dimanche 1 octobre 2017

Argenteuil Sempérit : quand le capitalisme débloque, les travailleurs bloquent


Deux camps face à face


Les travailleurs de Sempérit occupent par roulement leur usine, rue des Charretiers à Argenteuil, depuis jeudi. Depuis des mois maintenant, leur direction les fait tourner en rond, et aujourd’hui elle déclare que « ce blocage (de l’usine) est inadmissible » et qu'"aucune négociation ne reprendra tant que l'usine sera bloquée".
         Les actionnaires de Sempérit n’en ont rien à faire des vies que leurs décisions sacrifient à l’autel de leurs profits. Et ensuite, ils pleurent quand leur saint droit de propriété privée de l’usine se trouve écorné par des travailleurs qui y ont trimé toute leur vie et pour certains y ont perdu la santé. Maintenant, qu’ils acceptent les revendications des grévistes, et leur usine leur sera rendue. Et ces actionnaires y pourront même venir y sentir l’odeur du caoutchouc.
         Quant au meilleur soutien de ces 64 travailleurs c’est celui des autres travailleurs et de la population d’Argenteuil, que l’on doit déjà commencer à largement informer du drame qui se joue derrière la gare centrale d’Argenteuil.

Argenteuil : la Halle Roger Ouvrard inaugurée


Roger Ouvrard, sa Halle

 
Madame Ouvrard sous la photo de son mari

Hier la nouvelle Halle des sports du Parc Maurice Audin du Val-Nord a été inaugurée. Cela aurait pu être un bel évènement, si véritablement la population d’Argenteuil avait été informée convenablement. Mais pour ce sujet comme pour le reste, elle ne l’est pas. L’assistance limitée était à l’image de cette information qui avait été faite, elle aussi de façon très limitée.
         Les participants ont pu entendre des discours des « autorités » plus insipides les uns que les autres. Seul l’un d’entre eux a ainsi évoqué les ouvriers sans lesquels finalement il n’y aurait rien, pour cette Halle comme pour le reste. Quant à l’invité, Guy Carlier, un « enfant du pays », il était heureusement là pour donner une petite touche humaine à cette inauguration, en évoquant Roger Ouvrard.
         Car si cette nouvelle Halle des sports portera désormais son nom, il en a finalement été bien peu question lors de cette inauguration.
         Roger Ouvrard, militant du PCF, élu, a été pendant des décennies un défenseur infatigable du sport populaire en tant qu’élément d’éducation, et d’éducation à l’esprit collectif de la jeunesse. Et c’était la moindre des choses que le nouvel édifice lui soit dédié en cette année de sa disparition.
         Sur la plaque qui a été apposée, il est question de « 40 ans » d’engagement de Roger Ouvrard à cet idéal. C’est peut-être un détail, mais qui compte. L’engagement de l’ancien maire d’Argenteuil fut celui de toute une vie d’adulte, celle au moins de six décennies et demie.

PSA, Lidl, Free,… partout une exploitation capitaliste à la hausse


Chez PSA et chez les sous-traitants, la coupe est pleine !




Travailler du dimanche soir au samedi matin, soit sept jours sur sept, est devenu chose courante pour les équipes de nuit chez PSA mais aussi chez Faurecia. Les samedis travaillés s’accumulent, mais les patrons en veulent toujours plus.
         Un accord récent limitait chez PSA le recours aux séances de travail supplémentaires à un samedi par mois, or la direction souhaite maintenant ajouter un samedi supplémentaire pour les équipes de doublage et un dimanche pour l’équipe de nuit. Pour le système qui produit la 308, tous les samedis du mois de septembre ont été travaillés, et ce sera le même régime en octobre et novembre, jours fériés compris. Les commandes affluent, les bénéfices flambent, 1,25 milliard en six mois pour PSA, 970 millions pour Faurecia, en hausse de 72% en 2016, alors s’il y a tant de travail, il faudra contraindre les patrons à embaucher.
         De l’argent, il y en a, et des demandeurs d’emplois aussi.

