mercredi 28 mars 2018

Education, Val d’Oise, 3 avril,un appel à la grève


Après les cheminots, les travailleurs de la fonction public, après ces derniers… ?

Mardi 3 avril est bien évidemment le début de la grève des cheminots.
         Cette journée sera également dans le Val d’Oise celle d’un appel à la grève dans l’Education, de la part du syndicat CGT-Education.
         Les revendications tant générales que locales sont toujours en suspens. Mais il s’agit déjà d’affirmer son refus de la suite que prépare le gouvernement, si tant est qu’il soit capable de vaincre les cheminots. Pour comprendre cette suite, le mieux est de lire ce qu’écrivent les militants de ce syndicat pour appeler à la grève.




Une AG locale avait été prévue demain jeudi  29 mars sur Argenteuil à 18h. Elle est annulée.
Elle est remplacée par une AG départementale interprofessionnelle ce jour-là à 18h sur Cergy ( à la maison des syndicats: 26 rue Francis Combe).





Val d’Oise, une imprimerie importante mise en liquidation judiciaire


Solidarité !

L’imprimerie Sego de Taverny est dorénavant en situation de liquidation judiciaire. Elle avait été reprise il y a deux ans par deux groupes financiers du Pas-de-Calais. Sur les 142 employés, à cette occasion seulement 58 avaient conservé leur emploi. Puis, en décembre dernier, elle a subi un incendie…
         Aujourd’hui, ce sont 67 salariés qui se retrouvent sur le carreau. Pour nombre d’entre eux, à quelques années de la retraite, c’est la catastrophe.
         Du côté des propriétaires et de l’assurance qui assurait les locaux incendiés, il y a sans doute de quoi faire pour qu’ils partent avec des indemnités substantielles. Pour cela, les salariés ont décidé d’occuper le jour comme de nuit les locaux.
         L’Union Départementale des syndicats CGT du Val d’Oise appelle les travailleurs du département à venir les soutenir.

IMPRIMERIE SEGO

46 rue Constantin Pecqueur 95150 TAVERNY
 
Article du Parisien-95 du 23.03.18.

Tiens, mais apparemment, il y a de l’argent

Titre du quotidien La Voix du nord, du 07.3.16, il y a deux ans, au moment les deux holdings en question rachetaient Sego : 

« La Société d’impression du Boulonnais (SIB) vient d’investir 3 M € dans une nouvelle presse d’impression 8 couleurs pour lui permettre de franchir les dix ans qui viennent. La SIB et l’imprimerie Mordacq d’Aire-sur-la-Lys ont aussi racheté en commun l’imprimerie Sego en région parisienne. »

                                                     La Voix du Nord | 07/03/2016

Assises de la maternelle, des ATSEM, des enseignants, des locaux d'abord !


Oui, mais avec des effectifs d’enfants faibles par classe, des locaux, et une ATSEM reconnue par classe



A l’occasion des « Assises de l’Ecole maternelle » qui se tiennent jusqu’à aujourd’hui, Blanquer, le ministre de l’Education nationale vient d’annoncer que l’âge de de la scolarisation obligatoire sera abaissée à trois ans au lieu de six actuellement. Il s’agirait de surcroît « d’affirmer l’identité propre de l’école maternelle comme une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant ».
         Comme si ce n’était déjà pas le cas aujourd’hui, au moins au niveau des intentions, et de l’action de ceux qui la font vivre, les enseignants bien sûr, mais aussi les agents territoriaux, les ATSEMS, qui travaillent à leurs côtés.
         Mais plusieurs remarques s’imposent.
         Cette décision « dès trois ans » relève bien plus d’un effet d’annonce qu’un objectif important à atteindre. Actuellement, plus de 97% des enfants de trois ans sont actuellement scolarisés. En revanche, la scolarisation des enfants « propres » de plus de deux ans, elle, est en chute libre, alors qu’elle est nécessaire, et plus particulièrement pour les enfants des milieux les plus pauvres.
         Mais cette scolarisation de ces enfants se heurtent au manque de personnels et de locaux.
         De la même façon, les problèmes de l’Ecole maternelle sont les sureffectifs dans les classes, l’insuffisance du nombre d’enseignants et d’ATSEM.
         Il faut donc des locaux, des enseignants, et des ATSEM en nombre.
         Et pour ce qui est des locaux et du recrutement des ATSEM, la question relève des municipalités, celles des communes riches comme celle des communes pauvres qui, pour ces dernières, peuvent difficilement faire face.
         Le ministre de l’Education pérore. Il ferait mieux d’annoncer que l’Etat abondera totalement le coût des locaux et des ATSEM nécessaires. Pour ces dernières, pour que chaque classe soit celle d’ « une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant », il faut « une ATSEM par classe, de la formation et une véritable reconnaissance.

