lundi 2 juin 2014

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 2 juin 2014

Reprenons confiance dans notre force collective
Après l’affaire Cahuzac, la caste politique avait promis qu’on ne l’y reprendrait plus. Le soleil de la transparence et de l’exemplarité allait briller sur la vie politique ! Il y avait bien quelques vieilles affaires à purger, celles des Guérini à Marseille, de la fédération du Nord – Pas-de-Calais pour le PS, les affaires Dassault, Balkany, Guéant pour la droite, mais tout cela était du passé, nous avait-on dit.
Et l’on apprend que l’UMP a mis en place un système de fausses factures avec la société Bygmalion pour la bagatelle d’au moins 11 millions d’euros. Que cela serait lié à l’explosion du plafond légal des dépenses de campagne de Sarkozy. Que lui-même ni Copé n’en savaient rien.
Pour qui nous prennent-ils ? Il y a de quoi être dégoûté par ces politiciens aussi dénués de scrupules qu’arrivistes. Mais l’écœurement vis-à-vis de la politique a des racines plus profondes encore.
Les dirigeants socialistes parlent de « crise de confiance », comme si la faute en incombait aux électeurs de gauche qui ne comprendraient pas la situation et seraient impatients.
Mais qui s’est fait élire sur la promesse de faire la guerre à la finance, avant d’étouffer les travailleurs sous les impôts pour payer ces mêmes financiers ? Qui avait promis d’empêcher les licenciements, comme à Florange, et a aidé les licencieurs ?
Quand Sarkozy était au pouvoir, Hollande combattait l’idée que le coût du travail était un problème. Aujourd’hui, il ne parle plus que de le réduire et ne jure que par les exonérations de cotisations sociales et les baisses d’impôt pour le patronat, quitte à faire payer les travailleurs, y compris ceux qu’il condamne au chômage.
Sa dernière idée est d’expérimenter une vieille revendication patronale : le gel des seuils sociaux. L’entreprise qui dépasserait 10 salariés ne serait plus contrainte d’avoir des délégués du personnel. Celle qui passerait à plus de 50 n’aurait plus à mettre en place un comité d’entreprise, ni à négocier sur les salaires ou l’intéressement.
Ce n’est pas en se pliant à tous les désirs du patronat que Hollande regagnera la confiance des travailleurs. Le discrédit est si profond que la nomination de Valls au poste de Premier ministre et ses promesses de baisse d’impôt pour les plus modestes, dérisoires au regard du recul des conditions de vie, n’y ont rien changé.
Avec une telle impopularité, « on voit mal comment Hollande pourra tenir trois ans », se demandent les commentateurs. Mais, pour gouverner, Hollande n’a pas besoin de « crédit », il lui suffit d’avoir le pouvoir. Tant que personne ne le conteste dans la rue, tant que les travailleurs ne réagissent pas, il continuera à attaquer, main dans la main avec le patronat.
Et ce n’est pas l’opposition d’opérette au sein du PS qui le fera changer de politique. Ce n’est pas non plus le risque de perdre les prochaines élections. Hollande l’a montré aux municipales et aux européennes : il est prêt à sacrifier son parti sur l’autel de sa politique pro-patronale.
Rien ne le fera changer car Hollande fait partie de ces hommes politiques « responsables », dévoués depuis toujours à la bourgeoisie, convaincus que tout dépend de la prospérité des capitalistes, de la rentabilité de leurs affaires. Que cela nécessite, dans cette période de crise, de s’en prendre aux travailleurs, Hollande l’assume.
Alors, quelles sont les perspectives pour les travailleurs ? Sûrement pas d’attendre les prochaines élections, car remplacer la gauche par la droite signifierait redemander des coups. Quant à ceux, parmi les travailleurs, qui croient pouvoir « tenter » ou « essayer » le FN, ils sont suicidaires.
Le FN est le défenseur du capitalisme et du patronat. Il n’a rien contre l’exploitation, il n’envisage que d’en faire baver plus encore aux travailleurs qui ont le malheur de ne pas être nés ici. Et s’il parvenait au pouvoir, il y mènerait une politique anti ouvrière impitoyable.
Sa « préférence nationale » est un poison pour les travailleurs. Un poison dont les effets se font déjà sentir au travers des réflexions racistes qui se banalisent. Un poison qui divise les travailleurs et les détourne du seul combat qui permettrait de débloquer la situation pour les exploités : le combat contre le patronat.
Contre le piège du FN, il faut que se construise, à l’opposé, une force politique qui ouvre des perspectives aux travailleurs. Qui milite pour mettre en avant leurs intérêts. Qui milite pour redonner confiance aux travailleurs, confiance dans la légitimité de leurs exigences, confiance dans leur force et leur capacité de faire valoir leurs droits.


