jeudi 21 février 2013

Le 5 mars : dans la rue et en grève : un article dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine, et les rendez vous de la CGT dans le Val d'oise



Contre l'accord Medef-CFDT-CFTC-CGC : dans la rue et en grève le 5 mars !

La CGT et Force ouvrière appellent à une journée de mobilisation le 5 mars contre l'accord signé entre les organisations patronales et les confédérations CFDT, CGC et CFTC. Cet accord du 11 janvier, dit de flexi-sécurité, rédigé sous forme de projet de loi, sera présenté au Conseil des ministres le lendemain 6 mars.
En décidant d'inscrire dans la loi cet accord s'appliquant au niveau national et à l'ensemble des salariés, le gouvernement montre son empressement vis-à-vis du patronat. Cette loi de flexibilité sera en effet une nouvelle arme pour tous les patrons. Elle leur donnera la possibilité de licencier plus vite et moins cher. Elle les autorisera à baisser les salaires, à imposer la mobilité, à rallonger le temps de travail.
      Le seul titre de l'accord, « Accord national interprofessionnel, ANI, (...), au service de la compétitivité des entreprises » montre que l'objectif est de subordonner la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés à cette « compétitivité », c'est-à-dire aux bénéfices patronaux. D'un bout à l'autre, article après article, ce sont les souhaits du patronat qui se trouvent exaucés.
      Ainsi l'article 18 ouvre la possibilité aux patrons de modifier le temps de travail et de baisser les salaires durant deux ans, sans garantie de maintien des emplois. L'article 15 prévoit la mobilité interne forcée, qui permettrait aux employeurs de muter les travailleurs sur un autre poste, à l'autre bout du pays. Si le salarié refuse, il serait licencié pour motif personnel ! C'est exactement à un accord de ce type que les travailleurs de Renault et de Sevelnord s'opposent.
     Le patronat pourrait aussi recruter dans des petites entreprises de certaines branches avec un contrat à durée indéterminée dit « intermittent », c'est-à-dire un contrat totalement flexibilisé, le travail se faisant quand le patron le décide, aux horaires et au poste qu'il décide. L'article 22 précise que le salaire de ces travailleurs sous contrat de travail intermittent serait « lissé » c'est-à-dire indépendant de l'horaire réel.
     L'accord prévoit aussi que la procédure de licenciement collectif pour motif économique serait simplifiée et sa contestation limitée dans le temps.
     Quant aux droits nouveaux prétendument prévus par l'ANI, ils n'existent pas. Tout ce qui devrait être soi-disant une avancée pour les travailleurs se réduit à une promesse d'engagement de négociation. Les droits rechargeables à l'assurance chômage sont envisagés à l'article 3, à condition que cela ne coûte rien, « les partenaires sociaux devant veiller à ne pas aggraver ainsi le déséquilibre financier du régime d'assurance chômage ».
     Cet accord est la généralisation du chantage que le patronat exerce déjà dans nombre d'entreprises. Aussi est-il à souhaiter que le plus grand nombre de travailleurs possible soient en grève et dans la rue le 5 mars prochain, pour empêcher qu'il passe dans la loi.

                                                                                          Aline RETESSE

Parmi les manifestations organisées le 5 mars, celle de Paris partira à 14 heures de la place du Châtelet en direction de l'Assemblée nationale.



Sur notre département 7 départs collectifs en cars sont recensés à ce jour
       
          * 1 car :    RDV à CERGY à 13 h. devant la maison des syndicats – 26 rue Francis Combe
                              Inscriptions auprès de Sandrine à l’UD au 01 30 32 60 22.

         * 1 car :     RDV à ARGENTEUIL
à 13 h. à la Salle Jean Vilar Boulevard Héloïse.
                             Inscriptions auprès de l’UL d’Argenteuil au 01 34 10 55 11 ou auprès de Patrick au 06 72 01 83 93
.

         * 1 car :    RDV à BEZONS à 13 h. devant la salle Louis Aragon 42 rue Francis Pressensé.
                             Inscriptions auprès de l’UL de Bezons au 09 62 18 32 01 ou par mail : ulcgt.bezons@orange.fr


        * 1 car :     RDV à MONTIGNY
à 13 h. au Centre Picasso Mairie de Montigny 1 rue Guy de Maupassant.

