jeudi 18 octobre 2018

Inondations : catastrophes naturelles, irresponsabilité gouvernementale


Inondations : catastrophes naturelles, irresponsabilité gouvernementale

Les inondations qui ont dévasté le département de l’Aude le 14 octobre ont fait au moins treize morts et de nombreux dégâts matériels. Comme à chaque fois, on a vu un Premier ministre se déplacer pour dispenser sur place quelques mots de soutien.
Ces pluies diluviennes sont habituelles dans cette zone et constituent ce que les météorologues appellent un « épisode cévenol ». À chaque fois, le bilan est lourd, du fait de la vitesse à laquelle l’eau monte, prenant au piège les habitants dans leurs logements. Les inondations de 1999 avaient fait 26 morts dans le département. Et les spécialistes s’attendent à ce que la fréquence et l’intensité de ces pluies torrentielles s’accentuent à cause de l’élévation de la température moyenne de la Méditerranée.
Face à ces drames à répétition, Édouard Philippe a tout juste été capable de venir apporter aux sinistrés la nouvelle que l’État allait accélérer la reconnaissance d’une catastrophe naturelle, ce qui ouvre la voie aux indemnisations. Les compagnies d’assurance en feront ce qu’elles veulent une fois l’émotion passée. Mais au-delà, rien n’est prévu qui puisse réellement limiter les effets de tels épisodes qui vont inévitablement se reproduire.
De son côté, le porte-parole du ministère de l’Intérieur s’en est pris à Météo France en pointant des insuffisances dans son système d’alerte. Mais pour que l’alerte maximum puisse être donnée le plus tôt possible encore faudrait-il que les services ne soient pas surpris par la quantité d’eau qui va tomber. Comme l’indiquait le directeur du service départemental d’incendie et de secours de l’Aude : « Plus les prévisions météorologiques seront fines, plus nous arriverons à anticiper. Nous avons eu une indication selon laquelle il devait tomber 80 à 100 mm et il en est tombé trois fois plus. » Cela est en partie au moins une question de moyens, or l’effectif de l’agence est passé de 3 700 personnes à moins de 3 000 fin 2017 et 500 nouvelles suppressions d’emplois sont prévues d’ici 2022.
Dans tous les domaines, par souci d’économies budgétaires, le gouvernement diminue les moyens qui pourraient servir à réduire les conséquences de tels événements climatiques. Depuis le début de l’année, la prévention des inondations, la construction de digues par exemple, a été transférée de l’État aux intercommunalités, sans leur en donner les moyens financiers. À charge pour elles de prélever une nouvelle taxe. Le fait que cette mesure ait été votée sous François Hollande prouve seulement qu’en matière d’irresponsabilité les gouvernements se suivent et se ressemblent.
Les spécialistes des risques naturels ont depuis longtemps proposé toute une panoplie de mesures de prévention : l’application stricte de l’interdiction de construire en zone inondable, la limitation du goudronnage des sols à la seule fin de construire d’immenses parkings, l’introduction de méthodes de culture permettant à l’eau d’être absorbée avant de se transformer en torrent dévastateur. Mais aucune n’a jamais été mise en œuvre, ni même sérieusement étudiée par ceux qui nous gouvernent.
La politique des gouvernements se résume souvent à la formule : « Après moi le déluge. » Il n’y a même plus besoin d’attendre.

                                     Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2620)

                                                                    Photo CGT IGN

Nestlé-Beauvais : non à la menace de voir 500 travailleurs perdre leur salaire


L’emploi de 500 travailleurs en jeu



Mercredi dernier, Froneri (ex-Nestlé), a brutalement annoncé la fermeture dès le mois de mars prochain de l’usine de Beauvais qui fabrique les Crèmes glacées Extrême, La Laitière et Mystères.
Pour de sordides histoires de gros profits, ces capitalistes ont décidé de rayer d’un trait de plume 317 emplois directs soit 500 emplois en comptant les intérimaires, sous-traitants et prestataires.
Les salariés de Nestlé ont fait rentrer de l’argent chez Nestlé pendant des années, et Nestlé-Froneri  veulent les jeter comme des malpropres !
Il n'est pas dit que cela se passera pas comme cela !

Argenteuil – PCF, la disparition d’un militant, Gaston Colombier, avec lequel les militants de Lutte ouvrière avaient des rapports chaleureux et fraternels


« Respect ! »



« Gaston », Gaston Colombier nous a quitté ces jours derniers.

