samedi 25 avril 2015

Plan Local d'Urbanisme, à Argenteuil comme ailleurs : ah si la terre pouvait leur appartenir à eux seuls !



L’identité de ces messieurs

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU), l’ancien plan d’occupation des sols, fixe les règles d’occupation des diverses parties du territoire communal et définit les règles de constructibilité.
         Sous la municipalité précédente d’Argenteuil, pour favoriser les travaux d’extension et de construction de pavillons, certaines contraintes de cette constructibilité avaient été supprimées. Avec la conséquence, selon la nouvelle municipalité (les habitants visés apprécieront) que de  « nombreuses constructions très peu qualitatives, non souhaitées par les habitants et la nouvelle municipalité » ont pu être autorisées.
         On peut continuer à citer la prose municipale : « A cela s’ajoute la loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur, votée en 2014). En supprimant les contraintes sur les surfaces minimums de constructibilité, elle conduit à une multiplication des divisions de terrains.
Aussi, afin de retrouver l’identité et le caractère du tissu pavillonnaire, une modification du PLU a été inscrite par arrêté municipal (n°2015/48A), en date du 8 avril 2015. Les évolutions envisagées ont pour but de conforter la dimension paysagère de ces zones, tout en maintenant leurs qualités résidentielles. »
         Comme tout cela est merveilleusement dit. Quand il s’agit des biens, là plus question de faire peuple. Le rêve de ces vieux Argenteuillais (depuis le XIIème siècle ?) les hante. Ah le bon vieux temps des grandes propriétés du quartier de la Colonie ou de la rue Claire ! Mais les manants sont arrivés…
         Ils veulent remettre sur le métier ce PLU, et de cette façon. Une enquête publique doit être ouverte en juin. Un vote du conseil municipal suivra.
         L’affaire concerne l’ensemble de la population. Elle doit s’exprimer, et bien au-delà de l'"enquête publique" qui n'a, le plus souvent, d'enquête que le nom.

Député, celui d'Argenteuil toujours en quête de médias, ça ne s'oublie pas



L’oubli est si fréquent…

Des nouvelles affiches pimpantes recouvrent les panneaux d’affichage de la Ville. En tenue de député, celui d’Argenteuil-Bezons tricolore à qui mieux mieux.
         L’affiche a-t-elle l’utilité d’indiquer les heures de permanence du député ? D’annoncer une prise de position favorable à la population ? De proposer un slogan d’action ?
         Rien de tout cela, c’est une affiche qui rappelle qu’il faut se rappeler de ne pas l’oublier.
         Des fois que la population auraient des problèmes de vue, deux exemplaires de l’affiche sont systématiquement apposées l’une à côté de l’autre. Il était donc souhaitable qu’une autre affiche vienne égayer les panneaux d’affichage. C’est dorénavant chose faite avec l’affiche de notre fête des 23, 24 et 25 mai prochains à Presles. Que les fans du député tricolore se rassurent. Notre esprit démocratique nous amène à laisser une des affiches du chef.


Réservez votre carte d'entrée à 15 euros au 06.99.49.98.64.

vendredi 24 avril 2015

Handicapé certes, travailleur et gréviste à Cèdre-Elise



En grève pour un salaire décent

La grève de l’énorme majorité des chauffeurs de l’entreprise et de plusieurs trieurs a été reconduite chez Cèdre-Elise, à Argenteuil, au Val.
         Hasard du calendrier, le numéro de Bonjour, le journal de l’Office HLM-AB Habitat consacre un article à l’entreprise (voir ci-dessous). On y parle des déchets collectés de la façon suivante : « Ils sont triés manuellement par des salariés en situation de handicap, dans le cadre de l’insertion… ».
         Si les travailleurs sont handicapés de diverses façons, ils sont d’abord des ouvriers qui font leur travail et ce n’est pas une raison pour que les salaires le soient. La photo de Bonjour indique bien que nos journées, ce n’est pas la vie de château
         Actuellement, la seule possibilité pour joindre les deux bouts est de faire des heures supplémentaires. Sans les primes, les salaires ne permettent pas de vivre.
         En toute illégalité, il n’y a pas eu de Négociations Annuelles Obligatoires dans l’entreprise depuis deux ans. En conséquence, la direction doit un sacré rattrapage.
         La principale revendication est un salaire minimum net de 1500 euros par mois.
         Jusqu’à hier, rien n’était possible auprès de la direction, le directeur étant en vacances… Elle disait aux grévistes de reprendre le travail, et que les discussions commenceraient en sa présence à son retour.
         Comme il se doit, les grévistes n’ont pas cédé. Et c’est le directeur lui-même qui a dû écourter ses vacances.
         Il doit maintenant entendre les grévistes.
         Un barbecue de soutien a lieu ce midi rue de la Fosses aux Loups.