La fête de Lutte Ouvrière le week-end prochain

Jusqu’à ce soir lundi 2 juin 18 heures, on peut réserver cartes d’entrée à 15 euros et bons de réduction en téléphonant à Dominique au 06.99.49.98.64. Ensuite, sur place, ce sera plein tarif (entrée pour les trois jours : 20 euros, gratuit pour les enfants accompagnés jusqu'à 14 ans).
         Un car gratuit fait l’aller-retour Argenteuil-Presles le dimanche 8 juin. Départ : 9 heures place du marché de Joliot-Curie ; 9 heures 15 devant la mairie, 9 heures 25 devant Simply au Val-Sud. Retour le soir : départ de la fête à 19 heures. Il faut réserver d’urgence.
         Alors, au week-end prochain !

Conseil municipal d'Argenteuil : petit retour



Un spectacle peu ragoûtant

On a du mal à caractériser la scène qui a eu lieu, lors du dernier conseil municipal d’Argenteuil, il y a une semaine, à propos des impôts. On hésite entre les adjectifs « hilarant », « ridicule », « dérisoire ». C’est lorsque le premier adjoint a déchiré d’une façon quelque peu grotesque le dernier tract de la liste d’opposition, tract intitulé : « G Mothron : promesse non tenue ! La nouvelle municipalité fait le choix de ne pas baisser les impôts ».
             D’un côté comme de l’autre, cela relève de batailles politiciennes de chiffonniers qui désorientent la population.
       Celle-ci, à Argenteuil, à quelques exceptions très rares près, est composée de membres du monde du travail, actifs, chômeurs, retraités. Pas question qu’elle paie davantage, localement, comme au niveau de l’Etat. Pas question également que le service publique, à ces différentes échelles également, connaisse de nouveaux reculs, comme s’apprête à le faire, pour ce qui la concerne, la nouvelle municipalité, pour équilibrer des comptes présentés de façon catastrophistes.

dimanche 1 juin 2014

Finances locales d'Argenteuil, Joliot-Curie, manifestation des retraités

Pour défendre les recettes municipales, prendre l’argent là où il est.

Les réductions budgétaires municipales se précisent à Argenteuil. Un certain nombre de services voient leur enveloppe se réduire. L’aide sociale est, entre autres, dans le viseur des nouveaux édiles.
         Non seulement la population doit suivre cela de près. Mais elle doit se mobiliser pour exiger que l’aide aux plus fragiles, à la culture, à l’éducation, à la jeunesse ne soit pas réduite. Quant au pouvoir des banques sur l’économie on peut la dénoncer. Quant aux cadeaux gouvernementaux au patronat avec ses conséquences sur les finances locales, on peut se mobiliser pour qu’ils soient abandonnés.


