mardi 2 juillet 2013

RATP : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de Nanterre



Besoin de vacances
La dernière semaine de juin, on nous a mis le TM VS sur le 304, sans pour autant que les voyageurs soient partis en vacances.
     Du coup, c’était retard et bus bondés. Tous les prétextes sont bons pour supprimer des bus !

C’est pas du propre
Mercredi dernier, à la rentrée du soir, nous avions le droit à la présence de l’encadrement et une collation pour fêter les bons chiffres de la propreté des bus.
     Le jour où les postes de conduites seront propres, on aura vraiment quelque chose à fêter. Mais, ça le STIF et la direction s’en fichent.

Elle nous pompe… notre temps
En ce moment, le soir, il n’y a souvent que deux pompes d’ouvertes.
     On perd donc du temps pour passer à la charge. Le soir on a autre chose à faire que de faire la queue aux pompes.

Une idée pas lumineuse
Sur certaines lignes, les REL nous distribuent des affichettes à mettre derrière le pare-brise quand l’indice de ligne s’affiche mal sur le bus.
Quand on est hors ligne, on ne va sûrement pas se trimbaler avec toute la panoplie d’indice de ligne.

 Il faut embaucher !
Pour faire des économies, la direction nous envoie maintenant faire notre visite permis à l’extérieur.
     Mais dans certaines préfectures les listes de médecins agréés ne sont pas à jour. Sûrement pour raison d’économie de personnel aussi.
C’est partout qu’il faut embaucher !

lundi 1 juillet 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 1er juillet

Mandela, un symbole de la lutte mais pas un représentant des exploités

Depuis une semaine, Nelson Mandela est entre la vie et la mort. Les hommages affluent du monde entier, des pauvres, des puissants, des Noirs, des Blancs. Mais le consensus n’est que de façade. À travers Mandela, les Noirs d’Afrique du Sud et les opprimés du monde entier veulent saluer le combat d’un peuple contre la ségrégation raciale et pour la liberté et l’égalité.
      Les dirigeants impérialistes saluent, eux, la politique de Mandela qui a consisté à limiter et à arrêter ce combat. Ils voient en Mandela, l’homme de la « réconciliation » et de la « paix ». Mais la paix dont il s’agit est la paix sociale de la bourgeoisie et de l’impérialisme qui fait qu’au sommet de la société, on continue de s’enrichir quand, à la base, on s’appauvrit toujours et encore !
     Le simple fait qu’Obama, le dirigeant de la première puissance impérialiste, puisse se reconnaître dans Mandela montre que ce dernier n’était pas un représentant des exploités.
Le combat contre l’apartheid fut le combat de tout un peuple, levé contre un régime infâme qui avait érigé la matraque, la torture et la prison en méthode de gouvernement. Cette lutte a signifié autant de souffrances et de déchirements que de courage et de fierté.
À travers Mandela, c’est donc au peuple sud- africain, aux opprimés révoltés, à ceux de Sharpeville, de Soweto, aux mineurs, aux ouvriers massacrés, que les opprimés du monde entier peuvent rendre hommage.
     Mais le combat contre l’apartheid est inachevé, justement du fait de la politique de Mandela et de son parti, l’ANC. À la fin des années 1980, les dirigeants blancs à la tête du régime sud-africain, confrontés aux révoltes et aux grèves incessantes, durent se résoudre à mettre fin au système d’oppression raciale. Ils choisirent de s’allier à Mandela et à l’ANC qui avaient du crédit auprès des masses noires pour négocier une sortie de l’apartheid en douceur.
     Il s’agissait de mettre fin aux lois consacrant l’oppression raciale, sans pour autant toucher à la mainmise des propriétaires blancs sur l’économie, sans remettre en cause les profits des multinationales, sans remettre en cause les intérêts des impérialistes, en particulier dans les mines.
     Mandela était l’homme de la situation. Son long emprisonnement par le régime de l’apartheid avait fait de lui le symbole du combat contre l’oppression raciale. Mais il n’avait rien contre la propriété privée des terres et des mines, rien contre l’exploitation, rien contre le capitalisme, rien contre l’existence d’une élite… à condition que certains Noirs puissent s’y faire une place.
     Les prolétaires et les pauvres qui attendaient de la fin de l’apartheid une redistribution des terres et l’accès à un emploi, à des logements décents, à la santé, à l’eau courante et à des écoles de qualité, furent priés d’attendre au nom de la « réconciliation nationale ».
Ce sont ces choix-là que saluent aujourd’hui tous les hommes d’État qui se précipitent à son chevet. De Klerk, le dernier président blanc de l’apartheid, doit en effet à Mandela un fier service !
     La fin de l’apartheid changea la vie de la classe privilégiée noire. Elle put, enfin !, accéder aux affaires et surtout à la mangeoire de l’appareil d’État et de la corruption. Une minorité noire est ainsi devenue riche et même très riche, à l’instar de ceux surnommés les « diamants noirs ». Certains habitent dans les quartiers luxueux de la bourgeoisie blanche, protégés par des murs surmontés de grillages électrifiés et par des milices privées armées jusqu’aux dents.
    Mais la fin de l’apartheid ne changea pas la vie des masses pauvres. Les ghettos noirs n’ont pas disparu car la grande masse des Noirs reste misérable, confrontés à des conditions de travail, de vie et de logement indignes.
     Les inégalités, l’exploitation sont tout aussi féroces qu’elles l’étaient sous l’apartheid comme l’a montré la grève des mineurs de Marikana, l’été dernier. Et les ouvriers comme les Noirs pauvres sont aujourd’hui matraqués, emprisonnés ou assassinés …par des policiers noirs !
Les lois raciales ont disparu, mais l’apartheid racial existe toujours de fait parce que les Noirs sont restés les exploités et les pauvres, parce que l’exploitation et la division de la société en classes sont tout aussi efficaces pour diviser la population.
     L’hommage populaire rendu à Mandela par les Noirs sud-africains atteste de leur soif de liberté et de leur aspiration à une vie meilleure. Mais celle-ci ne sera conquise, là-bas comme ici, que dans un combat contre l’ordre social capitaliste de sorte qu’il n’y ait plus de privilèges ni de privilégiés, qu’ils soient noirs ou blancs.