                             Inscriptions auprès de l’UL de Montigny au 01 39 97 02 79 ou auprès de Lahoucine au 06 33 02 16 38.

        * 1 car :     RDV à SARCELLES à 13 h. au Centre Administratif Mairie Sarcelles 4 Place Navarre.

                             Inscriptions auprès de l’UL de Sarcelles au 01.39.90.77.17 ou auprès de Georges au 06 64 10 73 32


       
 * 1 car :    devant chez Dassault à Argenteuil

            * 1 car :    pour les Territoriaux Argenteuil

Espagne : viva la huelga (vive la grève)


En Espagne, depuis le lundi 18 jusqu’au vendredi 22 février, des milliers de salariés de la compagnie aérienne Iberia feront grève contre la suppression annoncée de 3 800 emplois, malgré les calomnies d’une presse qui ose encore les présenter comme des privilégiés et les agissements d’une police qui n’hésite pas à réprimer durement leurs manifestations.
      Ce qui est vrai de ce côté-là des Pyrénées l’est aussi de ce côté-ci : pour la survie du monde du travail, il est impératif d’interdire tous les licenciements, et ce n’est que par la lutte qu’on l’obtiendra.

Question Rased : entre Sarkozy et Hollande, Chatel et Peillon : la continuité


Sarkozy a largement anéanti les réseaux d’aides (Rased) des professeurs des écoles spécialisés, aux jeunes élèves de l’enseignement élémentaire qui en auraient besoin.
     Ayrault et Peillon disent vouloir les rétablir.
     On peut mesurer l’ampleur du rétablissement aux éléments suivants : dans le département du Nord, six postes Rased sont supprimés. Dans le Val d’Oise, un seul poste de ce type est recréé.
     On peut parler d’un rétablissement par le… vide.

Lear - Cergy (Val-d'Oise) : les travailleurs en grève : un article dans le numéro de ce jour de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Lear - Cergy (Val-d'Oise) : les travailleurs en grève se méfient des plans de la direction

Depuis lundi 18 février, l'usine Lear de Cergy, qui fabrique les sièges pour les usines PSA d'Aulnay et de Poissy, est en grève.
     En fait, le mécontentement avait éclaté dès le 14 février, à propos d'un projet de restructuration entraînant la suppression de 86 postes de salariés hors production (allant du cariste au cadre) et de 37 postes en production, lors du passage des trois lignes de fabrication actuelles à deux seulement. L'usine, qui compte actuellement 400 salariés dont 200 ouvriers, verrait ainsi disparaître près du tiers de ses effectifs.
     Du fait du mécontentement général, la production avait déjà été sérieusement désorganisée, et plus aucun siège n'a été livré vers le site de Peugeot Poissy. Le 19 février, on en était déjà à près de 4 000 véhicules sans sièges, stockés sur les parkings de cette usine.
     Pour son plan, la direction de Lear invoque une baisse d'activité. En même temps, il est quasiment prévu d'effectuer la même production sur deux lignes au lieu de trois, ce qui voudra dire des cadences accélérées, et des conditions de travail dégradées.
     Les salariés en grève réclament des primes de départ plus élevées que celles proposées par la direction, pour ceux dont le poste est supprimé, et des garanties pour le maintien de la production sur le site, tout le monde s'inquiétant de l'avenir de l'usine après la fermeture du site de Lagny en 2009.
     Lear, entreprise mondiale qui a réalisé près de 720 millions d'euros de bénéfices en 2011 et plus d'un milliard 700 millions en 2012, peut et doit payer.

                                                                Correspondant LO

Argenteuil : c’est tellement mieux, pour ces gens-là, de subventionner les casinos

La droite argenteuillaise n’était pas contente du vote de versement d’un soutien aux salariés de l’automobile lors du dernier Conseil municipal de la commune.
     Il faut avoir le nez sur les murs pour découvrir que le Conseil général du Val d’Oise qui comprend nos élus de la droite locale (pour deux d’entre eux membres également du conseil municipal d’Argenteuil), subventionne des spectacles au théâtre du casino d’Enghien. Laquelle salle de spectacle sert de support de promotion au casino… Barrière.
      A chacun ses soutiens. Nous, on préfère le soutien à ceux qui en ont besoin plutôt qu’à ceux qui n’en ont pas besoin. Bref, entre les deux, une certaine barrière.




Bien évidemment, les artistes n'y sont pour rien à cette barrière entres les classes