vendredi 23 février 2018

Pelouse synthétique : danger pour la santé ? De très lourdes interrogation…


Un problème très sérieux



Il y a quelques mois, des employés municipaux d’Argenteuil s’étaient inquiétés des pelouses synthétiques et des dangers qu’elles pourraient présenter pour la santé, en particulier dans le cas d’utilisation de granulés anti-glissades fabriqués à partir de pneus à recycler. Trois terrains de sport avec pelouse synthétiques sont concernés à Argenteuil.
         La hiérarchie municipale d’Argenteuil avait alors pris l’affaire de très haut…
         Aujourd’hui, non seulement, je quotidien d’hier a consacré à ce problème une pleine page, mais « Envoyé spécial » a traité le sujet dans l’émission du même jour. 

L’article du Parisien : 



Petit résumé du sujet traité lors de l’émission « Envoyé spécial » d’hier au soir :

L'enquête débute à partir d'un lien causal posé par Amy Griffin, entraîneur-adjointe de l’université de Washington, entre le foot sur gazon synthétique et un taux de cancer (leucémie) étonnamment élevé chez les joueurs depuis quelques temps. En outre, ce qui frappe, c'est la proportion de gardiens de but parmi eux : ce sont eux qui sont le plus en contact avec les billes de pneu. Mais la liste ne comprend que 250 noms, ce qui n'a pas été suffisant pour lancer une enquête sanitaire massive. Corrélation ou réelle causalité, le documentaire ne tranche pas.
Néanmoins, certains pays commencent à observer un principe de précaution : la Suède, les Pays-Bas, la ville de New-York arrêtent d'installer ces terrains et démantèlent ceux qui sont déjà là. Ce principe de précaution repose sur le fait que les pneus ont été en contact avec la route et ne gardent pas la composition d'origine du pneu à sa sortie de l'usine. Un autre motif sérieux de suspicion est que les normes européennes tolèrent une très grande quantité de produits cancérigènes dans les pneus, au motif justement qu'ils ne sont presque pas en contact avec la peau. Or, pour les sportifs, footballeurs pratiquants de foot US, les contacts avec les billes de pneu usagés sont très importants et, sur le long terme, potentiellement dangereux.
En France, ce qui est alarmant, c'est la dynamique inverse qui est observée : aucun principe de précaution. Ces terrains synthétiques ont l'avantage de ne demander presque aucun entretien (on fait l'économie d'un jardinier notamment), et donc d'être très bon marché. Les communes française en acquièrent donc en grand nombre en ce moment, au détriment de la santé des enfants qui jouent plusieurs fois par semaine sur ces terrains.

Bezons : police municipale et hausse des impôts


La mise en place à Bezons d’une police municipale risque d’entraîner une hausse des impôts locaux estimée entre 5 et 8%.

         Lors du dernier conseil municipal du 14 février, le conseiller municipal Lutte ouvrière de Bezons, Michel CAMPAGNAC, est intervenu sur le sujet, a voté contre la délibération, et en particulier, s’est élevé contre un aspect particulièrement surprenant et inacceptable de celle-ci.

« A propos de la police municipale

Pour demander un partenariat entre police municipale et police nationale, la délibération argumentait comme cela : «le contexte de multiplication des attentats à l’échelle mondiale et la densification des flux migratoires en direction de l’Europe » qui contribueraient à créer un sentiment d’insécurité. (C’est un rapprochement assez écœurant entre terrorisme, migration et insécurité).
L’augmentation des attentats » disons le plus clairement, la guerre. Et dans cette histoire, le gouvernement français qui va augmenter de façon importante son budget de l’armée, est loin d’être le dernier responsable de la déstabilisation grandissante.
Quant à « la densification des flux migratoires », les états peuvent mettre en place toutes les barrières qu’ils veulent, ils n’empêcheront pas des gens qui reçoivent des bombes sur la figure de fuir vers des contrées plus accueillantes, ni ceux qui n’ont pas de boulot et vivent sans ressources de fuir vers des régions d’où ils pourront peut-être aider leur famille restée au pays.
Alors, qu'ont à avoir 10 policiers municipaux supplémentaires ?
Mais dans la société où nous vivons, je ne vois pas de solution.
L’horrible attentat du 14 juillet 2016 s’est produit dans une ville dotée de vidéo surveillance et de police municipale.
Je ne vois comme alternative à cette instabilité et cette barbarie grandissante qu’une société où la guerre économique permanente pour l’enrichissement de quelques-uns, ne serait plus le moteur de toute l’organisation sociale.
Ma conviction est au contraire que seule, la coopération entre tous les travailleurs du monde entier, sera une solution pour enrayer ces guerres qui prennent de l’ampleur.
Plusieurs conseillers municipaux ont émis le souhait de retirer cette formule. Un autre conseiller s’est exprimé contre la police municipale et s’est abstenu. J’ai voté contre. »

