mardi 3 juillet 2012

CPAM-Val d'Oise : complètement malade

Les dirigeants de l'Assurance maladie continuent leur jeu de chamboule-tout dans le Val d'Oise. Ils viennent de fermer définitivement trois nouveaux accueils, à Sannois, Persan et Eaubonne. Les assurés n'auront plus que des rendez- vous ponctuels dans des locaux prêtés par les communes.
     Pour la direction, il faut adapter les moyens au budget de la CPAM. Et si l'on faisait le contraire : adapter le budget à ce qui est nécessaire !
     A Argenteuil, Sarcelles, Eaubonne, Sannois, Persan, il faut revenir en arrière.

HLM : « l’arbre qui cache la forêt » ou quand les requins passent à l’attaque


Les propriétaires privés de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) ont porté plainte à Bruxelles contre la gestion « déloyale » des organismes HLM : 380 000 logements sociaux seraient occupés par des foyers gagnant plus de 4 000 euros par mois. Certes, des scandales au sujet de familles bien nantis ou de personnalités politiques occupant des HLM défraient régulièrement la chronique. Mais ces propriétaires privés veulent surtout récupérer des clients et pour cela faire pression sur le gouvernement qui s’apprête à publier un décret sur l’encadrement des loyers.
     Le problème de fond demeure : l’État ne fait pas construire assez de logements sociaux alors que plus d’un million de personnes sont sur liste d’attente et que 3 millions de personnes sont mal logées.
      Et le reste des logements est régi par la loi du marché, autrement dit par les requins de l’immobilier.

RATP-Nanterre : extrait du bulletin Lutte Ouvrière du 2.06.12.


C’EST VRAIMENT LE DÉSERT
Avec les premières chaleurs et la désertification des PCL, les problèmes commencent: personne pour mettre la clim en route et pas de bouteilles d’eau en terminus.
     Si ça continue ça va finir par chauffer vraiment.

MINIBUS, GROSSE CHALEUR
Jeudi dernier, alors que la température était élevée, on roulait avec trois minibus avec la climatisation en panne.
     Si la direction ne fait pas d’effort pour entretenir les climatisations, nous on ne va pas en faire trop non plus.

lundi 2 juillet 2012

PSA-Aulnay : Editorial des bulletins Lutte Ouvrière le 2.07.12.


Nous sommes tous des travailleurs de PSA Aulnay

Personne parmi les travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay ne peut se faire d’illusions. Si la direction du trust a convoqué deux réunions exceptionnelles du comité central d’entreprise, les 12 et 25 juillet, c’est pour annoncer la fermeture prochaine de l’usine.
La richissime famille Peugeot comme la direction savent parfaitement que la suppression de 3 600 emplois dans cette usine, à laquelle il faut ajouter la disparition d’une dizaine de milliers d’autres chez les sous-traitants, aura des conséquences catastrophiques dans ce département de Seine-Saint-Denis, où le chômage est déjà élevé et où la pauvreté grandit, où les quartiers populaires se transforment en ghettos, où les jeunes sont sans espoir de trouver un emploi digne de ce nom.
     « C’est la crise, les voitures se vendent plus mal », affirme la direction de PSA. Mais, comme l’ont montré des documents rendus publics il y a un an par la CGT, le projet de fermer l’usine d’Aulnay a été conçu il y a plus de trois ans. À une époque où les voitures se vendaient d’autant mieux que les constructeurs bénéficiaient de ce cadeau qu’était la « prime à la casse ». Grâce en plus à un cadeau de 3 milliards de l’État, les affaires de PSA allaient tellement bien que le groupe continuait à s’enrichir malgré la crise. Il avait tout de même commencé à se débarrasser en douce de travailleurs, aggravant les cadences pour ceux qui restaient.
     Cela est d’autant plus révoltant que les propriétaires multimilliardaires du trust privent les travailleurs qui les ont enrichis de leur emploi et de leur salaire, les seules choses qui leur permettent de vivre. C’est du banditisme de grand chemin !
     Depuis un an que son plan a été dévoilé, la direction n’a cessé de prétendre que le « projet de fermeture » n’est pas d’actualité. Voilà qu’il l’est devenu d’un seul coup, avec une annonce juste à la veille des départs en congés !
     Entre la conception du projet et sa réalisation, le président de la République a changé, le gouvernement aussi. Les travailleurs de l’entreprise avaient constaté qu’ils n’avaient rien à attendre du gouvernement précédent. Ils sont en train de vérifier qu’ils n’ont rien à attendre du gouvernement actuel non plus. Le ministre du Redressement productif, Montebourg, a froncé les sourcils pour demander au PDG Varin que « la direction fasse connaître ses intentions au plus vite (…) » – comme s’il ne le savait pas ! – « et d’engager sans délai le dialogue social et d’en faire une arme collective pour affronter vos éventuelles difficultés dans le respect de vos salariés » !!! Varin comme la famille Peugeot doivent trembler de peur devant cette admonestation !
     L’ancien Premier ministre Jospin s’était défaussé devant la fermeture de l’usine Renault à Vilvorde, en Belgique, en affirmant que « l’État ne peut pas tout ». Montebourg fait la démonstration que l’État ne peut rien parce qu’il ne veut rien faire. Il est là pour servir les intérêts des grandes entreprises, et pas du tout pour protéger les travailleurs du chômage.
     À l’intérieur même du trust, l’usine d’Aulnay est la première sur la liste mais celles de Sevelnord à Hordain, Madrid et peut-être Rennes, sont immédiatement derrière. Et quelle autre par la suite ? Et la production enlevée aux travailleurs d’Aulnay, la direction la fera faire par ceux des autres usines, avec ce que cela implique de cadence et de fatigue.
     Le groupe Peugeot-Citroën, un des plus puissants de ce pays, à la tête d’énormes liquidités, est directement responsable de la spéculation, de la crise financière et de la stagnation de la production qui en découle. Mais c’est à ses travailleurs qu’il veut en faire payer le prix.
     Les travailleurs de l’usine n’entendent pas le laisser faire. La solution est simple à l’intérieur même du groupe : répartir le travail entre tous sans baisser les salaires.           C’est la seule façon de sauver tous les emplois et en même temps d’alléger la charge de travail pour tous sans perte de pouvoir d’achat pour personne.
L’entreprise a de l’argent pour financer tout cela. Même si elle ne l’avait pas, ce serait justice de prendre sur les revenus et sur la fortune des actionnaires et de la famille Peugeot. Cette justice, il faudra l’imposer.
     Les plans de licenciements s’annoncent en rafales partout dans le pays. Nous sommes tous des licenciés en puissance dans cette économie capitaliste absurde où une minorité s’enrichit et augmente ses revenus malgré la crise, pendant qu’on écrase les conditions d’existence de ceux qui travaillent et qui créent les richesses. L’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire constituent des objectifs vitaux à imposer par la lutte collective. Il y va de notre peau.

