samedi 2 avril 2016

Total, AZF, Total fait sa loi (suite)



AZF : Total fait sa loi

L’association de défense des victimes d’AZF, qui occupait depuis 24 heures une mairie annexe d’un quartier de Toulouse dévasté lors de la catastrophe, a été évacuée manu militari. Ses membres protestaient contre le transfert à Paris du procès, avec l’impossibilité pour les familles de s’y rendre et de s’y faire entendre. Ils exigent son rapatriement à Toulouse. L’explosion de l’usine AZF le 21 septembre 2001 avait entrainé la mort de 31 personnes et fait des milliers de blessés et de sinistrés. Grande Paroisse, la filiale de Total qui exploitait le site, avait écopé dans un premier procès de… 225 000 euros d’amende. 15 ans après le drame, Total refuse encore de répondre de ses responsabilités et ne veut pas que la lumière soit faite.
         Non à l’impunité patronale !

A lire
« La catastrophe d’AZF, Total coupable, un sinistré de la catastrophe raconte », Editions Les bons caractères, 15 euros

http://www.lesbonscaracteres.com/livre/la-catastrophe-dazf-total-coupable



vendredi 1 avril 2016

Associations argenteuillaises, habitants : l'avenir du complexe Jean Vilar

Pour information. lettre obtenue par le réseau associatif alors que nous sommes également utilisateurs de la salle Jean Vilar. DM. La note n'éclaire pas sur l'avenir d'un lieu essentiel à la vie associative. Une formule sibylline : "Nous pérenniserons ainsi pour les associations ainsi que pour tous les utilisateurs Argenteuillais les services du complexe Jean Vilar". Dans le multiplex envisagé ?

Loi El khomri : amplifier le succès du 31 mars !



Un beau succès qui en appelle d’autres

 
"Prenez garde, prenez garde... après la pluie le temps est beau"

Les manifestations d’hier marquent une étape dans la mobilisation pour le retrait du projet de loi mijoté entre le gouvernement et le patronat au profit de celui-ci.
         Les confédérations syndicales appelantes déclarent 1,2 millions de manifestants à l’échelle du pays quand les chiffres de la police en déclarent un peu moins de 400 000. Quel que soit le nombre exact de manifestants, il traduit un succès pour la mobilisation d’hier. Et ce succès va bien au-delà du nombre de jeunes et de travailleurs dans la rue. Il se mesure à l’ambiance dans les manifestations.
         A Paris, nous avons subi une pluie incessante. Et il a fallu au retour prendre un bon bain chaud et changer des vêtements ruisselants. Mais malgré la pluie, l’ambiance était bien là dans les cortèges. Les slogans étaient repris. Des banderoles de travailleurs du privé se mêlaient à d’autres du public. Les autocollants au nom de Lutte ouvrière  (celui en particulier mettant en rapport le retour à Germinal et la nécessité de la grève générale) étaient largement acceptés et portés… Quant à l’ambiance dans les cars au retour, malgré les vêtements gorgés d’ eau, elle était à l’unisson : bonne, très bonne, excellente !
         La journée d’hier a été une nouvelle étape. Son succès aide à préparer la suite nécessaire.
         Nous, militants convaincus que la victoire est à notre portée, nous devons en discuter autour de nous. Des travailleurs sont encore loin d’être conscients des énormes dangers que représente pour eux cette loi. Il faut leur expliquer, les convaincre, les entraîner. Des travailleurs qui étaient en grève hésitent à se retrouver dans la rue. Il faut les convaincre d’y venir, préparer avec eux les banderoles. C’est dans la rue en particulier que nous prenons conscience de notre force collective !
         Si les discussions individuelles sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes. Il faut que nous nous retrouvions ensemble, dans des réunions de travailleurs, dans des assemblées générales, lors d’heures d’information syndicales. Pour ces dernières, au titre d’avril qui commence, il faut les poser rapidement.
         Depuis des années, le monde du travail a reçu de multiples coups qui se mesurent au recul des conditions de travail et de vie de chacun d’entre nous.
         Quand s’offre la perspective d’inverser cette réalité, à nous la saisir.
         Nous allons la saisir, et que vive notre mouvement pour le retrait pur et simple de la loi El Khomri !

PS. Deux dates sont déjà sur les rails : mardi 5 avril et samedi 9. Entre le 31 mars et un nouvel appel à la grève, massive cette fois de tous, deux nouvelles dates de « tours de chauffe » ? A suivre.
        

