jeudi 29 septembre 2016

Argenteuil : le maire a-t-il vraiment besoin de cette indemnité ?


L’engagement militant, pour nous, un engagement totalement gratuit

 

Sur Facebook, le maire Georges Mothron indique que son indemnité de maire, avec le prélèvement fiscal à la source, est passée de 2700 euros à 2400 euros (en arrondissant).

         Comme nous aimerions que ce petit pas de transparence soit suivi par d’autres de sa part. Ainsi c’est bien de connaître ce revenu lié à sa fonction municipale, mais ses autres revenus à combien se montent-ils au total ? Il touche une retraite liée à sa vie professionnelle, une autre en tant que député… retraité ?Tout cela fait combien ? Combien de Smics ? Sept ? Huit ? Dix ?

         S’il n’avait pas d’autres revenus, il n’y aurait pas de problème à ce qu’il touche l’indemnité annoncée ? Une indemnité qui représente tout de même un salaire « moyen » que bien des travailleurs pourraient envier. Mais avec ces autres revenus substantiels que l’on imagine, pourquoi accepte-t-il de bénéficier d’une indemnité en tant qu’édile ?

         Pour notre part, dans la tradition très ancienne du mouvement ouvrier (qui certes a connu depuis bien des accrocs), l’engagement et l’activité militants sont totalement gratuits. En tout cas, s’ils sont riches d’humanité, de cultures, d’échanges, et parfois de satisfactions, ils sont totalement désintéressés sur le plan des biens matériels.

         L’engagement et le dévouement militants relève pour les communistes d’un libre choix, nous le répétons, gratuit.

Agents territoriaux en lutte : à Saint-Nazaire, un exemple à suivre


Un exemple de mobilisation à suivre

 

Mairie de Saint-Nazaire : agents en grève

Au conseil municipal de Saint-Nazaire du 23 septembre, les agents territoriaux de la ville sont venus exprimer leur colère au sujet de la mise en place d’un nouveau régime indemnitaire, et demander des comptes au maire PS, élu dans une équipe d’union de la gauche.

Déjà, le 9 septembre, une importante assemblée générale des agents municipaux avait eu lieu concernant le régime indemnitaire mais également le ralentissement des avancements d’échelon et la dégradation continuelle des conditions de travail. Un débrayage avait été décidé pour le 23 septembre, jour du conseil municipal. Ce qui a fait déborder le vase fut le projet du maire concernant la prime du régime indemnitaire. Sous prétexte d’une pseudo-augmentation de la prime, il envisage de prendre sur des acquis, comme la prime de départ à la retraite, qui équivaut à un mois de salaire. Il envisage également de rendre variable une partie du régime indemnitaire, suivant les arrêts maladie, le travail fourni… Cela deviendrait une prime au mérite !

À l’appel de la CGT, de FO et de l’UNSA, plus de 200 agents, dont des cadres aussi exaspérés de la situation, se sont retrouvés devant la mairie dès 13 h 30. À 15 h, tout le monde est monté une première fois au conseil municipal, avec des slogans, beaucoup de bruit, et réclamant 60 euros pour tous d’augmentation du régime indemnitaire. Le maire avait préparé un discours qui n’en parlait même pas. Sous les huées des grévistes, personne ne pouvait l’entendre. Mais il continuait, à la manière d’un notable en campagne électorale, à faire la promotion de son bilan. Il a fini par lever la séance, vexé comme un pou.

La séance a ensuite repris et tout le monde a remonté les marches une deuxième fois. Cette fois, c’était l’adjointe en charge du dossier qui parlait. Personne ne pouvait l’entendre non plus, les grévistes tapant dans leurs mains en lui tournant le dos. Il y eut de nouveau une suspension de séance, avec un maire furieux. Les grévistes remontèrent les marches une troisième fois et déboulèrent dans la salle du conseil.

Pour finir, les agents sont redescendus. Regonflés par cette manifestation, ils laissaient tout ce beau monde à ses blablas et se donnaient rendez-vous le 4 octobre lors d’un comité technique,

                                                                      Correspondant LO

Migrants : la Méditerranée, un grand cimetière


Migrants : le cimetière de Méditerranée

 

Mercredi 21 septembre, un bateau sur lequel s’entassaient des migrants a chaviré au large de l’Égypte. Le bilan est estimé à plusieurs centaines de morts ou disparus. Les victimes s’ajoutent aux quelque 3 500 morts en Méditerranée depuis le début de l’année 2016. « Avec ce taux, 2016 sera l’année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée », indiquait mardi 20 septembre un porte-parole du haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

C’est quotidiennement que des migrants meurent en Méditerranée, même si la presse n’en parle que lorsque le drame a l’ampleur de celui de ces derniers jours.

Les passeurs qui entassent des centaines de passagers sur des rafiots sont certes sans scrupules. Mais les pays de l’Union européenne, et le gouvernement français au premier rang, en s’opposant à la liberté de circulation et d’installation des migrants, alimentent les réseaux qui organisent ces traversées mortelles pour des hommes et des femmes déterminés à gagner l’Europe.