Michel Campagnac lors de la fête de Lutte ouvrière à Bezons


Argenteuil, « projet Héloïse », quand l’Etat lui-même liste les problèmes (suite, 5)


Petite synthèse des extraits des jours précédents :

« 2. L’analyse des enjeux environnementaux :
Le projet est par ailleurs, du fait de son ampleur, susceptible d’avoir un impact sur les déplacements et nuisances associées, le paysage et les consommations énergétiques.
Gestion de l’eau
Il existe une probabilité très forte que le niveau de cette nappe s’approche de la surface.
Espaces verts et continuités écologiques
L’autorité environnementale recommande d’approfondir l’étude de cet enjeu.
L’autorité environnementale recommande, par ailleurs, de consolider l’étude paysagère du site…
L’autorité environnementale recommande de préciser si une démarche d’archéologie préventive serait pertinente… »
Archéologie
Il existe une forte probabilité que des vestiges archéologiques soient présents sur le site…
Risques technologiques
L’autorité » environnementale précise par ailleurs que le site est localisé au nord (et à proximité) d’une canalisation de transport de gaz. Cette canalisation est susceptible de générer des risques pour la sécurité des personnes… des contraintes d’urbanisme (sur une bande de 70 mètres de largeur depuis la canalisation) qui s’imposent à certains aménagements de grande hauteur ou accueillant du public. L’autorité environnementale recommande d’étudier les enjeux liés à cette canalisation.
Déplacements, pollutions et nuisances associées
L’autorité environnementale recommande de :
-préciser le trafic moyen journalier sur les voies ceinturant le site ;
-décrire l’accessibilité du site via les modes doux ;
-décrire les éventuels usages environnants sensibles à la pollution de l’air émise par le projet (crèches, équipements sportifs, etc)…

Un espace exceptionnel à "renaturer" (merci à l'auteur du dessin)


Quand la messe est dite !




« justifier l’urbanisation du site alors que celui-ci présente un potentiel de renaturation au titre du SRCE, que le tissu urbain environnant est fortement déficitaire en espaces verts et que le SRIF pourrait identifier sur le site un espace vert à préserver »

SRCE : schéma régional de cohérence écologique

SDRIF : schéma directeur de la Région Île-de-France

Députée d’Argenteuil-Bezons : elle peut toujours démissionner, si ça l’ennuie


Pas vraiment dans le coup

 
Que pense-t-elle de cela par exemple ?

On ne sait pas localement ni ce que dit la députée d’Argenteuil-Bezons ni ce qu’elle fait. Cette discrétion maximum est bien à l’image de sa permanence, installée très à l’écart de l’activité des habitants.
         Comme elle n’est pas entrée, à ce que l’on sache, en dissidence, elle soutient la politique de Macron-Philippe, lesquels cognent sur le monde du travail. Elle le fait en silence, sans chercher à s’en expliquer aux victimes.
         Par ailleurs, sur le plan des problèmes locaux déterminés largement par le budget qu’elle a voté au Palais-Bourbon, rien, c’est encore le silence.
         Rien sur la situation cruelle que connaît l’Ecole publique sur les localités de sa circonscription. Rien, en tout cas publiquement, sur le « projet Héloïse ». Elle a dû pourtant se mettre au courant depuis septembre lorsque nous la rencontrâmes à l’occasion d’une fête de quartier. Aux dernières nouvelles, elle ne serait pas contre ce projet, car elle est pour les « grands projets ». Pourquoi le faire à cette endroit-là ? Pourquoi ne pas « renaturer » l’ilot Jean Vilar » là où le « projet Héloïse » ne vise qu’à le dénaturer ?
         Pour connaître les réponses, les habitants peuvent encore ou toujours attendre.

Agriculteurs : victimes d’une jungle bien identifiée


La jungle capitaliste



A la veille du salon de l'agriculture, plusieurs milliers d'agriculteurs ont manifesté dans tout le pays. Ils dénoncent les négociations en cours entre l'Union européenne et le Mercosur (union douanière sud-américaine) qui faciliteront l'importation de viande argentine. Ils réclament aussi l'intervention de l'État pour fixer les prix payés aux agriculteurs par la grande distribution.
Taxer ou interdire les produits étrangers ne protégera pas les agriculteurs qui paieront leurs fournitures plus chères. Quand l'État intervient, c'est pour protéger les plus gros, les groupes agro-alimentaires et la grande distribution.
Comme les travailleurs, ces agriculteurs sont victimes du grand capital.