Editorial pour les bulletins Lutte ouvrières de la SNCF de cette semaine

Pour information et à faire diffuser à tous les cheminots de nos proches 



Après le succès du 22 mars, préparons le 3 avril

25 000 cheminots ont défilé à Paris le 22 mars, soit un sur six. Entre 350 000 et 500 000 personnes ont manifesté le même jour dans toute la France. La journée du 22 mars a été un réel succès, pour les travailleurs de la fonction publique comme pour les cheminots.
Le nombre de cheminots en grève a battu toutes les prévisions, surprenant la direction comme les médias, qui n’ont pu que constater que ce « tour de chauffe » était plutôt un « coup de semonce » adressé au gouvernement.
Les taux de grévistes annoncés par la direction de la SNCF – 37,7 % globalement et 45,7 % à l’exécution – n’avaient pas été atteints depuis bien longtemps. Ce chiffre moyen ne donne qu'une pâle idée de la réalité. Dans certains ateliers, on a enregistré des taux de grévistes allant jusqu’à 80 ou 90 % pour les ouvriers de production.
La grève a été aussi très suivie par les agents commerciaux et bien des gares étaient fermées ou semblaient bien vides. Les conducteurs et les contrôleurs eux aussi ont été nombreux à rejoindre la grève, parfois même largement majoritaires, malgré les consignes de la CGT et de l’UNSA.
Le nombre étonnamment élevé de chefs et de cadres ayant décidé, cette fois, de faire grève et même de participer à la manifestation ; la présence importante de jeunes pour qui c'était la première grève, la première manifestation ; la fréquentation bien plus grande que d'habitude des réunions et des assemblées générales là où elles ont eu lieu... Tout cela a fait aussi de cette journée un vrai succès et un encouragement à continuer. Car ce ne peut être qu’un premier pas.
La prochaine échéance donnée par les syndicats est le mardi 3 avril. CGT, CFDT et UNSA appellent à deux jours de grève tandis que SUD-Rail a déposé un préavis pour une grève reconductible à partir de cette date.
Certains d’entre nous pensent suivre le calendrier de deux jours de grève tous les cinq jours, étalé sur trois mois. Ils espèrent que cette forme de grève « à l’économie » pourrait permettre de gagner sans que ça nous coûte trop. Mais cela n’a jamais été le cas. Sans compter qu’il s’agit cette fois de mener la lutte contre un gouvernement, contre un État, qui a décidé de faire une démonstration de force en direction de tous les travailleurs. Il faudra bien qu'à un moment ou à un autre, les cheminots mettent toutes leurs forces dans la bataille pour pouvoir l’emporter.
Quelle forme prendra la lutte, personne ne le sait encore, mais ce ne pourra être qu'une grève déterminée, avec des cheminots prêts à tenir le temps qu'il faudra pour gagner.
Au-delà des différences de vue sur la suite à donner aux journées des 3 et 4 avril, la priorité de l’heure est de développer ce mouvement naissant, de tout faire pour entraîner dans la lutte de nouveaux bataillons de cheminots. Il nous reste maintenant une dizaine de jours pour préparer le 3 avril et en faire un succès encore plus grand que le 22 mars.
Chacun d'entre nous doit mettre toute son énergie à convaincre un par un ses camarades de travail à rejoindre le mouvement. Le meilleur moyen de se donner toutes les chances pour la suite du mouvement est de réussir les journées des 3 et 4 avril.
Le 22 mars, les cheminots et les fonctionnaires ont commencé à relever la tête face à Macron. Leur combat est loin d’être un combat catégoriel. Macron a lancé une bataille contre tous les travailleurs, en commençant par ceux qui paraissent les mieux à même de se défendre. Il espère, s’il arrive à faire plier ces deux secteurs, affaiblir tous les travailleurs pour mieux faire passer les attaques suivantes. Bien des cheminots ont compris cela et sont conscients de leurs responsabilités dans cette lutte.
Les médias vont continuer à se déchainer contre ces prétendus privilégiés que seraient les cheminots et les fonctionnaires, utilisant les arguments les plus bas.
Ces derniers jours, certains ont trouvé malin de reprocher aux cheminots de se battre pour conserver le statut non pas pour eux-mêmes, mais pour leurs enfants qui seraient à leur tour embauchés presque automatiquement à la SNCF. C’est un mensonge grossier !
Mais qui n’est pas inquiet aujourd’hui pour l'avenir de ses enfants ? Comment pourront-ils à leur tour construire leur vie alors qu'ils vont de CDD en contrat d'intérim, de galère en galère ? C'est justement parce qu'ils ne veulent pas de cette vie de précarité pour leurs enfants et pour eux-mêmes que des cheminots et des fonctionnaires sont entrés dans la lutte. Et c'est pour les mêmes raisons, en comprenant que cette lutte les concerne aussi, que des travailleurs d'autres secteurs pourront les soutenir, et pourquoi pas, les rejoindre.

mardi 27 mars 2018

Argenteuil, conseil municipal, finances, quand les banques se gavent,


Quand les banques se gavent




Le conseil municipal de ce soir (à partir de 19 heures) sera consacré pour l’essentiel au « compte administratif » de la commune qui doit donner une idée définitive des dépenses opérées et des comptes pour l’année passée 2017.
         Bien évidemment, il est bien difficile pour un habitant de se retrouver dans ces derniers. Et il faudrait un énorme contrôle de la population, mois après mois, pour qu’il en soit autrement.
         Deux chiffres frappent plus particulièrement, celui des dettes de la Ville au 31 décembre 2017, et celui des intérêts versés pour l’année dernière aux banques : 332 millions d’emprunts à rembourser, et 14,6 millions d’intérêts, soit tout de même un intérêt de près de 4,4 % bien au-dessus de ce que rapporte le livret A !
         Il est normal qu’une Ville soit endettée, dans la mesure où elle veut étoffer ses activités et les bâtiments nécessaires à celles-ci. La seule question est que les choix pour cela soient opérés par les habitants eux-mêmes et non pas dans leur coin et en secret par quelques édiles.
         Mais il devrait y, avoir un fonds d’Etat qui prête à O% toutes les sommes nécessaires aux collectivités qui veulent s’équiper. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, et ce sont les banques qui font dans ce domaine de très bonnes affaires.
         14 millions d’intérêt pour une seule année, c’est tout de même le montant du coût de deux très beaux groupes scolaires…