lundi 1 juillet 2019

Assurance-chômage : la violence de l’attaque mérite une vraie riposte. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Syndicats : riposte éparpillée façon puzzle 

Avec son plan de réforme du régime d’assurance chômage, le gouvernement s’en prend violemment aux droits des travailleurs, en particulier les plus précaires. Les 1,7 milliard d’euros d’économies par an seront essentiellement réalisés à leurs dépens.
Il faudra désormais avoir travaillé six mois sur 24, et non quatre mois sur 28, pour bénéficier d’une indemnité chômage, ce qui en écartera, d’après la CGT, 300 000 chômeurs. Le gouvernement introduit aussi la dégressivité des allocations chômage, en commençant par celles des cadres, qui verront leurs indemnités chuter de 30 % au bout de six mois.
Le patronat ne payera quasiment rien dans ce plan drastique d’économies, hormis un bonus-malus symbolique sur les contrats courts, dans quelques branches, alors qu’il est le responsable du chômage et de la précarité. Ainsi, de General Electric à Ford en passant par Auchan ou Carrefour, il supprime actuellement des dizaines de milliers d’emplois dans les grands groupes et leurs sous-traitants.
Les confédérations syndicales ont toutes dénoncé cette réforme. Mais jusqu’à présent, en guise de riposte, elles ont effectué le minimum… syndical.
Si Laurent Berger, secrétaire de la CFDT, dit être sorti furieux de Matignon, ce n’est pas uniquement en raison des mesures antichômeurs. C’est aussi que le gouvernement, en agissant par décrets, balaye la cogestion de l’Unedic par les syndicats et le patronat. Berger a ainsi déclaré : « Eh bien voilà, c’est la fin de l’histoire : l’État gère. Et il le fait comme il l’entend… et c’est moins en faveur des demandeurs d’emploi que les compromis passés entre partenaires sociaux. »
Il ne s’agit pas pour autant pour la CFDT d’appeler à une riposte : elle appelait, selon les mots de Berger, à un rassemblement « symbolique » avec l’Unsa, la CFTC, la CGC et la Fage, mardi 25 juin devant le ministère du Travail. Mais le même Berger considère déjà qu’il ne va pas « rêver à un grand soir » et que « le décret sera signé dans l’été ». Drôle de façon de mobiliser.
La CGT appelait de son côté à manifester devant l’Unedic le lendemain, FO et Solidaires n’appelant à aucun de ces rassemblements. Tous jurent cependant vouloir construire une riposte. Faisant référence aux gilets jaunes, Éric Beynel, de Solidaires, indique dans une lettre aux autres confédérations : « Si on continue dans la division, il y aura encore des mouvements à côté des syndicats », montrant où se situe la hantise commune des directions syndicales.
Il faut en tout cas souhaiter que la violence de l’attaque du gouvernement et du patronat, qui s’apprête à faire basculer des centaines de milliers de travailleurs précaires dans la misère, suscitera une révolte et une colère de tout autre ampleur que celles des dirigeant syndicaux.

                                         Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2656)
 
 

Robotisation : un gigantesque progrès… à condition de se débarrasser du capitalisme


Les profits de la robotisation

                                                                   

 
D’après un rapport récent, 20 millions d’emplois pourraient être supprimés dans le monde d’ici 2030 en raison de la robotisation de l’industrie. Cela représenterait 8,5% des postes de travail. Pour avoir un élément de comparaison, la crise de 2008 a détruit autant d'emplois en quelques mois rien qu’en Europe.
Quoi qu’il en soit, le fait que la robotisation, qui permet de soulager le travail humain, devienne une tragédie humaine dans ce système capitaliste est l’une des manifestations de son aberration.

Eau en Inde : 600 millions de personnes concernées par la pénurie


Inde : l’État assoiffe les pauvres

 
                                           Photo Alternatives Économiques

En Inde, la guerre de l’eau est une réalité. 600 millions de personnes, la moitié du pays, sont confrontées à de graves pénuries. Et quand l’eau est disponible, elle est polluée, contaminée, causant la mort de 200 000 personnes chaque année.
Le réchauffement climatique est certes en partie responsable de l’assèchement des nappes phréatiques. Mais la négligence des pouvoirs publics, les investissements insuffisants dans les infrastructures - 40% de l’eau est perdue en cours de route – sont, eux, le résultat d’une politique de mépris pour les pauvres bien antérieure.