Bidonville à Soweto

Budget de l’Etat se réduisant, ce sera moins de services publics

Dans le cadre de la campagne de ces derniers jours de  mise en condition de la réduction des budgets de l’Etat, et des annonces gouvernementales en la matière, Les Echos du jour propose comme titre : « Premières coupes dans le train de vie de l’Etat ».
     Les gens qui écrivent ce genre de titre, à l’image de la bourgeoisie qu’ils « informent » savent effectivement ce que le terme « train de vie » signifie.
     On est là aux antipodes du monde des classes populaires pour lesquelles cette expression est inconnue.
      Quand on a un tout petit budget, il n’y a pas de train de vie ou se réduit à boucler la fin du mois.
      En revanche, quand l’Etat réduit son budget, cela sera en premier lieu aux dépens d’elles. Cela veut dire encore moins de services publics.
      Les services publics ou apparentés, les classes dominantes et leurs chantres les utilisent à la marge.

     Ils sont vitaux pour l’énorme partie de la population.

Education : 93 : un département sinistré, des familles et des enfants en difficulté

Nous avons parlé ces derniers jours du sort réservé aux élèves, aux parents, aux enseignants d’une école d’Epinay-sur-Seine où l’administration veut fermer une classe, en dépit des normes mêmes de l’Education nationale en la matière. Mais 21 autres écoles de Seine-Saint-Denis classées pourtant en « Zone d’Education Prioritaire » sont dans la même situation : fermetures de classes prévues ou refus d’ouvrir les classes nécessaires.
     Dans des communes comme Saint-Denis, Stains, Aulnay sous bois, Clichy sous bois…

     Pas des villes où habitent les décideurs-casseurs, on peut en être sûr.

Pour rendre inutile ce genre de photo..

Il faut créer ce genre de situation : maintien des classes, c'est moins d'élèves par classe.

PSA : licenciements pour les uns, aggravation de l’exploitation pour les autres

Le constructeur automobile PSA claironne que la production de la Peugeot 2008 va augmenter à l’usine de Mulhouse, affirmant qu’il y aurait 200 « créations de postes ». En réalité, il s’agira surtout d’intérimaires, qui ne compenseront pas le départ des 1 000 intérimaires prévu cette année dans cette usine… La direction prétend réserver ces postes en priorité aux ouvriers des usines d’Aulnay et de Rennes qui vont perdre leur emploi. Même si c’était vrai, 200 emplois créés contre plus 11 000 suppressions d’emplois, cherchez l’erreur !
     Par ailleurs, il sera demandé 13 jours de travail supplémentaire aux ouvriers de Mulhouse d’ici la fin de l’année.

     Licenciements d’un côté, cadences augmentées de l’autre : cette recette classique a aussitôt fait monter l’action PSA en Bourse…