mercredi 20 février 2019

Antisémitisme : le combattre, ce n’est pas ce que font les ministres et ex-ministres qui ont appelé à défiler.


On ne combattra pas l'antisémitisme en s'alignant derrière des politiciens responsables du climat délétère actuel

Un tag antisémite, xénophobe voire anti-communiste, à Zoebersdorf (Alsace)

Premier ministre en tête, une quinzaine de partis appelaient à manifester contre l'antisémitisme hier mardi à Paris et dans plusieurs villes. Ces partis, dont certains ont exercé le pouvoir ces dernières années, entendaient dénoncer les insultes antisémites lancées contre Finkielkraut et le regain d'actes antisémites établi par le ministère de l'Intérieur.
Ces actes soulèvent une légitime émotion. L'antisémitisme, qu'il vienne de l'extrême droite ou des islamistes radicaux, comme le racisme et la xénophobie, sont des poisons mortels pour toute la société ; ils sèment la division parmi les travailleurs. Partout et en tout temps, ces idées nauséabondes se sont retournées contre les classes populaires.
Mais on ne combattra pas l'antisémitisme en s'alignant derrière des politiciens responsables du climat délétère sur lequel prospèrent ces poisons et qui l'instrumentalise pour faire diversion. Ceux qui prétendent combattre l'antisémitisme tout en aggravant la situation matérielle des classes populaires et en maintenant par le fer et le sang leur ordre impérialiste injuste, sont des pompiers pyromanes.

Droit à manifester : les masques tombent


Leur hostilité naturelle contre ceux qui se révoltent

Quand Ciotti s'affichait aux côtés de gilets jaunes

Utilisant l'émotion après les insultes antisémites en marge de la dernière manifestation, des dirigeants politiques réclament l'interdiction des manifestations à venir. Eric Ciotti, député LR, réac parmi les réacs, a demandé « qu'on interdise la manifestation de samedi prochain». Laurent Wauquiez, président de LR veut « mettre hors d'état de nuire les délinquants, pilleurs et casseurs qui saccagent le pays ». Rien que ça !
Au début du mouvement, ces mêmes politiciens s'étaient empressés de se montrer aux côtés des Gilets jaunes. Maintenant que l'opinion publique commence à se retourner, après des semaines de reportages montrant en boucle des scènes de violence, eux retournent leurs vestes. Ou plutôt, ils retrouvent leur hostilité naturelle contre ceux qui se révoltent.

Mali : cheminots en grève de la faim


Cheminots de tous les pays, unissons-nous


Femmes de cheminots maliens en lutte

Depuis plus de onze mois, les 500 cheminots maliens de la compagnie Dakar-Bamako n'ont pas été payés. Fin décembre, certains ont entamé une grève de la faim. Aujourd'hui, sept d'entre eux sont décédés ! Et État leur doit environ 2 500 euros chacun. Depuis des années, les lignes de la compagnie fonctionnent au ralenti. Rongés par la vétusté, les trains sont à l'arrêt total depuis le printemps 2018.
En 2003, la compagnie avait été privatisée, la concession revenant au groupe français Advens, propriété d'un homme d'affaire franco-sénégalais d'origine libanaise. En 2015, les États malien et sénégalais avaient fini par lui retirer la concession, sans que cela se traduise par la moindre amélioration. Les 20 milliards de francs CFA, soit 30 millions d'euros, promis par les deux gouvernements n'ont servi ni à payer les cheminots maliens ni à remettre la ligne en état.
Une minuscule partie des sommes dépensées par l'État français au Mali pour défendre les intérêts de Bolloré, Areva, Total et Cie suffirait à payer les cheminots et à faire fonctionner les trains.

Guerre d’Algérie : juillet 1961, les ratonnades qui eurent lieu à Metz


Pour la vérité


1961 à Paris mais aussi à Metz : quand les policiers ou les militaires pouvaient massacrer impunément les Algériens

Le Républicain Lorrain est revenu ces jours derniers sur un événement peu connu qui s’est déroulé à Metz la nuit du 23 au 24 juillet 1961 pendant la guerre d’Algérie.
Cette nuit-là, qui fut appelée « la nuit des paras », commença par une fusillade au dancing le Trianon à Montigny-lès-Metz et se poursuivit par une traque des Algériens à travers la ville. Le bilan officiel fut de 4 morts et 28 blessés, mais il y eut bien plus de victimes, entre 80 et 100 d’après la Ligue des droits de l’homme. Cette expédition punitive fut perpétrée par quelque 200 parachutistes du 1er RCP, qui avait été renvoyé quinze jours auparavant à Metz suite au putsch d’Alger.
Le collectif juillet 1961, qui s’est constitué pour faire toute la lumière sur cet évènement, lance un appel à témoins.

Contact : collectifjuillet61@gmail.com ou 0686157726 ou 0682828908

Commerce, Argenteuil, les commerces de bouche, et la municipalité d’Argenteuil


Boucherie Bernard, souvenir



Lors de la dernière réunion publique qu’il animait dans le centre-ville, le maire d’Argenteuil s’est lamenté sur l’état du commerce dans ce quartier, naguère centre animé et attirant pour la chalandise des habitants de la commune.
         Il l’a fait avec la délicatesse qui le caractérise : « Je suis né rue Antonin-Georges Belin, qui était le nœud commercial, avec Paul Vaillant-Couturier. Il y avait poissonnier, traiteur… Gabriel Péri n’existait pas, elle n’a pas 60 ans. Il y a le Prisunic qui a sauté. Argenteuil était très populaire, mais c’étaient des gens qui travaillaient, et qui faisaient vivre les commerces. Maintenant, le centre-ville c’est 55% de logements sociaux. Quand ça s’est construit on y a mis des gens qui travaillaient ; mais petit à petit on l’a appauvri, c’étaient souvent des gens assistés, qui n’ont plus ce type d’achats, n’ont pas la volonté de faire vivre le commerce traditionnel. Petit à petit les choses se sont vidées... » (cf le site « engagés pour Argenteuil »)
         Cette vision est bien misérabiliste et méprisante, et ne correspond pas à la réalité, en tout cas en ces termes.

          En revanche, on peut affirmer sans se tromper que le maire d’Argenteuil a une responsabilité directe dans un évènement qui, ces dernières années, a eu une conséquence très négative sur le commerce de l’avenue Péri. C’est la disparition de la « boucherie Bernard » à l’égard de laquelle ni lui ni le vice-président d’AB-Habitat, le député d’alors, Philippe Doucet, n’ont rien fait pour la sauver.
      Rappelons-le, cette boucherie drainait non seulement des milieux populaires mais également des fractions des « classes moyennes » locales qui, non seulement venait dans cette boucherie, mais en profitait pour aller chez Nicolas, au Presse-Papier, chez Paul…
         Cette clientèle a disparu et les parcours d’achat induits avec. Nous le constatons le vendredi soir lors de la permanence que nous tenons devant Chez Paul, de 17 heures 15 à 18 heures 15 !