mardi 18 février 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 17 février 2020


Dans la rue et aux municipales, il faut faire entendre le camp des travailleurs



L’examen du projet de loi sur les retraites a commencé ce lundi à l’Assemblée nationale. Une journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles est prévue jeudi 20 février, et c’est une bonne chose.
Le gouvernement dispose des moyens législatifs pour imposer cette réforme, mais il faut montrer que cette attaque ne passe pas et ne passera jamais dans la tête de millions de travailleurs. Il faut continuer d’affirmer notre rejet de ce gouvernement, à genoux devant le grand capital.
L’offensive contre le monde du travail ne se limite pas au saccage des retraites. Elle met en cause les conditions de travail et de vie de toutes les classes populaires. L’exploitation, la course à la rentabilité et la loi du profit rendent le travail de plus en plus dur, de plus en plus précaire et mal payé. Mais elles s’imposent aussi à tous les autres domaines de la vie sociale, à la santé, à l’éducation, aux transports ou au logement.
Nombre de quartiers ouvriers abandonnés par l’État sont transformés en ghettos de pauvres, où la misère, le désœuvrement et l’absence de perspectives favorisent les incivilités, les trafics et les violences en tout genre. Renouer avec les luttes collectives, se faire respecter du grand patronat et du gouvernement est la seule voie pour inverser la situation et assurer un avenir au monde ouvrier, à la jeunesse et à toute la société.
Alors, tant que nous en avons la force, il faut continuer dans la voie indiquée par ceux qui ont participé à ce grand mouvement contre la réforme des retraites : l’affirmation d’un camp uni derrière ses intérêts de classe.
C’est d’autant plus important que Macron veut lancer, mardi, une vaste campagne de diversion en pointant du doigt les dangers de ce qu’il appelle le « communautarisme » ou le « séparatisme ». Il vise, exactement comme Le Pen, et comme le grand patronat sait le faire dans les entreprises, à diviser les exploités pour les opposer les uns aux autres. Il ne faut pas que les travailleurs tombent dans ce piège.
La force des travailleurs réside dans leur nombre et dans leur conscience de faire partie d’un seul et même camp partageant la même révolte et la même volonté de changer les choses. Elle est dans la solidarité et la fraternité qui se tissent au travers de la lutte, au-delà des différences de corporations, de statuts, d’origines, de croyances et de couleurs de peau.
Cette conscience a progressé dans le mouvement de contestation de la réforme des retraites. Il faut la préserver et la développer dans toutes les entreprises où se mène la lutte de classe. Et il faut aussi le faire politiquement. C’est pourquoi Lutte ouvrière participe aux élections municipales.
Lutte ouvrière sera présente dans quelque 200 villes. Ses candidats sont des ouvriers, des employés, des cheminots, des manutentionnaires, des techniciens, des caissières, des agents d’entretien, des hospitaliers, des enseignants… Qu’ils et elles soient en activité, au chômage ou à la retraite, ils partagent la vie, les difficultés et les combats des travailleurs.
Toutes les listes, du Rassemblement national à celles de La France insoumise en passant par celles de la majorité, multiplient les engagements à faire plus de social, plus de démocratie, plus d’écologie, plus de logements, plus de sécurité, à l’échelle de la ville… Mais aucune de ces listes ne peut prétendre éliminer le chômage, la misère ou la crise ! Aucune équipe municipale ne peut éradiquer le racisme, les discriminations et le délitement de la société que la misère engendre.
Alors, à la différence d’autres candidats, ceux de Lutte ouvrière ne feront pas croire qu’ils pourraient changer la vie des habitants en se hissant à la tête d’une municipalité. Ils affirmeront, en revanche, que les travailleurs ont la capacité collective de changer leur sort, s’ils se battent pour libérer la société du diktat d’une minorité capitaliste aussi parasite qu’irresponsable.
En votant Lutte ouvrière, les habitants de ces 200 villes pourront dire qu’ils ne font pas confiance aux notables et aux politiciens mais qu’ils se placent dans le camp des travailleurs conscients et combatifs.
Ils affirmeront qu’ils refusent de se résigner à la condition d’exploités. Ils diront que, pour enrayer les catastrophes sociale, économique et écologique, il faut arracher à la bourgeoisie son contrôle sur les entreprises et sur la vie politique.

Retraites par points, c’est non, point à la ligne !


