ou Natixis.

Dans l’agriculture comme dans tous les secteurs, il y a deux camps. D’un côté, il y a ceux qui produisent et vivent de leur travail, les petits exploitants agricoles mais aussi, plus nombreux, les ouvriers agricoles – auxquels on ne donne jamais la parole –, sans parler des salariés des laiteries, des abattoirs ou du transport. De l’autre côté, il y a ceux qui encaissent les profits parce qu’ils possèdent les capitaux.

Le rôle de l’État est toujours de défendre les intérêts des capitalistes les plus puissants, jamais ceux des travailleurs qui s’usent la santé au travail. Macron n’imposera pas plus de contraintes à Lactalis pour qu’il paie les agriculteurs au juste prix qu’il n’a voulu taxer les profits de Total ni lui imposer de plafonner le prix de l’énergie.

Quant à Le Pen et Bardella, ils draguent les agriculteurs en leur parlant de souveraineté nationale. Plusieurs dirigeants de la Coordination rurale s’affichent pour le RN. Mais si Le Pen arrive au pouvoir, elle se soumettra comme les autres aux exigences des capitalistes et des financiers, oubliant les promesses faites aux agriculteurs comme aux travailleurs qui se laisseraient berner.

Cette idylle entre le RN et certains agriculteurs doit être un avertissement pour les travailleurs. Dans cette période où l’économie capitaliste s’enfonce dans la crise, les difficultés des petits agriculteurs, commerçants, artisans ne peuvent que s’aggraver et alimenter leur rage.

Encadrés par des démagogues d’extrême droite, ces petits patrons pourraient s’en prendre aux salariés qui ne travaillent « que 35h » ; aux chômeurs accusés de ne pas venir ramasser leurs pommes ; aux habitants des quartiers pauvres accusés d’être des assistés. S’en prendre aux travailleurs ne sauvera pas les petits patrons de la faillite, mais servira les intérêts des capitalistes.

Pour éviter ce piège, il est vital que nous aussi, travailleurs salariés, nous nous fassions respecter. Nous aussi, nous sommes étranglés par des charges qui ont explosé, l’essence, l’électricité, la nourriture. Nous aussi, nous travaillons dur pour des salaires qui ne nous permettent pas de vivre. Nous aussi nous sommes indispensables à la marche de la société.

Les responsables de nos difficultés sont les capitalistes qui s’engraissent sur notre travail. C’est leur dictature qu’il faut renverser. Ce combat-là, seule la classe ouvrière peut le mener jusqu’au bout car elle n’a ni terres ni fonds de commerce à perdre. Elle doit entraîner derrière elle les autres catégories sociales victimes du système, et pas seulement regarder avec sympathie le combat des paysans.

Mettre fin à la dictature du capital sera bénéfique à tous ceux qui sont écrasés par cette loi du plus fort et cela ouvrira des perspectives à l’humanité.

                                                                           Nathalie Arthaud

 

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

 

- Aujourd’hui mardi 27 février, de 17 h30 à 18 h.30, centre Cl de Joliot-Curie ;

-Mercredi 28 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux ;

-Jeudi 29 février, de 18 h.30 à 19 h.30 sur la Terrasse du Val-Nord ;

-Vendredi 1er mars : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 2 mars : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 25 février, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

 

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

 

mardi 20 février 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 19 février 2024. La grève, c’est l’arme de tous les travailleurs

La grève, c’est l’arme de tous les travailleurs

19/02/2024

La grève des contrôleurs de la SNCF, le week-end dernier, a entraîné une poussée de fièvre anti-ouvrière : les laquais de la bourgeoisie, qui applaudissent aux superprofits et trouvent normal que les actionnaires encaissent des dividendes en hausse de 20 ou 30 % par an, se sont déchainés contre les soi-disant « cheminots privilégiés ».

En première ligne, il y avait les sénateurs de droite. Ces messieurs viennent de se voter une augmentation de 700 € de leurs frais de mandat, lesquels passeront de 5 900 à 6 600 € mensuels, car, expliquent-ils, l’inflation et les JO font augmenter les nuitées d’hôtel. Cela ne les a pas empêchés de calomnier les contrôleurs qui, à les entendre, « n’avaient pas à se plaindre » !

