jeudi 3 mai 2012

Salaires : les drôles de lunettes de Sarkozy...


Sarkozy a répété que le pouvoir d’achat avait augmenté depuis cinq ans. Il devait s’être renseigné auprès de ses amis les actionnaires. Car les travailleurs, les vrais, connaissent, eux, des fins de mois de plus en plus difficiles. Et ce que Sarkozy annonce pour l’avenir, c’est un recul supplémentaire du niveau de vie des travailleurs.
Sa TVA - dite d’abord « sociale » puis maintenant « anti délocalisation » - provoquerait une augmentation des prix et en même temps ferait converger des milliards vers les coffres patronaux.

… et les non-promesses de Hollande


Son unique proposition concernant directement le sort des salariés, si on excepte une « conférence salariale » qui ressemble à ces bavardages rituels qu’on ne connaît que trop, serait un coup de pouce pour le SMIC. De combien ? Et bien pour Hollande cela dépendra de l’hypothétique croissance. En 2011 celle ci a été d’environ 1,5 % et pour 2012 elle ne serait que de 0,5%. Rapportée au SMIC, cela aurait fait 15 € en 2011 et seulement 5€ en 2012.
     C’est vraiment se moquer de ceux, de plus en plus nombreux, qui ont un salaire mais qui doivent vivre avec à peine plus de 1000 € par mois !

Chômage : L’Europe malade du capitalisme


Selon Eurostat, le chômage a battu au mois de mars un triste record : près de 11% de la population active, plus de 24 millions de personnes dans l’Union Européenne. En Espagne, un adulte sur quatre, un jeune de moins de 25 ans sur deux n’a pas d’emploi.
     Sur tout le continent les causes sont les mêmes : les patrons suppriment des emplois pour maintenir leurs marges et les gouvernements imposent l’austérité pour rembourser les banques, freinant ainsi considérablement la consommation.
Pousser des millions de familles vers la misère dans l’une des plus riches parties du monde, voilà l’un des aspect du bilan de ce système économique .

mercredi 2 mai 2012

Kéolis, droit de retrait, 1er mai, 12 mai : brèves locales et départementales



Kéolis

Il faut que la direction de cette filiale de la SNCF cède sur les revendications des travailleurs. En tout cas, la grève continue en ce mercredi 2 mai. Et quand les travailleurs s’arrêtent, un grand nombre de bus ne peuvent être conduits. Elémentaire.

Gare du Val : droit de retrait quand il y a danger

Le guichet de la gare du Val d’Argenteuil s’est fait braquer vendredi dernier. Depuis, les employés refusent d’effectuer toute opération monétaire. Ils assurent la présence de sécurité sur le site.

Manifestation du 1er mai

     De nombreux camarades et proches de Lutte Ouvrière ont participé à la grande manifestation du premier mai.
     On peut espérer que nombre des participants venus pour cet entre-deux électoral auront entendu nos mots d’ordre parmi lesquels : « travailleurs français, travailleurs immigrés, une seule classe ouvrière », « non à l’austérité de droite, non à l’austérité de gauche », « la force des travailleurs, c’est la grève »,…
      Longue et fatigante manifestation, mais heureux d’avoir voir fait entendre notre politique, et d’avoir affirmé notre présence aux côtés de notre porte-parole, Nathalie ARTHAUD, lors de cette journée de solidarité internationale des travailleurs.

Le 12 mai, rassemblement de défense de l’Ecole

Préparons le rassemblement de défense de l’Ecole du 12 mai prochain
     Une réunion a lieu ce soir mercredi à 18 heures 30 à l’espace Mandéla à Argenteuil.

