vendredi 16 août 2019

Blog Lutte ouvrière- Argenteuil, le retour


Emplois attaqués, retraites menacées
Les travailleurs devront riposter

Comme promis, le blog est de retour. Et il lui suffit de reprendre le fil de ce que nous écrivions le 24 juillet dernier.
         « Si les attaques du Capital relayées par la politique gouvernementale continuent, cette année 2018-2019 a été marquée par le mouvement des Gilets jaunes. Ce dernier a démontré une nouvelle fois s’il en était besoin que les possédants doivent se méfier de l’eau qui semble dormir. Un jour, elle se réveille, et nous avons la conviction, qu’un jour, le monde du travail se mobilisera massivement à nouveau, avec ses armes de classe, la grève et l’organisation.
         A un tout autre niveau, l’année a été marquée par une effervescence d’ampleur nouvelle parmi les travailleurs de la Santé et de l’Éducation nationale. Le monde du travail voit ses revenus attaqués par les deux bouts, par la contraction de la masse salariale, par le recul des services publics utiles à la population.
         Les licenciements continuent. Les retraites sont menacées une nouvelle fois. Les mesures de régression de la condition des agents de la fonction publique viennent d’être votées.
         Oui, les travailleurs doivent riposter, et nous espérons qu’ils en prendront le chemin dans les mois qui viennent.
         Il y aura également dans l’année qui arrive, les élections municipales. Nous espérons que vous serez nombreux à nous aider pour faire entendre localement, mais dans le cadre de la perspective de nos intérêts de classe à l’échelle du pays, « le camp des travailleurs » et ses intérêts. »

          Pour tout cela, nous sommes d'attaque.


Éditorial des bulletins d’entreprise du lundi 12 juillet 2019


Entre conflit commercial et menaces de guerre, un système en crise

Les fortes chaleurs de l’été sont accompagnées d’orages violents qui, localement, peuvent faire des ravages. Mais la tempête la plus dévastatrice se forme au cœur même de l’économie. Elle suit la logique folle des marchés, des profits et des rivalités commerciales. Et comme on l’a vu tant de fois dans l’histoire, elle conduit droit à la crise et parfois à la guerre généralisée.  


Depuis la mi-juillet, la guerre menace dans le détroit d’Ormuz. Ce bras de mer, où circulent des milliers de pétroliers venus du monde entier, est le nouveau terrain d’affrontement entre les États-Unis et l’Iran depuis que Trump a interdit à Téhéran de vendre son pétrole.
La semaine dernière, Trump a relancé les hostilités avec la Chine en décidant d’étendre les droits de douane à toutes les importations chinoises. Celle-ci a riposté en jouant sur la dévaluation de sa monnaie, le yuan.  
Les conséquences sur les bourses ont été immédiates. En une semaine celle de Paris chutait de 5 %. Le 5 août, Wall Street a enregistré son pire chiffre de l’année. « Les perdants étaient partout. La technologie. Le commerce. Le pétrole… », note la presse américaine. Selon les spécialistes de la Silicon Valley, « Microsoft, Amazon, Apple, Facebook et Alphabet ont perdu au total 162 milliards de dollars de valeur boursière ». C’est dire la fragilité de tout leur système.
Cela fait des mois que les économistes bourgeois alertent quant à la multiplication et à la taille des bulles spéculatives. Depuis le krach de 2008, toutes les banques centrales ont déversé des centaines de milliards dans l’économie à des taux d’intérêt historiquement faibles pour aider à la reprise. Mais ces milliards n’ont pas été investis dans la production, ils ont servi à spéculer.
Aujourd'hui, la quantité de matière explosive est plus importante que jamais. Le moindre choc, l’incertitude ou la perte de confiance dans telle ou telle valeur, peut donc agir comme un détonateur sur un baril de poudre.
Les profiteurs de ce système en sont tellement conscients qu’ils se ruent désormais sur les valeurs refuge, l’or, l’immobilier et même les dettes des États qui leur permettent de mettre en sécurité leurs milliards malgré des taux d’intérêt négatifs. Et puis, comme valeur sûre, il y a le luxe qui a connu une croissance folle faisant grimper la fortune de Bernard Arnault, PDG de LVMH, de 40 milliards de dollars en un an, soit une augmentation de 106 millions par jour ou 4 millions et demi par heure !
Et à côté de cela il manque de l’argent pour les hôpitaux et pour les Ehpad. Des pays aussi riches que la France sont incapables ne serait-ce que d’entretenir leurs chemins de fer. L’écrasante majorité de ceux qui sont indispensables à la vie sociale voient leurs conditions de vie se dégrader. Nombre de salariés triment pour 1 200 euros net. Des milliers de livreurs Deliveroo, Uber et autres, véritables damnés du bitume, enfourchent leur vélo des heures durant pour des salaires de misère.
Toutes les activités économiques sont parasitées et détournées de leur utilité sociale par la rapacité capitaliste. Mais, pire encore, tout le système est dépendant des paris spéculatifs et, au moindre vent de panique, tout peut s’écrouler.
Malgré les moyens technologiques à notre disposition, la production des matières premières et de l’énergie, la production de nourriture, de médicaments, les activités de communication et de transport, la construction de logements peuvent être arrêtées net. 
Parce que d’immenses richesses s’accumulent à un pôle et parce que les capitalistes nagent dans les milliards et les jouent à la Bourse, l’économie court droit au krach, à de nouvelles destructions, aux pénuries, au chômage de masse, à la misère, si ce n’est à la guerre généralisée. Y a-t-il économie plus injuste et plus folle ?
Seul le monde du travail est en mesure de remettre l’économie sur ses pieds. Ses intérêts l’y poussent car les travailleurs sont les principales victimes du parasitisme des capitalistes. Ils subissent une situation économique de plus en plus tendue où la course à la rentabilité ne cesse d’aggraver les conditions de travail, de supprimer les emplois et multiplier la précarité. Et en cas de krach ou de guerre, ils seront les premiers sacrifiés. 
Mais en retrouvant le chemin de la lutte et de l’organisation collective contre la classe capitaliste, c’est à toute la société que les travailleurs redonneront un avenir. Car ils sont les seuls à pouvoir impulser une économie organisée collectivement pour répondre aux besoins de tous. Pour cela il faut renverser le pouvoir de la grande bourgeoisie et mettre fin à la propriété privée des groupes capitalistes.

