Contre l'accord Medef-CFDT-CFTC-CGC : dans la
rue et en grève le 5 mars !
En
décidant d'inscrire dans la loi cet accord s'appliquant au niveau national et à
l'ensemble des salariés, le gouvernement montre son empressement vis-à-vis du
patronat. Cette loi de flexibilité sera en effet une nouvelle arme pour tous
les patrons. Elle leur donnera la possibilité de licencier plus vite et moins
cher. Elle les autorisera à baisser les salaires, à imposer la mobilité, à
rallonger le temps de travail.
Le seul titre de l'accord, « Accord
national interprofessionnel, ANI, (...), au service de la compétitivité des
entreprises » montre que l'objectif est de subordonner la vie, le salaire,
les conditions de travail des salariés à cette « compétitivité »,
c'est-à-dire aux bénéfices patronaux. D'un bout à l'autre, article après
article, ce sont les souhaits du patronat qui se trouvent exaucés.
Ainsi l'article 18 ouvre la
possibilité aux patrons de modifier le temps de travail et de baisser les
salaires durant deux ans, sans garantie de maintien des emplois.
L'article 15 prévoit la mobilité interne forcée, qui permettrait aux
employeurs de muter les travailleurs sur un autre poste, à l'autre bout du
pays. Si le salarié refuse, il serait licencié pour motif personnel !
C'est exactement à un accord de ce type que les travailleurs de Renault et de
Sevelnord s'opposent.
Le patronat pourrait aussi recruter dans
des petites entreprises de certaines branches avec un contrat à durée
indéterminée dit « intermittent », c'est-à-dire un contrat totalement
flexibilisé, le travail se faisant quand le patron le décide, aux horaires et
au poste qu'il décide. L'article 22 précise que le salaire de ces
travailleurs sous contrat de travail intermittent serait « lissé »
c'est-à-dire indépendant de l'horaire réel.
L'accord prévoit aussi que la procédure de
licenciement collectif pour motif économique serait simplifiée et sa
contestation limitée dans le temps.
Quant aux droits nouveaux prétendument
prévus par l'ANI, ils n'existent pas. Tout ce qui devrait être soi-disant une
avancée pour les travailleurs se réduit à une promesse d'engagement de
négociation. Les droits rechargeables à l'assurance chômage sont envisagés à
l'article 3, à condition que cela ne coûte rien, « les partenaires
sociaux devant veiller à ne pas aggraver ainsi le déséquilibre financier du
régime d'assurance chômage ».
Cet accord est la généralisation du
chantage que le patronat exerce déjà dans nombre d'entreprises. Aussi est-il à
souhaiter que le plus grand nombre de travailleurs possible soient en grève et
dans la rue le 5 mars prochain, pour empêcher qu'il passe dans la loi.
Aline RETESSE
Parmi
les manifestations organisées le 5 mars, celle de Paris partira à 14
heures de la place du Châtelet en direction de l'Assemblée nationale.
Sur notre département 7 départs collectifs en cars sont recensés à ce
jour :
* 1 car : RDV à CERGY à 13 h. devant la maison
des syndicats – 26 rue Francis Combe
Inscriptions auprès de Sandrine à l’UD au 01 30 32 60 22.
* 1 car : RDV à ARGENTEUIL
à
13 h. à la Salle Jean
Vilar Boulevard Héloïse.
Inscriptions auprès de l’UL d’Argenteuil au 01 34 10 55 11 ou auprès de Patrick
au 06 72 01 83 93
.
* 1 car : RDV à BEZONS à 13 h. devant la salle Louis Aragon
42 rue Francis Pressensé.
Inscriptions auprès de l’UL de Bezons au 09 62 18 32 01 ou par mail : ulcgt.bezons@orange.fr
* 1 car : RDV à MONTIGNY
à
13 h. au Centre Picasso Mairie de Montigny 1 rue Guy de Maupassant.
Inscriptions auprès de l’UL de Montigny au 01 39 97 02 79 ou auprès de
Lahoucine au 06 33 02 16 38.
* 1 car : RDV à SARCELLES à 13 h. au Centre
Administratif Mairie Sarcelles 4 Place Navarre.
Inscriptions auprès de l’UL de Sarcelles au 01.39.90.77.17 ou auprès de Georges
au 06 64 10 73 32
*
1 car : devant chez Dassault à Argenteuil
* 1 car : pour les Territoriaux Argenteuil