Echo perturbant de Joliot-Curie

Le marché de Joliot-Curie qui se tient trois fois par semaine au cœur de la cité a été réorganisé dernièrement. Il a été déplacé plus à l’intérieur des bâtiments. Les locataires les plus proches se plaignent du bruit occasionné, très tôt le matin, par le déballage des commerçants. Le bruit fait, dans la nouvelle configuration, davantage écho sur les murs des bâtiments. Selon les locataires les plus proches, c’est insoutenable.
         Réorganiser le marché était sans doute nécessaire. Mais les habitants de la cité qui tiennent à leur marché n’ont en revanche pas été consultés sur les nouveaux désagréments.
         On construit, on réorganise, mais on ne tient pas à connaître l’avis des habitants ou à se mettre à leur place.
         Le nouveau maire tient prochainement une réunion dans la cité. Une occasion d’aller exposer cette doléance.


Mars en juin, que tonne la colère, de tous les travailleurs, retraités et futurs retraités

Le recul de la situation matérielle et morale du monde ouvrier se traduit depuis des années particulièrement par celui des anciens. Une retraite de plus en plus tardive, une pension de plus en plus faible, les conséquences désastreuses des reculs de ladite "sécurité sociale" qui a de plus en plus de social et de sécurité que le nom, ne permettent plus à un nombre croissant de retraités de vivre décemment.
         A voir la vitalité du syndicat des retraités d’Argenteuil, ils ne baissent pas les bras.
         Un grand rassemblement de retraités a lieu ce mardi 3 juin au Champ de mars de Paris, à l'appel de nombreuses organisations syndicales, avec comme lieu de rassemblement, la place de l’Ecole militaire, devant la Tour Eiffel, à partir de 11 heures.
         Bien évidemment, nous y serons. Mais il nous faut également défendre l’idée que c’est tous ensemble qu’il nous faudra nous rassembler. Fonctionnaires dans la rue le 15 mai, cheminots le 22 mai, retraités le 3 juin, et l’on en passe, cela ne peut plus durer.


La Fête de Lutte Ouvrièree le week-end prochain, les 7, 8, 9 juin à Presles (95), un grand moment de fraternité, de discussion, d’internationalisme, de fête et de culture

Après deux ans de gouvernement du Parti socialiste, chacun a pu constater qu'il poursuit la même politique que son prédécesseur, favorisant le patronat et faisant payer la crise au reste de la population. Alors comment riposter à ce gouvernement et au patronat ? Comment mettre fin au système capitaliste et à l'exploitation ? Comment combattre la montée des idées réactionnaires et xénophobes, des nationalismes et des protectionnismes de tout poil, illustrée par les derniers résultats électoraux. Ces thèmes et beaucoup d'autres seront abordés lors des interventions de Nathalie Arthaud, mais aussi dans les très nombreux débats organisés à la fête. Et la présence de groupes politiques de nombreux pays témoignera du fait que le mot d'ordre « prolétaires de tous pays, unissez-vous » n'est pas pour nous un vain mot. Notre fête sera marquée par un internationalisme bien vivant.
Les livres, les sciences et les arts seront largement présents. Dans toute la fête, il fera bon se retrouver dans une ambiance fraternelle, autour d'un repas ou en écoutant un spectacle.
         Alors, réservez votre week-end si ce n'est déjà fait, et « à très bientôt à la fête ».
         La Fête sera ouverte du samedi 7 juin à 11 heures jusqu'au soir à 23 heures, puis sans interruption du dimanche matin 9 heures au lundi soir 20 heures.

Jusqu’à ce lundi 2 juin 18 heures, on peut réserver cartes d’entrée à 15 euros et bons de réduction en téléphonant à Dominique au 06.99.49.98.64. Ensuite, sur place, ce sera plein tarif (entrée pour les trois jours : 20 euros, gratuit pour les enfants accompagnés jusqu'à 14 ans).
         Un car gratuit fait l’aller-retour Argenteuil-Presles le dimanche 8 juin. Départ : 9 heures place du marché de Joliot-Curie ; 9 heures 15 devant la mairie, 9 heures 25 devant Simply au Val-Sud. Retour le soir : départ de la fête à 19 heures. Il faut réserver d’urgence.
         Alors, au week-end prochain !