lundi 21 juin 2021

Argenteuil : résultats, 1er tour des élections régionales, la désorganisation et la désinvolture municipale retardent la proclamation des résultats

Je viens de quitter l’hôtel de ville d’Argenteuil. Il était 1h40 du matin. Les résultats n’étaient toujours pas proclamés. Plus tôt, ceux des « départementales » l’avaient été. La municipalité d’Argenteuil a donné la fâcheuse impression que seuls ces derniers l’intéressaient.

         Alors que les autres villes de banlieue ont fait connaître leurs résultats, on attend toujours ceux d’Argenteuil. Tout à fait emblématique des conditions de préparation et de tenues des élections sur cette ville. Désolé, il faudra attendre pour lire sur le présent blog ces résultats. DM

 

Électeurs inscrits :52 419

Votants : 10 738

Blancs et nuls : 225

Suffrages exprimés : 10 513

Participation : 20,48%

Abstention : 79,52%

 

Nathalie ARTHAUD, « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs »

318 voix et 3,07%



Clémentine AUTAIN, (Union G.), Pouvoir vivre en Île-de-France : 1564 voix, 15,09 %


Audrey PULVAR, (Union G.) :1335 voix, 12,88 %

Julien BAYOU,(Ecolo.) : 1102, 10,63 %

Valérie PÉCRESSE (Union D.) : 2936 vois, 28,32 %

Laurent SAINT-MARTIN (Macron) : 883 voix, 8,52 %

Jordan BARDELLA (RN) : 1504 voix, 14,51%

Éric BERLINGEN : 454 voix, 4,38%

Victor PAILHAC : 195 voix, 1,88%

Fabiola CONTI : 35 voix, 0,34%

Lionel BROT : 41 voix, 0,4%

Communiqué de Lutte ouvrière : un courant bien vivant dans l'électorat ouvrier

 Communiqué

20/06/2021

L’abstention record dans ces élections régionales et départementales exprime le désintérêt  profond, voire le dégoût croissant de l’électorat populaire pour ces compétitions destinées à désigner les coteries politiques qui auront à gérer les affaires de la bourgeoisie dans les différentes institutions. Cette course à l’échalotte pour des places et des positions est d’autant plus dérisoire qu’après plusieurs mois d’une pandémie qui a pesé avant tout sur les classes populaires, les travailleurs sont de plus en plus confrontés à l’offensive brutale de la classe capitaliste : licenciements, fermetures d’entreprise, baisse des salaires et des allocations chômage, aggravation des conditions de travail. Pendant que la grande bourgeoisie s’enrichit au travers de l’exploitation comme rarement dans le passé, que des actionnaires amassent des fortunes autant grâce aux cadeaux de l’État que grâce à la spéculation, ceux qui ont continué à faire marcher la société même pendant la pandémie sont poussés vers la misère.

Pour les politiciens de la bourgeoisie, les fausses promesses ou les slogans démagogiques tiennent lieu de programme. Ce n’est certainement pas cela qui donnera aux exploités les moyens de résister au désastre qui s’annonce. Une explosion de colère du monde du travail, méprisé, exploité, opprimé, est inévitable et indispensable.

Encore faut-il que la colère ouvrière de demain ne soit détournée ni par les ennemis ouverts des travailleurs, ni par leurs faux amis ! Il faut qu’elle soit orientée, au-delà les marionnettes interchangeables de la caste politique bourgeoise, contre ceux qui détiennent le véritable pouvoir : les capitaux, les usines, les banques. C’est à la classe privilégiée, sans utilité pour la société et pourtant riche, qu’il faudra arracher de quoi financer le maintien de tous les emplois par la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. C’est sur les revenus du grand capital, sur les dividendes des actionnaires, sur l’argent dilapidé en spéculation financière qu’il faut prendre pour augmenter les salaires, les retraites et les allocations et les indexer sur les hausses de prix pour protéger le pouvoir d’achat.

C’est au nom de ce programme que se sont présentées les listes Lutte ouvrière dans ces élections régionales. Pour modestes que soient les scores électoraux des listes Lutte ouvrière, leur progression est un gage pour l’avenir. Ils témoignent de la permanence dans le monde du travail d’un courant politique qui affiche comme objectif le renversement du pouvoir de la grande bourgeoisie. La direction de la société doit appartenir à ceux qui, par leur travail, la font vivre et fonctionner. C’est avec cet objectif que les militants de Lutte ouvrière seront présents dans les luttes de demain et s’efforceront de jouer leur rôle.

Le premier tour étant passé, le seul où le « camp des travailleurs » a pu s’exprimer, le deuxième tour n’a ni enjeu, ni intérêt pour les travailleurs et les classes populaires. Lutte ouvrière ne cautionnera pas la supercherie consistant à présenter aux travailleurs des hommes politiques qui sont souvent aussi réactionnaires, aussi anti-ouvriers que ceux d’extrême droite, comme un rempart contre la menace du RN au pouvoir. Il n’est pas question pour Lutte ouvrière de soutenir quelque variante que ce soit du Front républicain. Cette république est celle de la bourgeoisie. Elle ne réserve, à ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, qu’un avenir d’exploitation et de mépris  de la part des riches parasites. Les travailleurs auront à combattre la classe capitaliste pour l’empêcher de conduire la société vers la catastrophe.

                                                                                 Nathalie Arthaud


Argenteuil : fête de la musique, si c’est seulement pour eux-mêmes qu’ils l’organisent…

 

Une impression de fête pour initiés

 


Ce sont des festivités musicales étonnantes que nous a proposées la municipalité en guise de Fête de la musique 2021. A part la courte scène ouverte d’hier et un concert au Musée sauvage, le petit programme est nettement orienté «  musique classique ».

         Personnellement, cela ne me dérange pas. Mais jusqu’à nouvel ordre, ce type de musique répond actuellement uniquement aux goûts d’une minorité d’habitants. Il n’y a rien à redire à cela en soi, mais la grande majorité de la population, et particulièrement de la jeunesse, attend tout de même autre chose, et cela est bien compréhensible.

         La municipalité a le droit d’organiser une fête de la musique pour elle-même et pour ceux qui partagent ses goûts. Mais qu’elle ne prétende pas qu’il s’agit là d’une Fête de la musique telle que celle-ci s’est développée avec bonheur depuis des décennies. DM