Handicap, Ecole, AVS et déclarations d’intention et réalité insupportable. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Handicap à l’école : des situations insupportables

Le candidat Macron avait fait de la « question du handicap » un thème central de sa campagne, il s’était fermement engagé « à créer tous les postes d’AVS (auxiliaires de vie scolaire, qui accompagnent les enfants handicapés en classe) pour que les enfants vivant en situation de handicap puissent aller à l’école ».
Trois semaines après la rentrée, les promesses de Macron se heurtent à la réalité. Au moins 3 500 enfants handicapés sont toujours en attente d’un AVS, un chiffre donné par les associations de parents, et admis par le gouvernement.
Comment le gouvernement se justifie-t-il ? Il connaîtrait des difficultés de recrutement, en effet, la majorité des AVS sont recrutés en contrat précaire à temps partiel (20 h) payé 700 euros. Le gouvernement se plaint de ne pas avoir assez de candidats. Mais depuis longtemps les familles d’enfants handicapés, comme les enseignants, réclament que ces emplois soient pérennes, et que les personnes formées puissent exercer leur métier sur le long terme.
Au-delà du manque d’AVS dans l’urgence de cette rentrée, les familles d’enfants handicapés et les enseignants les accueillant en classe connaissent bien des difficultés au quotidien. Pour qu’un enfant en situation de handicap soit accompagné d’un AVS, il faut obtenir la notification délivrée par la Maison du handicap, après étude du dossier déposé par les parents. Or dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis, cette notification met des mois à venir, parfois un an, après l’arrivée de l’enfant dans la classe. Et lorsque l’AVS est accordé, parfois son service ne couvre pas entièrement le temps de classe.
Enfin, certains enfants handicapés, même accompagnés d’un AVS, ne peuvent pas suivre l’enseignement. Ils attendent une place en structure d’accueil spécialisée, mais le nombre de places dans ces structures est insuffisant.
Alors, derrière les beaux discours des gouvernants, les familles et les enseignants sont souvent dans des situations intenables, simplement parce que les moyens ne sont pas attribués pour offrir aux enfants un accompagnement de qualité.

                                              Gaëlle Regent (Lutte ouvrière n°2565)

Capitalisme : sonde Cassini d'un côté, misère de l'autre, il faut résoudre la contradiction. Vive le communisme


Un tract diffusé à des lycéens de la région



Lutte ouvrière 

La sonde Cassini, partie de la Terre il y a 20 ans vers Saturne, vient de terminer sa mission. C’est la fin d'une longue mission initiée par la NASA Elle aura envoyé d’incroyables photos et permis de faire avancer la connaissance.

         Cette prouesse technique montre ce dont l’humanité est capable, à plus forte raison lorsque l’activité humaine est dégagée de la loi du profit. Exprimant son enthousiasme, et faisant allusion au centenaire de la Première Guerre mondiale, un physicien déclarait il y a trois ans : « 2014, c'est tellement mieux que 1914 ».

         Il est vrai que depuis 100 ans, la science n'a cessé de progresser, mais on ne peut pas en dire autant de la société. Par bien des aspects, autres que purement scientifiques, 2014 ressemble encore à 1914. Au regard du progrès scientifique, les tares de la société capitaliste actuelle n'en sont que plus révoltantes. Pourquoi est-il possible d'un côté de planifier 20 ans à l'avance une rencontre avec une planète très éloignée, alors que de l'autre il semble impossible de planifier la construction de logements pour tous, ou la production de médicaments et de nourriture pour éviter les épidémies et les famines ? Pourquoi une telle prouesse dans un domaine et une incurie dans tant d'autres ? 

         Le problème n'est pas technologique. Il est celui d’une société capitaliste où tout ou presque est soumis à la loi du profit, bénéfique pour une infime minorité, néfaste pour l'immense majorité.

         C’est contre cette société capitaliste maintenue dans une impasse, que combattent les communistes de Lutte ouvrière, une organisation révolutionnaire, internationaliste, trotskyste.

 

Allez voir un film riche de réflexion et d’engagement :
Le jeune Karl Marx de De Raoul Peck qui vient de sortir dans les salles


« 1917, la Révolution russe
Pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir »
Meeting à Paris avec Nathalie ARTHAUD
Vendredi 20 octobre à 20 h 30
Palais de la Mutualité - 24 rue Saint-Victor
Paris 5ème - -Métro Maubert-Mutualité
Entrée libre