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 1er mai 2012


Le 1er mai commémore un jour de combat, pas une confrontation électorale

Choisir le 1er Mai pour organiser un rassemblement électoral était une provocation de la part de Sarkozy et ressentie comme telle par les travailleurs. Ils l’ont montré en faisant des manifestations un succès.
     Sarkozy n’a pas de quoi se vanter de la participation à son rassemblement. La droite comme l’extrême droite s’appuient sur une solide base de possédants petits et grands, bien réactionnaires, pour qui travailler c’est entreprendre et s’enrichir, et à qui les seuls mots de « syndicat », « revendications », « mouvement ouvrier » donnent des boutons. Que Sarkozy les baptise les « vrais travailleurs » montre seulement la morgue de ce beau monde.
     Le 1er Mai a été choisi par la Deuxième Internationale comme Journée internationale des travailleurs, une journée de combat contre les possédants, une journée consacrée à l’unité de la classe ouvrière face à la classe capitaliste. Son histoire a été marquée par la fusillade de Fourmies où neuf travailleurs sont morts pour avoir manifesté contre les ancêtres de ceux qui étaient, hier, les uns au Trocadéro et les autres à l’Opéra.
La gauche réformiste a contribué, au fil des ans, à transformer une journée de combat en une innocente Fête du muguet. Dans de nombreux pays, cela reste une journée de lutte !
     Tous les commentateurs se sont évertués à transformer les rassemblements et les manifestations du 1er Mai en sous-produits de l’affrontement électoral entre Hollande et Sarkozy.
     Si, comme c’est vraisemblable, Sarkozy n’est pas réélu, l’électorat populaire y sera pour quelque chose. Mais son remplacement à l’Élysée sera probablement le seul motif de satisfaction pour les travailleurs. Car, pour le reste, le valet parti, restent les maîtres : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy, comme ils l’ont fait sous celle de ses prédécesseurs et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.
     Et leur politique future n’est un mystère que pour les naïfs et les menteurs patentés. À titre individuel, les patrons capitalistes continueront à faire des économies sur le dos de leurs travailleurs en bloquant les salaires, en augmentant les cadences et le rythme de travail, en supprimant des emplois pour faire faire toujours plus de travail par toujours moins de personnel. À titre collectif, le grand patronat, les marchés financiers exigeront du futur gouvernement une politique d’austérité pour les classes populaires afin que l’État puisse leur consacrer toujours plus d’argent. Ils exigeront que soient vidées de contenu ou supprimées les quelques lois sociales qui protègent les travailleurs face à l’arbitraire patronal.
     Les marchés financiers voudraient supprimer le contrat à durée indéterminée (CDI). Dans les faits, les patrons ont déjà commencé à le faire en multipliant les contrats précaires mais ils voudraient bien que la précarité devienne la règle légale. C’est dire que, quel que soit le président, nous ne ferons pas l’économie d’une lutte. Dans cette période de crise qui rend plus féroce la lutte de classe menée par le patronat, aucun président ne protégera les intérêts des salariés. C’est impossible sans affronter le patronat. Que Sarkozy ne le veuille pas, c’est une évidence puisqu’il est l’homme du grand patronat. Hollande ne le veut pas plus, et il n’en aurait pas le courage. Non, les travailleurs n’ont rien à espérer du côté de l’Élysée ! Mais ils ont eux-mêmes la force collective de faire reculer le grand patronat. Le grand patronat n’établit pas son agenda de licenciements et de mesures anti-ouvrières en fonction du calendrier électoral. Combien de fermetures d’entreprise déjà annoncées, combien d’autres qui, sans être annoncées, sont déjà programmées ?
     Il est indispensable qu’une fois les urnes rangées, les travailleurs oublient leurs divisions aussi bien en fonction de leur vote que, à bien plus forte raison et malgré la démagogie crasse de la droite et de l’extrême droite, en fonction de leur nationalité et de leur origine.
     Ensemble, nous pouvons imposer au patronat l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous avec maintien du salaire. Nous pouvons imposer l’indispensable augmentation des salaires et des retraites et la protection de leur pouvoir d’achat par leur indexation sur les hausses de prix.
     Ensemble, la classe ouvrière a la force et les moyens de contester la dictature des groupes financiers sur les entreprises, sur l’économie et d’imposer un contrôle sur les comptes et les projets des entreprises. Nous avons la force d’imposer tout cela ! Apprenons à nous en servir efficacement !