"Image d'Argenteuil"... loin de la réalité. Il faut changer la société


Une image loin de la réalité. Pour changer l’image, il faut changer la société

 

          Des habitants d’Argenteuil ont lancé une pétition sur internet pour dénoncer « l’image » de leur commune diffusée en particulier par les médias. Le maire d’Argenteuil leur a apporté en passant son soutien au début du dernier conseil municipal.

          L’image du lieu où ‘l’on habite, commune, région, pays, n’est certes pas indifférente. Dans l’évolution et la vie de la société, elle a des conséquences, tout comme pour ce qui relève du moral des habitants. Nous ne nous attarderons sur cette question qui intéresse particulièrement le géographe.

          Mais l’ « image »actuelle d’Argenteuil, qui l’a créée ?

          Nous le disons une nouvelle fois, pour les médias parisiens, Argenteuil présente l’avantage d’être à deux pas de leurs studios et rédactions parisiennes. Lorsqu’ils prennent l’habitude d’un parcours facile, pourquoi ne pas le renouveler ?

          Ces médias ont donc amplifié voire dénaturé les faits d’une grande ville qui comme bien des villes semblables a subi les conséquences de la crise depuis les années 1980 mais qui demeure une ville extrêmement contrastée, réalité qui n’intéresse pas ces médias.

          Mais lorsque le maire d’Argenteuil déplore cette image d’Argenteuil, cela reste rêveur.

          Pourquoi a-t-il participé à l’opération « Dalle 2005 » de son collègue Sarkozy ?

          Il faut rappeler sa responsabilité dans l’épisode « Malodor » de 2007.

          Et le « bienfait » négatif de l’émission de l’an passé sur Argenteuil, dans le cadre des « aventures de l’ancien maire et du nouveau », s’en souvient-il ?

          Et ce n’est pas l’eau bénite de l’opération « sainte tunique » actuelle à laquelle il participe de bon cœur qui restaurera l’image de la Ville.

          Pour cela, sur ce plan aussi, il faudra également des bouleversements sociaux qui ne concernent pas seulement celle-ci mais toute la société.  

« Sainte Tunique » d’Argenteuil : quand elle inspire « saint Georges »… aux frais des contribuables argenteuillais. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2487 de cette semaine. En vente en kiosque et lors de nos permanences.


Argenteuil : un nouvel adorateur de relique ?

Depuis le 25 mars, la ville d’Argenteuil voit affluer des pèlerins venus contempler la Sainte Tunique exposée dans la basilique. Pour organiser l’événement, l’Église catholique a pu compter sur l’aide zélée du maire.

L’Église prétend que le vêtement en lambeaux appelé la Sainte Tunique serait celui porté par le Christ avant sa mise à mort. Le laboratoire des Sciences du climat et de l’environnement de Saclay a pourtant daté avec certitude ce vêtement du 6e siècle après ledit Christ mais, comme l’explique sa directrice, « le reste, ce n’est plus de la science ».

En tout cas, Georges Mothron, le maire LR d’Argenteuil, semble avoir pris particulièrement à cœur la présentation au public de cette relique qu’il qualifie de « trésor du patrimoine français ». Il a distribué en personne des dépliants indiquant les horaires de cette manifestation catholique et ceux des messes allant avec, consacré à l’événement plusieurs pages du journal municipal L’Argenteuillais, fait installer des banderoles sur les grilles de la mairie…

En déclarant tout de même que, « partenaire de l’événement dans le respect de la loi de séparation des Églises et de l’État (1905), la ville se doit d’organiser l’accueil des pèlerins », la municipalité d’Argenteuil semble avoir bien intégré l’hypocrisie toute jésuitique de l’Église catholique.

                                                                 Valérie FONTAINE


Loin du Tigre, coups de griffe à la loi de 1905

 
Lors du conseil municipal de mercredi, droite et gauche, chacun de leur côté, dans leurs diatribes, ont rappelé à la rescousse… Clémenceau !

          Celui-ci avait peut-être des formules de langage bien senties comme les politiciens savent les fabriquer, mais il fut surtout un acteur important de la répression bourgeoise des luttes des travailleurs de son époque.

          Cela leur a fait tout drôle toutefois,  lorsque quelqu’un, dans le public, leur a rappelé son rôle dans le vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, pour laquelle, dans les faits, le maire actuel comme son prédécesseur n’ont que mépris.