Ne leur en déplaise, les contrôleurs ne se « plaignent » pas, ils se battent, et ils savent pourquoi : 500 € par mois sur la prime de travail, des mesures d’aménagement pour ceux qui approchent de la retraite et des embauches pour qu’il y ait deux contrôleurs dans tous les TGV.

Comme n’importe quel travailleur, les contrôleurs de la SNCF veulent que leurs conditions de travail et leurs salaires ne reculent pas. Politiciens et médias ont tenté de dresser les usagers contre les cheminots, mais cela n'a pas marché auprès de bien des travailleurs, précisément parce que ces revendications font écho à celles de l’ensemble du monde du travail.

La flambée des prix que nous subissons est bien supérieure à l’inflation de 5 % officiellement annoncée. Quel est l’ouvrier, l’employé, la caissière, le technicien, l’aide à domicile satisfait de son salaire ? Cela fait des années que les suppressions d’emplois se succèdent. Alors, qui n’a pas de revendication concernant les effectifs et les conditions de travail ?

Les politiciens ont fait mine de se soucier des vacances des travailleurs, alors qu’ils sont, avec le grand patronat, les premiers à nous les pourrir en faisant reculer nos droits et notre pouvoir d’achat.

Si quelques familles ont été privées de ski, n’oublions pas que des millions d’autres n’ont jamais mis les pieds dans une station de sport d’hiver. Non pas faute de trains, mais parce qu’après avoir payé la facture d’électricité et le plein d’essence, il ne reste plus rien !

Revendiquer l’augmentation de son salaire de base, c’est-à-dire le salaire qui tombe tous les mois, qui assure un minimum quand on est malade et qui compte pour le calcul de la retraite, est une préoccupation commune à tous les travailleurs. Et il faut que cette augmentation soit indexée sur le niveau réel d’inflation que nous mesurons tous quand nous allons faire nos courses et devons payer toutes nos factures.

C’est un combat à mener, car même si les milliards pleuvent dans les caisses du grand patronat, celui-ci ne lâchera rien de notable sans y être contraint par les travailleurs mobilisés.

Ce combat démarre parfois dans un service ou un atelier au moment des négociations annuelles obligatoires qui mettent en lumière la rapacité patronale. Mais pour faire payer le grand patronat, il faut que l’action collective et la combativité s’élargissent et se répandent à tous les corps de métier et à tous les secteurs.  

Les grèves de cheminots ont le don d’enrager les défenseurs du patronat parce qu’elles démontrent de façon spectaculaire le poids des travailleurs dans la société. Avec 70 % de grévistes dans les TGV, les contrôleurs ont désorganisé le trafic. C'est dire qu'ils sont indispensables à la bonne marche de la société ! Cela donne une idée de la force que représenteront tous les contingents de salariés quand ils entreront en lutte ensemble, entraînant, espérons-le, les petits agriculteurs, artisans et petits commerçants écrasés par le grand capital.

Il y aura toujours des parasites pour nous faire la leçon et nous expliquer, comme l’a doctement fait le Premier ministre, que « les travailleurs ont le devoir de travailler ». Merci Monsieur Attal, quand on appartient au monde du travail, on sait qu’on y est obligé !

Mais on sait aussi que le droit d’encaisser, c’est la bourgeoisie qui le détient, les grands actionnaires et le grand patronat, tel le patron de LVMH, Bernard Arnault qui a gagné, en 2023, l’équivalent d’un Smic toutes les 15 secondes.

Alors, vive les travailleurs qui se battent pour défendre leur niveau de vie et leurs conditions de travail ! Quelle que soit notre branche d’activité, notre lutte est légitime. Marchons la tête haute et luttons pour nos intérêts, avec l’objectif de généraliser le combat, parce que c’est en s’unissant que les travailleurs pourront véritablement inverser le rapport de forces avec le grand patronat.

                                                                   Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui mardi 20 février : -16 h.15 à 17 h.15 : entrée de la mairie ;

- et de 18 h. à 19 h., centre Cl de la cité Joliot-Curie

-Mercredi 21 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.