mardi 19 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 18 novembre 2019


Le 5 décembre, ensemble, engageons le combat !



Cela fait trop longtemps que nous, travailleurs, subissons sans rien dire les coups du grand patronat et de ses valets politiques. Le moment est venu de dire notre ras-le-bol. Ras-le-bol des bas salaires, ras-le-bol des suppressions d’emplois et de la précarité, ras-le-bol des conditions de travail de plus en plus dures ! Et stop à la démolition des retraites ! Que nous soyons salariés du privé ou du public, nous avons la possibilité d’exprimer cette colère jeudi 5 décembre. Ne ratons pas cette occasion !
Le gouvernement ne veut retenir du 5 décembre que les appels à la grève reconductible à la SNCF et à la RATP. Quant aux médias, c’est tout juste s’ils n’en parlent pas comme d’une journée de défense des régimes spéciaux. Mais s’il s’agit bien d’un appel sur les retraites, il est interprofessionnel et concerne le privé comme le public. Car cette réforme nous attaque tous.
Le gouvernement a abandonné l’idée de fixer un âge pivot à 64 ans, mais la logique est celle-là : nous faire travailler plus longtemps pour des pensions réduites. Il faut s’opposer à cette nouvelle attaque sur les retraites. Et profitons du 5 décembre pour dire tout ce que nous avons sur le cœur !
Depuis des années, nous serrons les dents dans l’espoir de jours meilleurs. Mais l’attente et la passivité ne payent pas. Les reculs succèdent aux reculs. Tout y passe : salaire, emploi, horaires, congés, allocations chômage, accès aux services publics et maintenant... les retraites.
Les jours meilleurs n’existent que pour la minorité capitaliste qui encaisse le fruit de notre travail. Elle prospère d’autant plus qu’elle accentue l’exploitation et son parasitisme sur la société. Pendant que les milliards s’accumulent à un pôle de la société, tous les services utiles à la population craquent. C’est vrai pour les transports, l’éducation ou la santé.
Dans les hôpitaux, les conditions de travail sont si dégradées et les salaires si bas que les établissements ne parviennent plus à garder le personnel nécessaire. Dans les Ehpad, pas une semaine ne passe sans qu’un nouveau scandale lié au manque de personnel ne soit dévoilé. Dans les universités, la précarité des étudiants est fréquente : l’un d’entre eux, ne pouvant poursuivre ses études, a fait le geste désespéré de s’immoler à Lyon. Tout cela ne peut plus durer !
Il y a un an, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes enfilaient leur gilet jaune pour dénoncer cette société où il n’y en a que pour ceux qui ont de l’argent. Comme beaucoup d’entre eux l’ont dit et répété, à force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est ce que nous vivons et ressentons tous, chacun de notre côté.
Pendant trop longtemps, nous nous sommes sentis démunis, isolés, incapables de riposter. Ces dernières semaines, les coups de colère et les manifestations se sont multipliés. Des cheminots ont fait grève, parfois sans préavis, et le personnel hospitalier a manifesté massivement jeudi 14. Ces mobilisations montrent que notre camp dispose d’une force de frappe importante. Si nous nous unissons et marchons d’un même pas, cette force de frappe sera irrésistible.
Par leur capacité à bloquer la vie sociale, les cheminots comme les agents des services publics jouent un rôle d’entraînement dans les mouvements, en même temps qu’ils exercent une pression très importante sur le gouvernement. Quant aux travailleurs du privé, ils sont les seuls à pouvoir mettre le grand patronat sous pression en arrêtant la fabrique à profits. Alors oui, notre force est collective et il ne faut pas nous laisser diviser.
Plus on approche du 5 décembre, plus le gouvernement se montre fébrile. Il évoque la « clause du grand-père », qui consisterait, pour nous faire accepter la réforme des retraites, à ne l’appliquer qu’à nos enfants. Quel cynisme ! Les travailleurs n’accepteront pas de condamner les plus jeunes à mourir au travail. Plus que tout, le gouvernement craint que la contestation gagne l’ensemble du monde du travail. Il sait que dans ce cas, il n’aura plus qu’à remballer sa réforme des retraites. Alors oui, la balle est dans notre camp.
Tout ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à tout. Et c’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la grève. Alors, quelles que soient les arrière-pensées des organisations syndicales, nous devons nous lancer dans le combat.
Nous nous ferons craindre du gouvernement si nous sommes unis et déterminés. Retrouvons confiance dans nos forces collectives ! Faisons-nous respecter ! Le 5 décembre, tous en grève et en manifestation !

Total et l'huile de palme


Total met de l’huile dans ses profits



Les députés macronistes avaient accordé un avantage fiscal de 70 millions, en douce et avec le soutien du gouvernement, au géant du pétrole Total pour qu’il continue à doper ses profits avec de l’huile de palme considérée comme biocarburant.
     Produire cette huile provoque d’énormes dégâts humains et environnementaux en Indonésie et en Malaisie, notamment une terrible déforestation.
     L’affaire du cadeau à Total s’étant ébruitée, les mêmes députés ont annulé cette décision. Tant mieux.
     Le gouvernement est avant tout celui des trusts et de leurs actionnaires. Mais il aimerait que cela ne se voie pas.

