samedi 30 janvier 2016

Carrefour : le géant capitaliste et la petite caissière



Carrefour recule devant une caissière

Une caissière d'un magasin Carrefour Market vient d'être réintégrée, après son licenciement le 18 janvier pour une erreur de 5,32 €. Le groupe Carrefour a craint le scandale, il y avait de quoi !
         Cette travailleuse était depuis trois ans dans le magasin, mais toujours en CDD (une vingtaine), ce qui est illégal. Aidée par la CGT, elle a pu faire requalifier son CDD en CDI.
         La direction avait promis de se venger et quand un soir de décembre, fatiguée par la sclérose en plaques qui la handicape à 80 %, la caissière a oublié de scanner un pack de bière et deux sacs plastiques, elle a été accusée de fraude et mise dehors. Heureusement elle a eu l'énergie de continuer à se battre, de rendre l'affaire publique et de porter plainte aux prud'hommes.

vendredi 29 janvier 2016

Boucle nord de la Seine : compétences et incompétence des édiles



Le pistard G. Mothron condamné à faire du surplace. Et les agents municipaux ?

Une réunion s’est tenue mercredi soir à Gennevilliers, siège du nouveau Territoire de la Boucle Nord de la Seine de la Métropole du Grand Paris. Il s’agissait de définir les « compétences » prises en charge dès maintenant par le nouveau Territoire et celles qui resteraient dans les mains des différentes communes. Au terme de cette réunion, comme annoncé précédemment, les services publics dirigés jusqu’au 31 décembre dernier par l’Agglomération Argenteuil Bezons reviennent finalement à Argenteuil. Les dirigeants des Boucles Nord de la Seine ont jusqu’au 31 décembre 2017 pour revenir sur cette question et réorganiser lesdites compétences en question. On verra ce qu'il en adviendra, mais en attendant, rien ne bouge.
         Bref, dans cette question de Boucle, la boucle est provisoirement bouclée. G. Mothron a adhéré à la Métropole du Grand Paris… pour l’instant sans conséquence, comme s'il n’y avait pas adhéré en somme.
         Mais alors, pourquoi l’a-t-il fait ? Mauvais calcul uniquement politicien ?
         Ces différentes "compétences" de service publique demeurent donc soit au syndicat intercommunal Azur pour le ramassage des ordures ménagères, soit au Syndicat des eaux pour l'alimentation en eau courante, soit donc à la commune d'Argenteuil.
         Cela est une évidence pour la voirie, pour le nettoyage, pour les espaces verts, que la Ville ne peut pas se passer d'entretenir. Cela pose bien davantage d'interrogations pour une compétence comme la compétence culturelle où la nécessité est bien moins immédiate. Quelle va être la politique municipale à l'égard du Figuier blanc ? A l'égard de l'Ecole de musique ?
         En attendant, les travailleurs de ces deux structures dont l'employeur devient la Ville d'Argenteuil au 1er février prochain sont dans l'expectative. Leur travail aura en tout cas été été entravé dans le "no man's land" administratif dans lequel ils se trouvaient depuis le 1er janvier dernier. Les interrogations sur leur avenir administratif immédiat viennent d'être levées. Il ne reste maintenant qu'à rassurer les habitants et ces agents eux-mêmes, les uns et les autres défenseurs de la culture, sur la pérennité de l'action culturelle locale de qualité, plus que jamais nécessaire en ces temps d'incertitude sociale.

Accident de Brétigny : les méthodes de la SNCF



Brétigny : la SNCF « préparait » les témoins

Il est désormais notoire que la SNCF donnait à ses cadres interrogés dans l'enquête sur la catastrophe de Brétigny une ligne à suivre : en dire le moins possible et utiliser un vocabulaire masquant à la justice l'état lamentable des installations.
         Ce déraillement en gare de Brétigny a fait sept morts et de nombreux blessés en juillet 2013. Une pièce d'aiguillage fissurée et ayant déjà perdu trois vis sur quatre avait lâché. Les inspections étaient tout à fait insuffisantes, à cause des économies décidées par la direction de la SNCF.
         Elle a donc, en plus de ses responsabilités dans ce drame, tenté d'égarer et de ralentir l'enquête. C'est doublement criminel.


Les Cinglés du cinéma à Argenteuil : mieux qu'une messe



Cinéma paradisio

On verra ce samedi s'il n'y a que des culs-bénis parmi les édiles de la Ville. Il est vrai que la course à l’échalote que se mènent localement depuis des années l’ancien et le nouveau maire à l’égard des religions de diverses obédiences pouvait laisser penser que l’un et l’autre prenaient les citoyens pour des paroissiens.
         Eh bien non, pas totalement. A quelque semaines du pèlerinage local à l’occasion de l’ostentation d’une « sainte tunique » très contestée, l’initiative annuelle Les Cinglés du cinéma qui commence aujourd’hui salle Jean Vilar accueillera comme « parrain »  le réalisateur Jean-Pierre Mocky.
         Une belle occasion pour les édiles d’Argenteuil qui sponsorisent les Cinglés d’aller échanger, missel en main, sur le sujet, avec cette célèbre grande gueule anticléricale du cinéma.