Les points, on n'en veut point


Jusqu'à présent, un futur retraité pouvait savoir à peu près ce qu'il allait toucher. Avec le projet de retraite à points, c'est mystère et boule de gomme.
Quelle sera la valeur du point ? Indexée sur les salaires ? Ou encore par un nouvel indice INSEE à mi-chemin entre évolution des salaires et évolution des revenus ?
Ces hypothèses et d'autres sont sur la table. Mais, en cas de difficultés, le gouvernement, celui de Macron-Philippe ou le suivant, pourra baisser la valeur du point comme il le voudra.


                                                           
Devant l'Opéra hier

Mutuelles : des hausses très fortes


Les tarifs des mutuelles s’envolent



C’était promis juré, la mise en place du 100 % santé au 1er janvier pour les lunettes et certains soins dentaires ne devaient pas avoir de conséquences sur le montant des cotisations des mutuelles. Mais UFC-Que choisir vient de constater une hausse de 5 % en moyenne, et certaines s’envolent à 12, 15 et 35 % !
Il reste que, chaque année, disposer d’une mutuelle coûte de plus en plus cher, ce qui rend l’accès aux soins difficile, voire impossible.
Ce que le gouvernement promet d’une main, il le reprend de l’autre, c’est sa façon de ne pas faire de cadeaux.
Et de pension, le retraité n’en aura point… ou si peu.

Argenteuil, élections municipales de mars 2020, en réponse au journal le Parisien sur les transports


Pour une révolution des déplacements, il faudra la révolution sociale !



Le journal Le Parisien-95 prépare un tableau comparatif sur les engagements des différentes listes d’Argenteuil si elles l’emportaient en mars prochain lors des élections municipales. La question était : quelles seraient en quelques phrases vos trois premières mesures si vous l’emportiez ?
         Pour poursuivre, voilà ce que j’ai répondu à propos des transports :
         Ces réponses sont des réponses de bon sens. Elles ne nécessiteraient pas des ressources financières nouvelles, mais seulement un simple intérêt pour la population…

Transports

Proposition 1: Interdiction du Transit des poids lourds sur la commune.

Proposition 2: Pas de rénovation de chaussée sans installation d'une voie pour les vélos.

Proposition 3: Rétablissement du libre passage entre l'entrée Argenteuil-Centre de la gare d'Argenteuil et l'entrée Orgemont de cette gare. Ce passage permettait jusqu'il y a peu de circuler d'un quartier à l'autre de la gare centrale.

Cette question des transports est de celles qui indiquent les limites du « pouvoir » communal. Leur organisation est au cœur de la nature sociale d’une société où l’intérêt de la population et du monde du travail passe bien loin derrière celui du Capital qui lui tient le véritable pouvoir.

Argenteuil, mandat 2014-2020, archives du blog « lo argenteuil »


Loi Macron, les godillots, et le député d'Argenteuil-Bezons

Le 20.02.201(

Le doigt à la couture du pantalon ! Et serrez les rangs !

Le député d’Argenteuil-Bezons, P Doucet, s’est fait la spécialité depuis plusieurs années et particulièrement depuis qu’il est député, de suivre le train de celui qui est devenu son mentor, M. Valls. Il a donné hier un nouvel exemple de son rôle de « héraut » à propos du projet de loi anti-ouvrier de l’ex-banquier Macron. Plus exactement, il s’agissait de cogner sur ses petits camarades de parti qui hésitent encore à considérer que cette loi est à accepter et à voter, le doigt à la couture du pantalon, un point c’est tout. Et de traiter ces « frondeurs » d’ « infantilisme » et de les menacer puisque P. Doucet aime à évoquer souvent les « cours de récréation » de les mettre au piquet ou de les priver de goûter.
         Mais chacun aura pu noter que dans cet interview donné à la chaîne parlementaire, il n’évoque jamais le fond de cette loi Macron dont le cœur, dans ce vaste fourre-tout, représente une nouvelle attaque contre les travailleurs que l’on veut obliger à travailler davantage de dimanches, une remise en question des prud’hommes, une détérioration du cadre des licenciements collectifs, etc. Si, soyons juste, il y a un aspect de cette loi qui lui plaît bien et qu’il aime à citer : la libéralisation du transport en autocar !
         Ce député, comme les autres députés, mène ses petites affaires, loin,  très loin de ses électeurs, et de la population qu’il est censé représenter.
         L’a-t-on vu y expliquer cette loi, demander l’avis de ses mandants ? Nenni. Pourtant, il a bien insisté. pour partir en vacances, c'est toute sa famille qui décide, toute, collectivement, comme à Athènes, en démocratie directe !
         Oui, il mène sa route. Espérons seulement pour lui que son mentor lui en saura gré. Sinon, ce serait vraiment à désespérer.