PCF : un article du dernier numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière : à discuter avec nos camarades du PCF


Le PCF ne participera pas au gouvernement, mais il le soutient et le cautionne
Les militants du PCF, consultés par leur direction au lendemain du second tour des élections législatives, ont massivement repoussé l'option d'une participation de leur parti à la seconde mouture du gouvernement Ayrault.
     Plus de 93 % des 27 000 adhérents qui ont répondu à cette consultation ont estimé que « les conditions d'une telle participation n'étaient pas, en l'état actuel, réunies ». Résultat sans surprise, puisqu'il correspond à la position publique prise par les principaux dirigeants au lendemain des législatives, qui ont donné la majorité absolue au PS et à ses associés-satellites. Mais les dirigeants du PCF se sont empressés de préciser que leur parti se situait de toute façon dans la majorité gouvernementale : « Le Parti communiste français est un parti de gouvernement. Il est prêt à assumer ses responsabilités » peut-on lire dans la résolution issue de la conférence nationale réunie pour ratifier la non-participation.
     Les dirigeants du PCF ont donc opté pour une formule déjà pratiquée dans un passé lointain, du temps du Front populaire en 1936 : un soutien sans réserve... mais sans participation. Attitude d'autant plus facile à prendre que, du côté de Hollande et de la direction du PS, aucune offre publique de participation gouvernementale n'est venue. Rien qui puisse laisser croire que le PS souhaitait une telle participation.
      Dans le discours de clôture à l'issue de l'assemblée de militants qui a ratifié cette position, Pierre Laurent a apostrophé Hollande, le pressant de « résister ». Mais résister à qui, contre quoi ? Le secrétaire national du PCF a invoqué la menace -- la seule -- que fait planer la ratification prochaine du traité européen, qu'il appelle « le traité Merkel-Sarkozy » pour en accentuer le caractère terrifiant. Les mobilisations qu'il évoque -- les seules là encore -- ont dans sa bouche pour objectif « de pousser les parlementaires à ne pas ratifier ce traité ».
     Comme si la crise, la spéculation et ses conséquences en Europe, France incluse, n'étaient pas dues aux banquiers, parmi lesquels les banques françaises tiennent une bonne place ; pas dues aussi à des patrons bien de chez nous, qui ne sont pas de tendres victimes, mais des acteurs agissants, qui ont une bonne part de responsabilité dans cette crise et qui, comme leurs concurrents des autres pays, ont bien su tirer leur épingle du jeu.
     Les responsables du PCF pensent peut-être faire un bon calcul en refusant ostensiblement une participation, qui de toute façon ne leur a pas été proposée. Ils espèrent ainsi se protéger du discrédit que provoqueront les mesures d'austérité que le gouvernement Ayrault va prendre. Mais on a tout lieu de craindre que la virginité relative que les dirigeants du PCF essayent de préserver soit utilisée en fin de compte pour aider la majorité socialiste à affronter la colère ouvrière.
     Quand ils parlent de « résister », les dirigeants du PCF se gardent de le faire autour des revendications essentielles des couches populaires. Qu'ils se tiennent hors du gouvernement ou qu'ils y entrent dans les mois qui viennent, leur politique est bien loin d'une politique de défense des intérêts des travailleurs.
                                                                                   Jean-Pierre Vial