Depuis que la route des Balkans a été fermée et que les contrôles se sont renforcés aux frontières de la Turquie, après l’accord signé en mars dernier entre Ankara et l’Union européenne, le nombre de migrants tentant une traversée encore plus dangereuse à partir de l’Égypte a augmenté.

Le drame du 21 septembre au large de l’Égypte était donc prévisible.

Les milliers de noyés en Méditerranée sont les victimes d’une guerre qui ne dit pas son nom, menée par les gouvernements européens pour tenir coûte que coûte à distance les candidats à l’immigration.

                                                    Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2513)

LVMH, HSBC, Safran, Atos, les mêmes oeufs capitalistes dans les mêmes paniers


Ces patrons qui murmurent à l’oreille de leurs poulains

 

Une enquête fait état des relations intimes entre les candidats à la primaire de la droite et le patronat. Que ce soit Sarkozy, Fillon, Le Maire ou Juppé, tous ont parmi leurs proches « conseillers » de multiples représentants des grandes entreprises, du luxe comme LVMH, de la finance comme Amundi, HSBC ou Rothschild, de l’industrie comme Safran ou Atos. Certaines de ces entreprises ont même des gens à eux auprès de plusieurs candidats ! Et à gauche, c’est bien sûr pareil.

Ainsi, on croit voter pour un politicien et en fait, on voterait pour son patron ?

mercredi 28 septembre 2016

Nathalie ARTHAUD, à Toulouse dimanche dernier (entretien avec La Dépêche) et vendredi soir prochain au Cirque d'Hiver


Un entretien de Nathalie ARTHAUD avec un journaliste de la Dépêche du Midi
 

«Un chômeur, c'est un travailleur qui n'a même plus le droit de se faire exploiter»

Présidentielle 2017 - Politique

Nathalie Arthaud, hier, au moment de l'Internationale : «Nous sommes du camp des travailleurs»./Photo DDM V. Chapuis.

Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle, était hier à la fête régionale de Lutte ouvrière au parc des expositions de Toulouse.

Vous vous engagez dans la campagne sans réel espoir d'être élu, qu'est-ce qui vous motive ?

Dans une élection on peut s'exprimer et il est essentiel de dire ce que l'on pense. Le combat démarre par la parole. Nous devons dire que nous nous opposons au chômage à la précarité et au recul de la classe ouvrière. Nous ferons une bonne campagne si nous permettons au plus grand nombre d'ouvriers de salariés et de chômeurs de faire entendre qu'ils existent et qu'ils ont des droits.

Vous, vous référez aux travailleurs et à la classe ouvrière qui sont-ils ?

Ce sont tous ceux qui doivent travailler et se faire exploiter pour vivre. Cela comprend évidemment les ouvriers, les employés, les techniciens ou les ingénieurs mais bien sûre également tous ceux qui sont condamnés au chômage. Car un chômeur c'est un salarié qui n'a même plus le droit de se faire exploiter.

La condition des travailleurs se dégrade ?

C'est évident. Le Smic est devenu le salaire maximum dans beaucoup d'entreprises. La précarité devient la norme, et tous les parents ont conscience que leurs enfants et leurs petits enfants vivront moins bien qu'eux aujourd'hui.

Qu'est-ce qui vous différencie des autres candidats de gauche et d'extrême gauche ?

Il suffit d'écouter les autres candidats pour comprendre qu'ils adoptent tous le point de vue du patronat. Ils parlent tous, de compétitivité de flexibiliser le marché du travail. Les Hollande, Valls, Macron aspirent tous à gouverner pour le compte de cet ordre social gouverné par le grand capital. Quant à Mélenchon il va se présenter contre les traités européens et pour la souveraineté de la France et la VIe République. Et Poutou va dénoncer les injustices. Nous, nous ne nous revendiquons pas de gauche, nous sommes du camp des travailleurs.

Pensez-vous que la lutte contre la loi travail puisse vous rendre plus audible ?

Dans cette lutte il y a eu un réveil de la classe ouvrière et des jeunes qui ont pris la parole pour dire que l'exploitation a laquelle on les destine ils n'en veulent pas. Nous espérons que cette prise de conscience ne sera pas freinée par le spectacle électoral démagogique qui se prépare.

Recueilli par B. Davodeau

 

Vendredi, pour aller entendre et soutenir notre candidate.

 

         Vendredi soir prochain 30 septembre, un rendez-vous est prévu à Argenteuil pour se rendre ensemble au meeting de Nathalie ARTHAUD au Cirque d’Hiver à Paris. Le rendez-vous est fixé à 18 heures 30, devant le café des 2 gares, à la sortie de la gare d’Argenteuil-centre, sortie côté Orgemont. Ce rendez-vous permanence se tiendra de 18 heures 30 à 19 heures. Nous nous rendrons ensuite, soit en voiture soit en train, au Cirque d’Hiver.