mardi 25 juin 2019

General Electic Belfort : interdire les licenciements


Une manifestation ouvrière qui entraine la population contre les licenciements à General Electric





Vendredi 21 juin, la direction de General Electric Turbines gaz avait décidé de tenir la réunion préparatoire au plan de licenciements qui avait été annulée lundi 17 Juin par les grévistes.
La réunion se tenait dans l’usine car la direction n’avait pas réussi à trouver une salle hors de l’usine. Personne n'a envie de leur en louer une !
Les syndicats ont appelé à nouveau à un débrayage pour empêcher que ce tienne cette réunion. 700 à 800 travailleurs se sont rassemblés devant le bâtiment et ont empêché que la réunion se tienne. Pour autant, la direction a décidé le démarrage du plan - ce qui est une disposition des lois Macron de pouvoir déclencher un plan de licenciements même si les réunions préparatoires n’ont pas pu se tenir. Comme quoi gouvernement et patronat sont main dans la main malgré tous les discours de Le Maire !
Samedi, s'est tenue la grande manifestation ouvrière dans Belfort de soutien aux salariés de General Electric. Plusieurs milliers de travailleurs ont participé à cette manifestation très massive qui a entrainé avec elle une bonne partie de la population et la solidarité des commerçants, artisans. Notre camarade Nathalie Arthaud y avait été invitée par l’intersyndicale. Sous une banderole : « Interdire les licenciements, prendre sur les profits pour préserver l’emploi », le cortège de Lutte Ouvrière avec notre camarade s’est fait entendre par des slogans dénonçant des capitalistes comme General Electric, riche à milliards, qui licencie.
Un nouveau rassemblement est prévu le 27 Juin devant le tribunal d’instance de Belfort, où les syndicats ont assignés GE en vue d’obtenir l’annulation du plan de licenciements.
Aucune raison d'accepter des licenciements dont la seule justification est d'enrichir un peu plus les actionnaires. 

PSA ouvre une usine au Maroc


Prolétaires de tous les pays, unissons-nous !



L'usine d'un sous-traitant de PSA à Kenitra

Le 20 juin, le roi Mohamed VI a inauguré l'usine de Kenitra. Elle produit des moteurs de 208 depuis décembre et devrait à terme employer 2 500 salariés, plus 1 000 autres en sous-traitance. D'après le ministre marocain de l'Industrie, il y aura au total, avec les équipementiers, 19 000 emplois.
Il n'a pas évoqué les avantages offerts sur un plateau à PSA, dont l'usine bénéficie des conditions fiscales et douanières d'une zone franche. Quant aux salaires ouvriers, très loin derrière ceux pratiqués en France, il n'en a bien sûr pas été question.
C'est ainsi que les patrons de PSA, au nom de la compétitivité, mettent en concurrence les travailleurs en France et au Maroc... jusqu'au jour où, d'une rive à l'autre de la Méditerranée, les travailleurs entreront en lutte pour leurs intérêts communs.

SNCF-services des gares : la dégradation continue d’un service essentiel à la population


Salariés et voyageurs paient la politique des suppressions de postes



La presse s'est fait l’écho du « gros mal-être » des cheminots du Nord et du Pas-de-Calais : des files qui n’en finissent plus aux guichets, des agents alpagués et débordés…
Ce qui est vrai dans le Nord-Pas de Calais l’est tout autant dans les autres régions du pays, et dans la région parisienne en particulier. Nous y reviendrons.
Année après année, ce sont des milliers de postes d’agents de vente et agents de gare qui ont été supprimés par la direction de la SNCF.
Il y a pourtant 6 millions de chômeurs. Il faudra imposer de répartir le travail entre tous sans perte de salaire, pour que les voyageurs soient accueillis dignement, les agents puissent exercer leur travail et que les chômeurs aient un emploi.

Argenteuil : emprunts toxiques, à l’ordre du jour du conseil municipal de mercredi


Dans les coulisses, les profits du capital financier

 
Carte emprunts toxiques Dexia (doc. Médiapart)

En novembre dernier, une « Mission d’Information et d’Évaluation sur les Emprunts » était créée à propos des emprunts dits « toxiques » dont la ville d’Argenteuil a pris largement sa part dans les années 2000. Une commission, dix ans après que la question ait commencé à être débattue sur la place publique, ce n’est pas trop tôt ! Un point de compte-rendu de cette « Mission » est à l’ordre du jour du conseil municipal de mercredi soir 26 juin.
         Il n’y a bien évidemment aucune illusion à se faire sur ses résultats. Tout d’abord, l’essentiel est connu. Il s’agissait d’emprunter à des taux variables, initialement bas, qui pouvaient néanmoins varier dans des proportions très importantes en fonction de l’évolution des parités de telle ou telle monnaie. C’était pour les municipalités emprunter en misant comme à la roulette russe. Au final, il en a coûté des dizaines de millions d’euros aux habitants qui n’avaient, comme de bien entendu, pas été mis dans la confidence.
         Si la question a été largement l’objet d’algarades réciproques pendant des années entre les petits notables locaux s’envoyant des noms d’oiseaux sur le sujet, il est étonnant que les uns et les autres n’aient jamais fustigé ceux qui ont fait leurs choux gras dans cette affaire, les banques.
         Pas étonnant, car pour ce faire, il s’agirait de dénoncer le cœur même du capitalisme, ce système bancaire, financier et spéculatif qui mène la société à la catastrophe. Et dont les devantures sont certes anonymes et semblent impersonnelles, mais derrière lesquelles se cache les intérêts d’une grande bourgeoisie, elle tout à fait identifiée.