         Nous avions fait sa connaissance dans les années 1990, alors qu’avec sa femme Viviane, il tenait le café-restaurant place Aristide Briand, au début de l’impasse des Bûchettes qui conduisait autrefois à la passerelle aérienne de la gare d’Argenteuil. Ce café fut notre repaire pendant des années. Les militants communistes de Lutte ouvrière y sympathisèrent avec les militants communistes du Parti Communiste Français que furent toute leur vie Gaston et Viviane.
         Tout jeune, Gaston avait rejoint le PCF, du côté de Frépillon-Bessancourt, et ce parti, « son » parti, jusqu’au bout, il ne l’a jamais quitté.
         Cette fidélité et cette continuité, nous la partageons. Ils ont toujours fait la force du mouvement ouvrier. Bien sûr, nous eûmes préféré qu’il fut des nôtres, mais son parti était à jamais le PCF, quels que soient les vents qui y soufflaient, et il ne lui aurait semblé totalement incongru de le quitter.
         Ces dernières années, nous lui laissions, dans un autre café ami, notre journal, qu’il récupérait avant d’aller faire le service de l’Humanité-dimanche au local de la section de son parti.
         Avec Viviane, en compagnie de la maman de notre camarade Thierry (ils étaient des amis et des camarades de toujours), ils vinrent régulièrement à notre fête et à notre banquet local d’Argenteuil, tant qu’ils le purent.
         Il y avait entre Gaston et nous ce sentiment qui devrait être au cœur de toutes les relations entre militants cherchant sincèrement à changer le monde, et que l’on peut caractériser par un seul mot : « respect ».
         Un jour, Gaston avait fait un geste particulièrement amical à mon égard. Il m’avait donné une photo des années 1950 de son professeur de cour complémentaire de Taverny je crois. Celui-ci n’était autre que Yvan Craipeau, qui avait été secrétaire de Léon Trotski en 1935.
         « Respect » donc pour ce camarade qui nous a quitté. Salut et fraternité à sa femme Viviane que nous embrassons, à sa famille et à ses proches. Pour Lutte ouvrière-Argenteuil, Dominique MARIETTE

Argenteuil et sa région : déplacement de la Maison de la justice et du droit


Excentrée = plus difficile à atteindre

 
Où vont-ils mettre le service ?

La Maison de la justice et du droit vient de déménager. Alors qu’elle était située dans le centre d’Argenteuil, non loin de la gare et du centre commercial Côté Seine, et à côté de la sous-préfecture, elle est dorénavant installée 9 rue des Celtes, à l’extrémité du Val-Nord, côté quartier des Coteaux.
         Certes, elle est dorénavant à côté du tribunal des prud’hommes, mais elle totalement excentrée, en tout cas pour les habitants d’Argenteuil qui doivent représenter la majorité de ceux qui la sollicitent.
         La situation précédente était totalement plus favorable à ceux qui s’adressent à elle. En l’occurrence, en général les plus démunis pour lesquels, cette Maison de la justice et du droit représente une aide appréciable.
         Plus un service publique utile à la population se retrouve dans une situation excentrée moins il est capable de jouer son rôle.
         Cela risque une nouvelle fois d’être le cas pour cette Maison de la justice et du droit.

AB Habitat Argenteuil Bezons : une Agora inutilisée à utiliser, et pleinement


Ah bas le gâchis !


A l’angle du boulevard Leclerc et de l’avenue Jean-Jaurès à Argenteuil, en 2017, une grande salle de réunion « L’Agora » a été installée par AB Habitat à l’emplacement d’un restaurant chinois.
         C’est une grande salle qui peut contenir 150 personnes. Elle aura au moins servi une fois depuis cette date pour l’organisation d’une réunion autour de celui qui était alors encore député d’Argenteuil-Bezons et vice-président d’AB Habitat.
         Voilà comment Bonjour, le magazine de la coopération de logement social ABH évoquait cette salle en mai 2017 :



         Cette structure finalement payée par les locataires doit servir. Non seulement pour des réunions, mais également, pourquoi pas, pour des évènements familiaux. Cela permettrait qu’elle soit utile et de générer des ressources.
         Justement, les salariés d’AB Habitat subissent comme les autres travailleurs l’érosion de leur pouvoir d’achat, et attendent une revalorisation de leurs salaires…