dimanche 25 juin 2017

Argenteuil, projet Héloïse, le genre de nouvelle qui fait toujours plaisir


Ecran et trou noirs

 
Le tribunal administratif vient de donner à Paris le coup d’arrêt à un projet de cinéma confié à Etoile cinéma par la mairie de Paris dans le 11ème arrondissement et qui devait être aménagé dans un ancien local industriel.
         Etoile cinéma est la société qui doit réaliser le projet décrié de multiplex de l’îlot Héloïse.
         On souhaite qu’à Argenteuil, cette étoile connaisse la même trajectoire qu’à Paris…
         … vers un trou noir !

PLU d'Argenteuil et mauvais coups en douce


La politique des petits secrets contre la population

 
Une des étapes pour la réalisation de cet ilot Héloïse était la modification du PLU. Une enquête publique a mis en évidence pour l’essentiel uniquement des avis contraires pour finalement conclure en donnant un avis positif. Ce PLU viendrait donc d’avoir été voté par le conseil du Territoire 5 auquel appartient Argenteuil dans le cadre de la Métropole du Grand Paris.
         N’allez pas chercher cette information sur le site internet de la Ville, vous ne la trouverez pas.
         Oui, tout cela se fait dans le dos des habitants, en catimini.
         Mais rien n'est perdu. A suivre donc.

Argenteuil - Joliot-Curie, nouvelles d'une cité populaire


A pied, pas le pied

 
Les locataires du 5 de la rue Yves Farge n’ont toujours pas d’ascenseur. Une semaine sans ascenseur depuis lundi dernier. Et cela faisait suite à des semaines avec des pannes passagères mais régulières.

         Imaginez ce que cela a voulu dire lors des derniers jours de canicule de la semaine passée pour les locataires de cet escalier de 9 étages !
 

A cet emplacement, on préfère le vert

 
Sur la grande pelouse intérieure à la cité Joliot-Curie, des travaux de « remise en état » ont lieu à l’emplacement de la maison de quartier provisoire qui avait exigé des aménagements de soubassements et d’abords en dur.
         Mais on craint le pire, car cette « remise en état » ressemble pour l’instant plutôt à l’installation de nouvelles places de parkings.
         On peut se tromper, mais si cela se faisait, ce serait une étape supplémentaire dans des aménagements -mini stades ou autres – qui ont largement défiguré une pelouse exceptionnelle, et tout cela sans aucune consultation des habitants. 

Je n’ai pas perdu l’idée de faire un bilan de la réception du présent blog. Pour l’instant, je n’ai reçu que quelques avis dont je parlerai ultérieurement. Cela permet de recevoir les vôtres. DM

Etat d'urgence permanent ?


Vers l'état d'urgence permanent

 
Pas d'accord !
Pour sortir de l'état d'urgence, Macron va le rendre permanent. C'est ce qui découle du nouveau projet de loi antiterrorisme qui permettra par exemple aux préfets d'interdire à une personne le droit de circuler en dehors d'un « périmètre géographique déterminé » ou qui légalisera les perquisitions administratives de jour comme de nuit.
         Cet arsenal juridique et policier ne fera pas reculer la menace terroriste, comme les attentats le montrent depuis deux ans. Par contre, il permettra aux préfets de viser des opposants à la politique de Macron, éventuellement en leur interdisant de manifester comme cela avait été le cas au moment de la Cop 21 ou de la lutte contre la loi travail. Et surtout il renforcera la surveillance au faciès et l'islamophobie.
         Jacques Toubon, défenseur des Droits, vient lui-même de qualifier ce texte de « pilule empoisonnée ». Et c'est un connaisseur, ancien ministre de Chirac qui le dit !

Assemblée nationale couleur Macron : ce que les godillots peuvent faire, la rue peut le défaire. Un article de notre hebdomadaire


Assemblée tout en Macron : opposition tout en carton

Sur les 577 sièges de députés, Macron et son mouvement en ont obtenu 306 ; il aurait suffi de 289 pour qu’ils aient la majorité absolue. En additionnant ceux du Modem, avec lesquels En marche est en principe allié, 60 % de l’Assemblée nationale devraient voter comme un seul homme les attaques antiouvrières baptisées réformes.
Rien qu’à jeter un coup d’œil sur la nouvelle carte de l’hémicycle, on comprend que la pléthorique majorité présidentielle ne manquera pas d’autres soutiens. À droite, une quarantaine de députés LR et UDI, autour de Thierry Solère, jugent ce gouvernement légitime et se sont déjà déclarés constructifs, prêts à soutenir Macron. Quant à la gauche gouvernementale, elle parvient à occuper 46 sièges, dont 29 députés qui ont concouru sous l’étiquette Parti socialiste, les seuls à tirer leur épingle du trou noir où la déception, le dégoût et même la colère des électeurs de Hollande les ont plongés. Constitueront-ils un seul groupe parlementaire, deux groupes, plus ? Cela pourrait peut-être augmenter leurs moyens matériels et financiers mais, quant à parler d’une opposition à Macron et à sa politique, c’est tout autre chose. Non seulement la porosité entre ces élus de l’ex-gauche gouvernementale et les macronistes est avérée mais, alors que le PS avait, de 2012 à 2014, quasiment tous les pouvoirs – présidence, Assemblée, Sénat, régions, nombreux départements, grandes villes –, il en a profité pour mener une politique qu’aurait pu signer le Medef.
Les huit élus FN, dont les voix s’élèveront peut-être pour réclamer « moins de pouvoir aux syndicats », comme on les a récemment entendus le faire, n’infléchiront en rien les intentions antiouvrières de la majorité. Ils ne sont pas là dans cette optique et, plus nombreux, ils ne feraient que défendre leur fonds de commerce : encore plus de divisions entre travailleurs, entre pauvres d’ici et d’ailleurs.
Des députés que beaucoup de leurs électeurs, dans le monde du travail, espèrent contestataires, les dix du PCF et les seize de la France insoumise, vont siéger tout à fait à gauche de l’hémicycle. Une partie des électeurs, sous-représentée, espère que les Jean-Luc Mélenchon, les André Chassaigne, les Clémentine Autain, les Marie-George Buffet, les François Ruffin seront leur voix à l’Assemblée. Non seulement leur nombre est faible, et sans doute pourront-ils tout au plus jouer les frondeurs. Mais de plus leur fil directeur consiste à reconstruire une « vraie » gauche, derrière Mélenchon ou un autre. Les attaques déjà organisées, et même planifiées, de Macron et sa clique constituent ni plus ni moins une offensive des capitalistes contre la classe ouvrière. Ce n’est pas d’une opposition parlementaire uniquement capable de discours, incapable de contrer cette offensive patronale, que la classe ouvrière a besoin. C’est une opposition ouvrière qui est nécessaire.
Les jeux sont faits pour les votes. C’est dans la rue, par les grèves, que le monde du travail devra se défendre, avec ses armes de classe.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2551)