Pas de question qui fâche
Mercredi soir, la municipalité
organisait une réunion sur son projet de transformation de l’avenue Gabriel
Péri. Celui-inquiète et interroge beaucoup au vue de la participation
importante à cette rencontre. L’auditorium de l’hôtel de ville était
complètement occupé.
Sur
les deux heures, 40 minutes étaient prévues pour les questions de la salle. Mais
des questions importantes, si elles ont pu être posées, n’ont pas pour autant
obtenu de réponse.
Ainsi
sur l’absence totale dans le projet présenté d’un lien avec un autre projet d’envergure,
contesté, celui de l’espace Jean Vilar. À la question également sur l’idée d’un
referendum sur ce projet « Canopée » (en toute modestie), il n’a pas
été également répondu.
J’ai
pu poser une vraie question à propos de cette Canopée à près de 18 millions d’euros
prévus. Une telle dépense exige de réfléchir s’il peut réussir ou pas, aux
obstacles qui peuvent s’opposer ou pas à sa réussite. Des projets annoncés
comme devant conduire à des succès à coup sûr, la population d’Argenteuil
connaît. Souvenons-nous de la piétonisation d’une fraction de la rue
Paul-Vaillant-Couturier dans les années 1990 ou encore à la réalisation du
centre commercial Côté Seine inauguré en 2002.
L’objectif
du projet est de dynamiser l’avenue Péri comme cœur de ville non seulement
commercial mais aussi social en tant que lieu de partage des habitants. Soit.
Ma question portait donc sur un obstacle important pour la réussite du projet.
Comment les concepteurs et la municipalité comptaient surmonter un problème
majeur de la géographie urbaine et commerciale d’Argenteuil ? Le fait que le vieux centre concerné est celui
d’un milieu populaire, paupérisé aujourd’hui de surcroît, alors que les
quartiers périphériques, sont à dominante pavillonnaire et peuplés par les
couches supérieures du monde du travail, visés pour qu’ils reviennent vers ce centre.
Le problème étant que ces derniers ont organisé leurs achats vers l’extérieur,
vers Saint-Gratien, Sannois, et Enghien, voire les 4 Temps de la Défense ou les
4 Fontaines de Cergy, grâce sur ce plan à l’ouverture vers l’A15.
Un
vrai et fondamental problème auquel il n’a pas été répondu, mais qui a permis à
l’adjoint au commerce de botter en touche par une remarque déplacée à mon
égard.
Cela
donne une idée de la nature du débat engagé. Il est vrai que le projet est déjà
ficelé, et que la concertation et les changements ne se produiront qu’à la
marge ! DM