jeudi 29 septembre 2022

Éducation nationale, Académie de Versailles : une sanction qui suscite colère et mobilisation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Rectorat de Versailles : le fait du prince

28 Septembre 2022

Jeudi 22 septembre, le rectorat de Versailles a signifié au militant de Sud-Éducation Kai Terada sa mutation dans un autre établissement que celui où il était en poste depuis seize ans.

À la veille de la rentrée, il avait déjà été suspendu pour quatre mois, sans motif.

Pour éviter toute contestation et surtout tout recours, le ministère de l’Éducation nationale ose prétendre que ni la suspension provisoire ni la mutation d’office dans un autre établissement ne sont des sanctions. Elles seraient décidées « dans l’intérêt du service » et pour rétablir la sérénité. Le résultat ne s’est pas fait attendre. Depuis le début de l’année, des professeurs de son lycée font grève pour exiger le maintien de cet enseignant dans l’établissement.

Mercredi 21 septembre, deux cents manifestants dont une cinquantaine de Joliot-Curie se sont rassemblés à côté du ministère où Kai Terada était reçu. Des représentants de partis politiques et des syndicats, dont Nathalie Arthaud, étaient également présents. Mais ni les représentants du rectorat, ni ceux du ministère n’ont daigné donner de motifs à cette sanction qui ne dit pas son nom. Quant au dossier administratif du militant attaqué, il est totalement vierge. La lettre de la rectrice annonçant la mutation est à ce titre particulièrement hypocrite et insidieuse puisqu’elle prétend que « le nom de Monsieur Kai Terada revient comme participant activement, en dehors des instances du dialogue social de l’établissement ainsi que de l’exercice normal d’une activité syndicale, à la dégradation du climat au sein de la communauté éducative. » Elle ajoute cependant que cela ne constitue pas une faute. Être militant syndical et actif dans la défense des élèves sans papiers est le seul reproche que peut faire l’administration à Kai ­Terada mais, cela, elle ne peut pas l’écrire.

Cette sanction, comme l’a rappelé Kai Terada lors du rassemblement, s’ajoute à une liste déjà longue de personnes mutées, de Melle à Rennes en passant par Saint-Denis, le ministère use et abuse de ces procédures pour casser les équipes militantes. Et ceux qui espéraient que le changement de ministre allait mettre fin à cette politique répressive doivent aujourd’hui déchanter.

En tout cas, cela n’a pas fait taire les salles des professeurs. Dès vendredi 23 septembre, des débrayages ont eu lieu dans quelques lycées, à Paris et en Seine-Saint-Denis. Au lycée Voltaire à Paris, 23 enseignants sur 53 ont voté la grève. Le même jour, des enseignants du lycée voisin Dorian les rejoignaient dans la grève et appelaient à une nouvelle assemblée lundi 26 à 8 heures. Une quinzaine d’enseignants votaient alors la grève pour la journée pour exiger la réintégration de Kai Terada dans son poste.

Nombre d’enseignants sont indignés et conscients qu’en s’attaquant à Kai, le ministère veut casser toute protestation. Ce n’est visiblement pas gagné.

                                                          Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2826)

 

mercredi 28 septembre 2022

Italie : une ennemie des travailleurs au pouvoir

 

La démagogie sert toujours à détourner la colère du monde du travail de ses vrais ennemis

 


 

Les élections législatives italiennes ont porté au pouvoir une première ministre, Giorgia Meloni, appartenant à un parti anti-immigrés, anti-avortement et ultranationaliste qui ne renie pas le passé fasciste.

         Le discrédit des partis de droite et de gauche lui a ouvert la voie. Mais le nouveau gouvernement sera, comme les précédents, aux ordres du patronat. Il fera porter aux travailleurs les conséquences de la crise économique et cherchera en plus à détourner la colère du monde du travail par sa démagogie.

         Face à ce danger, en Italie comme ici, les travailleurs devront se redonner les moyens de lutter pour la défense de leurs intérêts communs contre le patronat et le gouvernement, sans accorder aucune confiance aux démagogues à la Meloni.

 

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PSA Stellantis : pour la démocratie ouvrière à la CGT ! Avec les militants de la section CGT de Poissy que veut démanteler la Fédération de la métallurgie

Soyons à leur côté, signons la pétition

 

Crise économique, crise climatique, crise énergétique, multiplication des zones de guerre dans le monde…

Le capitalisme mène l’humanité à la catastrophe.

Le renverser est une nécessité !

Meeting avec Nathalie Arthaud à Paris

Samedi 8 octobre, à 15h

Théâtre de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e

Entrée libre

 

Les prochaines permanences prévues.

- aujourd’hui mercredi 28 septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

 

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Réforme des retraites, budget, mobilisation du 29 septembre : interview de Monique Dabat

Jeunes Russes qui refusent la perspective de leur mobilisation : quand les hypocrites leur ferment leurs portes

 

Ces grands « démocrates », gardiens de prison

 

 

Plusieurs milliers de jeunes Russes cherchent à quitter leur pays pour échapper à la mobilisation décrétée par Poutine. Mais où aller ? Si l’Allemagne se déclare prête à les accueillir, de nombreux États européens refusent de le faire. Les dirigeants européens prétendent défendre le droit des peuples en soutenant militairement l’Ukraine et n’ont pas de mots assez durs contre Poutine. Mais ils le laissent mettre en prison ou enrôler de force ceux qui fuient cette sale guerre.