jeudi 13 décembre 2012

Sannois : Paternotte condamné


Pour « délit de faiblesse », Paternotte, le maire UMP de Sannois, vient d’être condamné jeudi à quinze mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité. Il lui était reproché d'avoir accepté un bien immobilier de valeur d’une vieille dame âgée de 91 ans.
     Ce monsieur préside la commission de recours du referendum interne de l’UMP.
      Bref, vraiment l’homme de la situation.

Mont de piété et les riches : une brève de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière n°2315


Visons et chinchillas chez « ma tante »
À l'approche de l'hiver, on assiste à un défilé insolite aux portes du Crédit municipal de Paris, alias Ma tante.
     Des femmes en voiture avec chauffeur viennent y rechercher leurs coûteuses fourrures, déposées au début de l'été. Ce ne sont pas des bourgeoises ruinées, mais des femmes de la haute qui viennent récupérer manteaux, vestes ou visons qu'elles avaient laissés en dépôt, afin qu'ils bénéficient des chambres froides du Mont de piété. Une combine à bon marché, en quelque sorte.
     Qui peut dire que la bourgeoisie n'a que mépris pour le service public ?

Religion : "Conseil des cultes" à Argenteuil : un communiqué de la Fédération nationale de la Libre pensée du 10.12.12.


Pour information, et pour continuer le débat, le texte du communiqué ci-dessous. Il y a bien des éléments de ce texte que nous pourrions discuter, mais il a le mérite de poser un certain nombre de questions. Nous rappelons que les deux élus LUTTE OUVRIERE ont voté contre la délibération, comme ils ont voté contre le financement "légal" des écoles primaires privées d'Argenteuil scolarisant des enfants de la commune (pour ce dernier vote seuls les deux élus LO et une élue PCF ont voté contre). Nos interventions sont consultables sur les pages passées de ce blog. D.M.

"Le Concordat prolifère : Argenteuil ouvre la voie

  • lundi 10 décembre 2012


La loi de Séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905 a mis fin au Concordat du 26 messidor an IX conclu entre Joseph Bonaparte, représentant le Premier Consul, et le cardinal Consalvi, envoyé du pape.
Contrairement au régime concordataire, elle garantit à chaque individu la liberté absolue de conscience, c’est-à-dire le droit de pratiquer la religion de son choix ou de n’en adopter aucune, et interdit, à cette fin, à l’État de reconnaître, de salarier ou de subventionner les cultes. Par des artifices juridiques jésuitiques, le Concordat a été maintenu dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, en 1918 puis en 1945, laissant ainsi peser une menace permanente sur la loi de Séparation.

     Le maire et la majorité du groupe socialiste du Conseil municipal d’Argenteuil ont visiblement oublié que la loi de 1905 est un pilier essentiel de la République qui couronne l’ensemble des libertés individuelles et marque la fin du processus d’émancipation politique engagé par la Révolution française, sans lequel l’émancipation sociale serait inenvisageable, comme le disait Jaurès. Le 3 décembre 2012, prenant prétexte des tirs à blanc inadmissibles dirigés contre la synagogue de cette ville, le Conseil municipal d’Argenteuil a adopté une délibération par laquelle la Commune a créé un « Conseil des Cultes » réunissant les institutions religieuses, les représentants de la collectivité territoriale et ceux de l’État en vue d’instaurer « un dialogue permettant […] de réfléchir à l’amélioration du vivre ensemble entre les différentes confessions religieuses, les non-croyants et les institutions publiques », a institué une « Journée des spiritualités », consistant à ouvrir les lieux de prière aux curieux et a prévu d’aménager les abords de différents édifices du culte, ainsi que de consentir des baux emphytéotiques à des associations cultuelles. Ces mesures constituent manifestement une reconnaissance officielle des cultes et n’excluent pas, le cas échéant, un financement indirect de certains d’entre eux.

Dans les pas de Sarkozy, avec la bénédiction de l’Europe vaticane

Le maire, et la majorité du groupe socialiste du Conseil municipal d’Argenteuil, placent ainsi leurs pas dans ceux de M. Nicolas Sarkozy instituant le Conseil Français du Culte Musulman en 2004 ou ceux de M. Claude Guéant, son successeur place Beauvau, créant des conférences départementales de la liberté religieuse par circulaire du 21 avril 2011. En bons petits soldats, ils appliquent également, à leur niveau, l’article 17-C du traité de Lisbonne qui prévoit d’instaurer un « dialogue ouvert, transparent et régulier » avec les religions, incompatible avec la Séparation des Églises et de l’État. Ils anticipent enfin l’Acte III de la décentralisation qui devrait autoriser l’adaptation locale de la loi nationale, en violation du principe d’unité et d’indivisibilité de la République. Ils accélèrent ainsi un processus de dénaturation de la loi du 9 décembre 1905.
     On ne voit pas très bien en quoi leur méthode est de nature à prévenir les actes odieux semblables à celui perpétré contre la synagogue d’Argenteuil, en octobre dernier. On comprend, en revanche très bien, le profit que les cultes pourront retirer de cette délibération pour investir la sphère publique à Argenteuil."

mercredi 12 décembre 2012

Pauvreté : un communiqué de Nathalie Arthaud du 12.12.12.


Gouvernement Ayrault : le gâteau pour le patronat, des miettes pour les plus pauvres

La pauvreté explose : elle touche officiellement plus de 8,5 millions de personnes, 20 % des enfants et des adolescents, un tiers des familles monoparentales. Les associations sont débordées. Comment pourrait-il en être autrement, alors qu’il y a 1 500 chômeurs de plus chaque jour ? La seule mesure efficace serait d’enrayer cette hausse dramatique du chômage, c’est-à-dire d’interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.
     Mais c’est hors de question pour le gouvernement. Alors il annonce un dérisoire « plan de lutte ». Le RSA (475 euros pour un célibataire) augmentera de 10 % en cinq ans ; cela représentera, en septembre 2013, 12 euros de plus par mois pour un couple, une broutille. Et les autres mesures sont encore plus insignifiantes.
     L’État dit qu’il va y consacrer 2 à 2,5 milliards de plus par an, d’ici 2017 ? Pour les entreprises, Ayrault a annoncé il y a un mois 20 milliards, soit dix fois plus, et dès 2014 ! Autrement dit, après avoir sorti le chéquier pour le patronat, le gouvernement Ayrault accorde une petite pièce aux plus pauvres.

PSA : la direction ment comme elle respire


Alors que les travailleurs de PSA poursuivent la lutte contre le plan de suppression d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay, la direction a reconnu que ce ne sont pas 8000 emplois qu’elle va supprimer mais plus de 11000 d’ici 2014.
     Après avoir nier pendant des mois le projet de fermer Aulnay, la direction de PSA ment sur les chiffres des emplois qu’elle détruit. Chaque parole de patron est un mensonge.