lundi 3 décembre 2012

Arcelor-Mittal : le pouvoir n'est pas dans les mains que l'on croit


C’est clair et net. A propos de Florange, les Echos titrent : « Le gouvernement remet l’avenir du site de Florange entre les mains de Mittal.
     Quand c'est une des principales voix du grand patronat qui le dit...

Logement : pas besoin de miracle, des solutions à portée de main


Cécile Duflot, la ministre du logement, demande à l’Eglise catholique de faire un geste pour prêter des locaux pour le logement d’urgence. Apparemment, cette dernière n’a pas attendu les prières de Mme Duflot pour prêter un certain nombre de ses locaux.
     Comme on dit « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Combien de casernes désaffectée, locaux divers de l’Etat ou des organismes para-étatiques, ne pourraient pas servir à cet usage ?
     Quant aux immenses buildings commerciaux en déshérence ou en vente, voilà de quoi offrir de multiples toits.
     Là motus et bouche cousue.

dimanche 2 décembre 2012

Pour Alcatel Lucent, les salariés variables d’ajustement

Le groupe, qui fabrique des équipements électroniques, a décidé de supprimer 5 490 emplois dans le monde. En France, la saignée concerne 1 350 postes de travail.
      La direction d’Alcatel Lucent prend comme prétexte une perte de 125 millions d’euros au 3ème trimestre de cette année. Mais qu’a-t-elle fait des bénéfices de plus d’un milliard réalisé l’an dernier ? A-t-elle créé des emplois ? Non. Alors pourquoi une perte passagère, en admettant même que ce ne soit pas une supercherie comptable, devrait-elle être payée immédiatement par les salariés ?
      C’est aux actionnaires, qui s’enrichissent sans travailler, de payer les pots cassés par les cahots du système capitaliste.



 

samedi 1 décembre 2012

Mittal : un communiqué de Nathalie Arthaud du samedi 1er décembre

Un gouvernement à plat ventre face au patronat
Le gouvernement Hollande-Ayrault s’est une fois de plus aplati face à Mittal : il renonce à la nationalisation et à chercher un nouveau repreneur et les hauts-fourneaux de Florange, à l’arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas.
     Le gouvernement parle des « engagements » de Mittal, alors que même Hollande a dit et redit que Mittal n’avait jamais tenu ses engagements. Pourquoi les tiendrait-il davantage à l’avenir ? Mittal fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Et quelles sont les contreparties que l’Etat a données à Mittal ? Dans cet accord, Ayrault a annoncé que l’Etat s’était engagé à payer de son côté pour le projet Ulcos qui bénéficiera à Florange. Combien de millions le gouvernement va mettre sur la table en plus des 150 millions prévus par Sarkozy ? Et si Mittal renonce temporairement au plan social à Florange, cela ne donnera pas de travail aux centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui ont déjà perdu leur travail. Une fois de plus, le gouvernement capitule face au grand patronat.
      Alors qu’il faudrait imposer au grand patronat de payer pour maintenir les emplois et garantir tous les salaires, c’est l’Etat qui paye ! Alors que le grand capital est censé investir pour faire des profits, c’est l’Etat qui met des millions d’argent public pour des profits privés.
Après les fanfaronnades de Montebourg et la reculade de Hollande, les travailleurs de Florange se sentent trahis.

     Puisque le gouvernement n’a pas le courage d’imposer à la bourgeoisie d’assumer les dégâts de sa crise, il appartiendra aux travailleurs de l’imposer au travers de leur lutte collective.
                                                       Nathalie Arthaud

Tunisie : la population refuse de se taire et de subir

La ville de Siliana est en ébullition. La population, qui constate que pas grand-chose n’a changé depuis le renversement du dictateur Ben Ali, est excédée par le chômage et par le nouveau gouvernement, qui maintient en prison depuis un an et demi des manifestants.
En réponse aux manifestations de cette semaine, le gouverneur a fait donner sa police qui tire à la chevrotine et a blessé au moins 250 personnes. Ce qui ne décourage pas les gens qui se lancent à l’assaut des postes de police.
      L’État tunisien, gouverné par les islamistes en alliance avec des « progressistes » depuis presque deux ans, essaye de remettre la population au pas. Mais cette dernière n’a pas dit son dernier mot et ne se résigne pas à vivre dans la pauvreté sous le joug d’une nouvelle dictature.