PDG de la RATP : 50 000 euros annuels de plus


Mais madame, trouvez-vous normal l’état de nos salaires ?

 
Le 5 décembre, à la RATP, comme ailleurs

La nouvelle PDG de la RATP, qui gagnait jusqu’à présent 300 000 euros par an, a bénéficié d’une augmentation de 50 000 euros annuels. Pour se justifier, elle a déclaré : « Trouvez-vous normal que le président de la RATP gagne moins que le patron de Keolis », une filiale de la SNCF ?
     Mais gagner 15 fois plus qu’un conducteur de bus, qu’un ouvrier de dépôt du métro, qui, eux, font tourner la boutique dans des conditions de plus en plus dures, elle trouve ça normal !

Argenteuil, défense de Jean Vilar, synthèse de la situation après le « sondage » commandité par la municipalité


 
Le recto d’un tract à paraître de Lutte ouvrière-Argenteuil

LUTTE OUVRIERE-ARGENTEUIL          le 18.11.19.

SALLE DES FËTES JEAN VILAR, PROJET CAP HELOISE

LA DÉMOCRATIE LOCALE… À CONQUÉRIR… COMME LE RESTE

Un résultat en revanche sans appel
A l’approche des élections, le maire d’Argenteuil a mis le « silencieux » sur son projet Cap Héloïse, engagé par son prédécesseur, mais elle a cru dans le même temps, qu’un sondage commandité par elle sur la question à un institut de sondage, lui donnerait un résultat favorable.
         Mal lui en a pris. Le résultat est, contre son projet, sans appel pour elle.

         Malgré le caractère étonnant de l’enquête, 54% des sondés sont pour la rénovation de la salle des fêtes Jean Vilar, salle publique, communale, à la disposition en particulier des associations locales. 41% choisissent une autre option.
         Alors, le maire d’Argenteuil s’est rabattu sur un autre pourcentage du sondage qui aurait donné 65% des sondés favorables au projet calamiteux Cap Héloïse. Sauf que, lorsque l’on y regarde de plus près, en mettant en rapport d’autres réponses, on constate que la plus grande part de ces 65% correspondent à des habitants affirmant connaître seulement le nom Cap Héloïse mais reconnaissant être incapables de dire de quoi il s’agit, ou, pour la plus grande part, à des sondés affirmant tout simplement n’avoir jamais entendu parlé ni du nom, ni de son contenu !
         Dans tous les cas, le maintien majoritairement exprimé d’un espace Jean Vilar rénové est totalement contradictoire avec la réalisation du projet Héloïse, ce dernier étant prévu à occuper le terrain du premier.
         On ne sait pas comment les édiles de la Ville vont se sortir de la difficulté dans laquelle ils se sont mis, en catimini, en ne demandant l’avis surtout pas aux habitants d’Argenteuil.
         Ils sont dans la mélasse. À eux de s’en sortir. En tout cas, plus que jamais, le combat pour la défense du complexe Jean Vilar continue.

Argenteuil, élections municipales de mars 2020, une liste Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs




Le verso d’un tract à paraître de Lutte ouvrière-Argenteuil

 A Argenteuil, en mars 2020, une liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »

Lutte ouvrière présentera une liste aux prochaines élections municipales à Argenteuil. Son intitulé, « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » résume notre objectif dans ces élections.
         A Argenteuil, comme à l’échelle du pays, les classes populaires n’ont pas cessé de subir l’offensive des possédants qui se traduit par le recul des revenus, les licenciements, les difficultés à se loger, et une chute des services nécessaires à la population, manifeste à Argenteuil.
         Ce n’est certes pas à l’échelle d’une commune que se réglera cette situation profondément néfaste. Mais les élections municipales seront l’occasion de l’affirmer, d’en débattre, et d’indiquer la voie pour la remontée de la condition du monde du travail qui conditionne celle de l’ensemble de la société. Bref, il s’agit de « Faire entendre le camp des travailleurs ».
         Le mouvement des Gilets jaunes, puis les réactions récentes à la RATP et à la SNCF, ont montré que la colère grandissait dans le pays. Tout laisse à penser, avec l’annonce du 5 décembre, qu’elle va s’amplifier, dans les entreprises et les quartiers, à l’échelle locale comme à l’échelle du pays.
         Des élus de Lutte ouvrière -et a fortiori une municipalité ouvrière- auraient à cœur d’aider à l’information, à la prise de conscience, à la mobilisation du monde du travail, à son organisation et à son unité contre tous ceux qui tentent de la diviser.
         La liste Lutte ouvrière sera composée de 55 travailleuses et travailleurs, actifs, retraités, sans emploi. Elle sera conduite par Dominique MARIETTE, 67 ans, militant de Lutte ouvrière, militant syndical et associatif, enseignant à la retraite.