Éducation à Argenteuil : écoles maternelles, ATSEM, des rôles essentiels. Et pourtant…


Il faut une ATSEM par classe


                                                                              Pinterest
 
A l’occasion du dernier conseil municipal, il a fallu qu’au détour d’une délibération, le maire d’Argenteuil évoque d’une drôle de façon en particulier les agents ATSEM des écoles maternelle d’Argenteuil. Il faisait reproche, en passant, à son prédécesseur d’avoir recruté de nombreux agents ATSEM, l’objectif étant alors de maintenir le principe d’ « une ATSEM par classe », non seulement sur le papier, mais dans la réalité, par la création d’une brigade de remplaçants. On peut reprocher bien des choses à l’ancien maire, mais certainement pas cela.
         Que l’actuel maire d’Argenteuil ne comprenne pas le fait que l’École maternelle est fondamentale pour le devenir des enfants et pour la société est son affaire. Mais chaque ATSEM de la Ville ne peut oublier de quelle manière il a dégradé ses conditions de travail depuis 2014 et en conséquence, celle des écoles maternelles de la Ville. Revenir sur leurs horaires déments, leur nombre très insuffisant, et exiger l’application du principe « une ATSEM par classe » demeurent des objectifs essentiels.
 

Confondent ATSEM et pion
 

Application des directives municipales à l’encontre des ATSEM, leur hiérarchie a développé depuis plusieurs années les mutations d’office d’école à école en vue des rentrées scolaires de septembre, bien évidemment sans demander l’avis des premières intéressées, les agents ATSEM elles-mêmes !
         Un cas particulier parmi d’autres qui nous a été signalé. Celui d’un agent que l’on veut déplacer d’une école à une autre, et cela… à trois ans de la retraite !
         Bousculer la vie des personnels et celle d’équipes qui fonctionnent, mais vraiment quel est l’objectif de la direction des écoles de la Ville pour procéder de cette façon ?

Argenteuil nouvelle école Dunant : quelle phase de transition ?

                                                               
Un projet à l'arrière du centre de santé



Interrogations. Réponses. Confirmations ?


Suite à notre brève concernant l’avenir de l’espace Dunant et des activités qui y ont lieu actuellement, nous avons reçu le commentaire suivant de Philippe Métezeau, l’adjoint-au-maire en charge en particulier du Centre de santé et de la Maison des femmes. Nous le publions intégralement :

« La Maison des femmes restera bien sûr le même site, mais dans un autre bâtiment, et conservera des locaux similaires, rénovés et mieux adaptés. Nous avons travaillé avec ce service les plans des nouveaux locaux. la « re installation » et le déménagement sont programmés. Il n’y a rien de « fantaisiste » dans les annonces faites, je crois ne pas être fantaisiste. Le projet a aussi prévu et décidé la construction d’une nouvelle salle municipale qui pourra accueillir des réunions publiques. La salle actuelle de réunion Ambroise Croizat va bien disparaître (pour être intégrée dans la future école), mais les solutions de remplacement pour les activités de la MDF sont bien prévues, nous y avons travaillé depuis plusieurs mois. Enfin pour prévenir toute autre inquiétude infondée, je vous précise également que tous les services du CMS sont bien maintenus sur le site. Le départ du CMP Henri Dunant (sur décision de l’APAJH) sur un autre site d’Argenteuil dont l’APAJH est propriétaire et qui et qui était inoccupé depuis plusieurs années ( !) a grandement facilité et crédibilisé notre projet de création et réaménagement d’une école, du CMS et de la MDF.
La MDF, comme vous le savez accueille un public fragile et il ne faut surtout pas créer d’inquiétude infondée. Je vous remercie de bien vouloir participer à la diffusion de ces informations. »
         Selon Philippe Métezeau, il n’y aurait donc pas de problème, ni pour les lendemains de la reconstruction ni durant la phase de transition ? Pourtant, ce n’est pas ce que nous avons entendu de la part de toutes les personnes concernées que nous avons pu rencontrer ces dernières semaines, en particulier pour ce qui concerne cette période de transition. Pour la « couture » des écoles, pour l’ensemble des activités de la Maison des femmes, et pour l’ensemble de celles de la salle Ambroise Croizat.
         Bien évidemment, nous ne pouvons que souhaiter que monsieur Métézeau ait totalement raison contre nous. DM