Chômage : il baisse ?


On n'a vraiment rien senti



Le gouvernement jubile à l'annonce d'une baisse des chiffres du chômage qui serait le plus bas depuis 2009.
Mais ça, se sont les chiffres officiels de l'INSEE, dont sont retirés, entre autre, 1,5 million de chômeurs, qui ne répondent pas aux critères fixés par les autorité .. A ce compte-là, les chiffres officiels n'ont rien à voir avec la réalité.
La réalité, c'est qu'il y a six millions de personnes privées d'emploi en totalité ou partiellement. Ce gouvernement, au lieu de combatre le chômage facilite les licenciements … et le patronat ne se prive pas d'en profiter.

Antilles : Les hôpitaux mobilisés


Ici ou là-bas, les mêmes problèmes dramatiques



Depuis trois semaines, le personnel du CHU de Point-à-Pitre, en Guadeloupe, est en grève. Ils dénoncent la pénurie de draps, de médicaments, de matériels. Un manque permanent, mais qui s’est encore aggravé après l’incendie d'une partie de l’hôpital en novembre 2017.
Mardi 13 août, une manifestation réunissait plusieurs milliers de personnes, la population de la ville se joignant aux grévistes. Et le CHU de Martinique s’est mobilisé en soutien.
Comme le personnel des hôpitaux ici , ils dénoncent le manque de tout, au nom d’un endettement qui n’est pas de leur fait. Et ils exigent les moyens et les effectifs pour fonctionner pour ne pas mettre en danger les malades, ...et la santé du personnel hospitalier.

Argenteuil : une municipalité en délitement


Une municipalité de plus en plus en difficulté

 
A qui le tour ?

Fin juillet dernier, au cœur de l’été, à un moment donc, où les annonces prennent toujours une allure de discrétion, une des fringantes membres de la municipalité d’Argenteuil, en tout cas jusqu’à ce jour, chargée en l’occurrence de l’enseignement secondaire et supérieur, a démissionné du conseil municipal. Un mois après avoir été mise en cause, ou au moins citée, dans l’affaire des bisbilles au sein du club de football du quartier du Val-Nord…
         Elle ne pouvait plus assurer son mandat, sa vie professionnelle, et sa vie personnelle, a-t-elle déclaré !
         A huit mois des prochaines élections municipales, cela apporte non seulement une pierre supplémentaire dans le désordre de la municipalité, mais cette démission surprise peut alimenter en toute légitimité les interrogations sur les véritables raisons de celle-ci.
         Cela ne vaut certes guère le coup d’en parler, mais à ceci près que la population subit aussi les conséquences des décisions de ces gens-là.
         En tout cas, une simple péripétie à classer dans la série « petits notables ».