samedi 28 avril 2018

Emploi, travail, « Avenir professionnel », avenir, Pénicaud nous prend pour des nigauds


Il fallait oser

 
Ils sont prêts à dire n'importe quoi

La ministre du Travail Muriel Pénicaud présente au Conseil des ministres un projet de loi intitulé « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Cet intitulé sonne comme une claque aux 6 millions de demandeurs d'emplois, aux jeunes qui ne trouvent que des petits boulots, aux travailleurs licenciés, aux ouvriers qui triment à la chaîne ou sur les chantiers, aux caissières qui cumulent bas salaire et horaires délirants, aux lycéens qui ne peuvent plus choisir leur formation universitaire, etc.

Banlieues, Borloo, un rapport de plus...


Sans blague !

 


Sur commande de Macron, Jean-Louis Borloo vient de rendre un rapport sur les banlieues. Cet ancien ministre de Sarkozy préconise la création d'un fonds de 5 milliards d'euros dédié à la « rénovation urbaine ». Le premier ministre Philippe assure que ce rapport va déboucher en mai sur un « plan de mobilisation » pour améliorer la vie dans les « quartiers difficiles »...Sans blague !
Ce rapport est une farce, comme les précédents. Il arrive parfois que l'État investisse dans les banlieues, mais bien trop peu. Et les ravalements de façade ou les constructions de tramways, qui au passage arrosent les géants du BTP et du rail ne changent rien d'essentiel.

Ce dont les travailleurs ont besoin là où ils vivent, c'est de services publics à la hauteur mais aussi d'emplois avec des salaires dignes de ce nom. Or sur ces aspects Macron a engagé une bataille... de démolissage.

Roissy, terminal 2G,TFN (Atalian) Roissy, en grève


En grève depuis le 3 avril

 


À l’aéroport de Roissy, au terminal 2G, 20 travailleurs du nettoyage sur 22, employés de TFN (groupe Atalian), sont en grève pour des revendications bien légitimes : des heures de nuit et des dimanche majorés à 50 %, et non à 20%, des temps pleins au lieu des temps partiels imposés, et des conditions de travail décentes. La seule réponse de la direction a été le mépris et des embauches en CDD à la place des grévistes, ce qui est illégal. La société a d’ailleurs reçu la visite de l’Inspection du travail qui a notamment remarqué les horaires insensés que l’entreprise impose à ces travailleurs en CDD ; par exemple de 6h à 21h !
Tous ensembles depuis le début, les grévistes se battent au coude à coude en se retrouvant chaque jour. Face à la rapacité des patrons, cette combativité force le respect, ils ont raison !

Education, Blanquer, démagogie et provocation


Les vieilles leçons du caporal Blanquer

 
Les vrais problèmes qui ne l'intéressent pas

Le ministre de l’Education de Macron, ancien homme à tout faire de Sarkozy au ministère, Blanquer, vient d’apporter sa petite contribution à la mobilisation gouvernementale contre le service public d’Education déjà bien malmené.
         Mettant en avant le repoussoir de la « méthode globale » d’apprentissage de la lecture qui n’a pratiquement jamais été appliquée comme méthode unique depuis des décennies, le caporal Blanquer veut rétablir tout à la fois la méthode syllabique (le fameux b.a ba) stricte, la dictée systématique, l’apprentissage de la grammaire, celui des tables de multiplication, le calcul mental, le vieux cahier Sieyès à grands carreaux, sans oublier les minuscules à écrire selon le modèle idoine.
         Comme si tout cela était une nouveauté. Sans doute qu’occupé à supprimer des dizaines de milliers de postes sous l’ère Sarkozy ou dans l’académie de Créteil, n’a-t-il reçu comme viatique ministériel que ses propres souvenirs d’enfance ou son imagination sur ce qui se fait à l’Ecole primaire et Elémentaire.
         Révélateur est par ailleurs ce qu’il déclarait il y a quelques jours au journal Le Parisien : « en revanche la dictée, la grammaire, le calcul mental ont fait leur preuve pour se construire et préservent ainsi la même base et donc la même justice sociale à tous les enfants ».
         Cette « même base », Blanquer sait pertinemment que l’Ecole publique la dispense à tous les enfants. Le reste, la réflexion, le raisonnement, la culture, l’art, il le réserve sans doute aux classes supérieures de la société. Quant aux enfants des classes laborieuses, le régime des casernes, et le doigt à la couture du pantalon ! 

         Blanquer aura peut-être l’oreille d’une fraction de l’opinion publique nostalgique du tableau noir, du bonnet d’âne, de la baguette, de la blouse, et de la séparation des sexes, et l’on en passe. Mais il doit irriter des centaines de milliers de professeures et professeurs des écoles, et nombre de parents, qui savent, eux, que l’essentiel des problèmes de l’Ecole publique dans les quartiers populaires (nous y reviendrons) sont ailleurs.

         Ils auront l’occasion de le montrer dans les jours et les semaines qui viennent.

Argenteuil, Butte de Cormeilles, Châtaigniers, Orgemont, un espace exceptionnel dominant Paris


Erreur d’un géographe novice ?

 
                                                                     Le Parisien

Sous l’égide de la Métropole du Grand Paris, un long sentier de grande randonnée de 600 km de la Métropole parisienne est en train de se mettre en place, et ce n’est certes pas la plus mauvaise chose parmi les initiatives de celle-ci.
         Dans la présentation qui était faite toutefois dans l’édition d’hier du Parisien, nous avons tout de même remarqué qu’il n’était pas question d’Argenteuil. D’Argenteuil stricto sensu, car une lecture plus attentive nous a permis de constater qu’… Orgemont était cité en bonne place, en particulier grâce à la photo prise du haut de la colline d’Orgemont qui domine le bassin de Paris !
         On peut imaginer qu’Argenteuil est si peu dans la Métropole du Grand Paris, que l’auteur de l’article a dû prendre Orgemont pour une commune à part entière !
         C’est d’autant plus dommage qu’Argenteuil, au niveau de la nature présente une situation exceptionnelle, avec la continuité de collines non urbanisées pour l’essentiel qui dominent Paris et qui méritent effectivement le détour.
         Nous ne disons pas cela pour marquer un quelconque esprit de clocher, à notre époque complètement déplacé, mais pour souligner que pour qu’Argenteuil soit connue pour appartenir à ce nouveau territoire parisien… métropolitain, il y a vraiment encore fort à faire.